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Critique : Mr Holmes

Sorti il y a près d’un an dans les salles anglaises, disponible en DVD outre-Manche et présenté au Festival de Deauville en septembre dernier, Mr Holmes trouve enfin le chemin des salles françaises ce mercredi 4 mai.

L’attente fut longue, comme si découvrir l’immense Ian McKellen incarner le détective de Baker Street se méritait…

 

LA CRITIQUE

Fait-on plus célèbre et plus charismatique en matière de détective que l’immense Sherlock Holmes ? Ses aventures (quatre romans et cinquante six nouvelles) ont été déclinées dans tous les formats, sont connues dans le monde entier et ont eu droit à d’innombrables suites et adaptations par d’autres auteurs après Sir Arthur Conan Doyle. Il faut au moins citer 14 films avec Basil Rathbone, Le Collier de la Mort avec Christopher Lee dans le rôle titre, la version de Disney devenue Basil Détective Privé ainsi que les séries d’abord animée par Hayao Miyazaki puis modernisée par Steven Moffat avec Benedict Cumberbatch. Le personnage est devenu si populaire que l’adresse -fictive- de son domicile à Londres est devenu un musée.

Pour sa dernière apparition, le détective anglais a les traits de Ian McKellen. Avec Mr Holmes, Bill Condon choisit d’adapter Les Abeilles de Monsieur Holmes dans lequel, à 93 ans, le résident de Baker Street a fait ses valises pour élever des abeilles dans le Sussex. Cette reconversion dans l’apiculture avait déjà été évoquée par Conan Doyle dans « La Crinière du Lion » et le fameux « Dernier Coup d’Archet ». Mais dans ces deux aventures, Holmes sortrait de sa retraite pour reprendre du service. Ici, il n’en est rien puisque nous allons découvrir un Sherlock à la fin de sa vie et n’ayant malheureusement plus toute sa mémoire.

Avoir des problèmes mémoriels à plus de 90 ans semble presque logique. Mais quand on est Sherlock Holmes, personnage dont le brillant esprit de déduction est justement basé sur la mémoire et l’observation des petits détails, on est confronté à un grave problème. Ainsi, alors qu’il partage son savoir avec un petit garçon qui rêve de devenir comme son héros, Holmes va chercher non pas à rouvrir une vieille enquête mais à s’en souvenir. Il y a donc bien un mystère à découvrir -avec une base simple : un mari vient voir Sherlock pour qu’il enquête sur sa femme et son comportement- mais pour le spectateur il sera question de la voir selon les souvenirs évoqués par le détective. Il faut ajouter à cela une troisième temporalité, également sous forme de flashbacks, dans laquelle Holmes se rend au Japon quelques années après Hiroshima pour se procurer une plante devant l’aider à garder toute sa tête jusqu’à la fin.

Le film est donc particulier dans son rythme plutôt lent, lié non seulement à l’âge du personnage mais aussi au fait que l’enquête -si elle se révèle passionnante- est néanmoins des plus classiques. Mais il est porté par la classe et le talent incroyable de Ian McKellen qui, à 76 ans lui-même, est capable de jouer le héros iconique à la perfection et à deux âges différents. Le comédien se voit offrir dans Mr Holmes l’un de ses meilleurs rôles récents, à croire qu’il a toujours été taillé pour incarner le plus célèbre détective du monde.

Bill Condon, lui, s’offre une réalisation tout en douceur mettant surtout en avant les magnifiques paysages de campagne anglaise que peut lui offrir le Sussex. Il joue également beaucoup avec l’aspect meta du personnage, qui possède dans le film une forte notoriété à cause des écrits du Docteur Watson, publiés et reconnus. La fiction et la fiction au sein de la fiction viennent donc se mêler pour jongler avec différents aspects de la légende du personnage. Ce Holmes-là, le « vrai » Sherlock, ne porte donc pas le fameux chapeau et préfère les cigares à la pipe.

Il se dégage donc de ce Mr Holmes un charme certain, principalement à cause des qualités d’acteurs de McKellen qui porte le film mais aussi parce qu’on prend plaisir à découvrir ce qu’est devenu notre vieil héros. Il est donc forcément question de fanservice mais pas seulement, il s’agit aussi de rendre hommage à un personnage légendaire et à bien le faire.

Mr Holmes, de Bill Condon – Sortie le 4 mai 2016

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3 Comments

  • Trackback: CloneWeb » Critique : Criminal, Un Espion dans la Tête
  • par DeDeLL!!
    Posté vendredi 6 mai 2016 0 h 17 min 0Likes

    Le film est magnifique!!
    A voir absolument!!!

  • par airwalk
    Posté vendredi 6 mai 2016 17 h 19 min 0Likes

    En fait au début on a vraiment l’impression de se tromper de film, on se dit « oh, non je me suis fait manger j’ai perdu 8 euros! », et bien non car gandalf est la pour interpréter Sherlock et franchement ça va, je n’ai pas d’objection votre honneur a vous d’aller le voir….

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