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Critique : Jig

Sur CloneWeb, nous sommes nombreux à aimer la culture irlandaise : sa musique, son ambiance de pub, la sympathie et la convivialité de ses habitants.

Alors quand nous avons appris qu’un documentaire sur la danse irlandaise allait sortir en salles, nous nous sommes forcément jetés dessus.
C’est en Irlande du Nord que se passe donc ce film qui retrace le parcours de participants à un concours en 2010 à Glasgow.

Ca a donné ensuite une envie de voyage…

 

 

Jig – Sortie en salles le 30 novembre 2011
Réalisé par Sue Bourne
Les 40èmes championnats du monde de danse irlandaise ont eu lieu en mars 2010 à Glasgow où 6 000 danseurs, leurs familles et professeurs ont afflué des quatre coins du monde pour une semaine riche en émotions !
JIG suit une année durant une dizaine de jeunes participants depuis leur préparation jusqu’à la compétition finale. Le film accompagne ces danseurs venus d’Irlande, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de Russie et raconte leurs efforts et leurs espoirs.
La réalisatrice nous ouvre ainsi les portes d’un monde méconnu du grand public, un monde fait de travail acharné, d’obsession, de passion, de recherche de la performance, de succès et d’échecs et nous livre un étonnant spectacle où étranges perruques, maquillages colorés, diadèmes à strass et costumes chatoyants habillent cette quête obstinée de la perfection.

 

Il y a deux semaines sortait un documentaire sur la culture noire moyennement réussi, surtout sur le traitement et la réalisation. Mercredi, vous pourrez voir sur vos écrans un sujet totalement différent, un documentaire sur le Jig (aussi écrit gigue), danse irlandaise trop peu connue, très raide et pourtant très gracieuse. Pourtant si la danse ne vous dit rien, vous avez probablement entendu parler du phénomène Riverdance. C’est pour les 40ème championnats du monde que la réalisatrice irlandaise Sue Bourne, accompagnée de la journaliste Julie Heekin, s’est attelé à suivre pendant un an plusieurs participants.

Donner à des réalisateurs un sujet de documentaire n’est pas chose rare. Scorcese l’a fait plusieurs fois, ou Herzog. Ici, Sue Bourne n’a pas l’expérience des deux messieurs, et ses deux films ne sont jamais sortis en France. Qu’importe. Son talent n’est pas remis en cause et son œil de cinéaste un tant soit peu expérimentée se voit puisqu’outre la dimension de documentaire, Jig est construit comme un vrai film, à enjeux et non plus seulement à caractère instructif. Et pour allier les deux, c’est neuf portraits tous aussi différents les uns que les autres : des très jeunes, des adolescents, des amis, des russes… Ce constat de base représentera la force du film aussi bien dans son message que dans son traitement.

En faisant connaître cette danse, en montrant cette diversification, cette danse que nous ne connaissions pas fini par nous faire rêver. Comme toutes les passions, le jig est non seulement indémodable, mais intra-générationnel et intercontinental. Mais surtout, et cela recoupe encore le fait que le documentaire est vraiment construit comme un film, on s’identifie et on s’attache beaucoup plus facilement aux personnes. Tout y est mûrement réfléchi. Bourne pose sa caméra dans l’endroit le plus intime des personnes : la chambre, mais aussi au cœur de leur passion, si bien qu’on a l’impression de les connaître, et comme à chaque compétition, on a notre favoris. Mais si sur la réalisation et le traitement, Jig est irréprochable, c’est peut-être plus sur la forme que le bât blesse. En effet, il peine à se démarquer des autres documentaires de ce type qu’on a pu voir, puisque la construction est on-ne-peut plus banale. Si l’alternance des portraits est bien traitée, c’est l’acheminement vers la compétition qui ne l’est pas.

Peut-être le film aurait-il mérité trente minutes de plus. En effet, si l’émotion passe pendant les entrainements (sans ordre chronologique, sans crescendo) ou les différents témoignages (le gamin de 10 ans est impressionnant), la compétition aurait mérité un travail tout autre. En effet, on s’est attaché à ces personnes, et les voir défiler un à un en regardant les scores, et bien c’est un peu triste. Aucune pression n’est montrée, aucun autre concurrent et les résultats sont annoncés à la louche, les compétiteurs passant leur tour bien tranquillement. On aurait préféré une fin où l’annonce ce serait fait plus ou moins en même temps pour chaque personne, où on aurait vu toutes les prestations puis leur résultat. Quoiqu’il en soit, cela ne vient pas tuer le film puisque l’ensemble se révèle charmant, instructif, beau et impressionnant.

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