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Critique : Crazy, Stupid, Love

C’est moi ou l’amour est un thème à la mode en ce moment ? Après Un Jour et en attendant Sexe entre Amis (qui, comme son alter ego avec Natalie Portman finira sans doute en histoire d’amour), voici Crazy Stupid Love.

Le film mis en scène par John Requa et Glenn Ficarra, déjà metteurs en scène de I Love You Philip Morris avec Carrey et McGregor, raconte l’histoire d’un homme à la vie parfaite, parfaite jusqu’à ce qu’il découvre que sa femme le trompe et qu’il soit pris sous son aile par un jeune dragueur.

Le film sort le 14 septembre prochain. En voici la critique, avec des coeurs partout.

 

Crazy Stupid Love – Sortie le 14 septembre 2011
Réalisé par John Requa, Glenn Ficarra
Avec Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore
A tout juste quarante ans, Cal Weaver mène une vie de rêve – bonne situation, belle maison, enfants formidables et mariage parfait avec sa petite amie du lycée. Mais lorsqu’il apprend que sa femme, Emily, le trompe et demande le divorce, sa vie « parfaite » s’écroule. Pire, dans le monde des célibataires d’aujourd’hui, Cal, qui n’a plus dragué depuis des lustres, se révèle un modèle d’anti séduction. Passant désormais ses soirées à bouder tout seul au bar du coin, l’infortuné Cal est pris en main comme complice et protégé d’un séduisant trentenaire, Jacob Palmer. Pour l’aider à oublier sa femme et à commencer une nouvelle vie, Jacob tente de faire découvrir à Cal les nombreuses perspectives qui s’offrent à lui : femmes en quête d’aventures, soirées arrosées entre copains et un chic supérieur à la moyenne.
Cal et Emily ne sont pas les seuls en quête d’amour: le fils de Cal, Robbie, 13 ans, est fou de sa babysitter de 17 ans, Jessica, laquelle a jeté son dévolu…sur Cal ! Et en dépit de la transformation de Cal et de ses nombreuses nouvelles conquêtes, la seule chose qu’il ne peut changer reste son coeur, qui semble toujours le ramener à son point de départ.

 

Aaaah l’Amour. Avec un grand A, pas l’amourette d’été. Le vrai, celui qui dure des années, celui dont on se souvient, qui nous a marqué. Vaste sujet étudié en long, en large et en travers par Hollywood.Et probablement un des plus rentables. Pourquoi? Simplement parce que c’est un sujet absolument universel, qu’on le veuille ou non. L’amour a été traité un peu partout. L’action, la science fiction, le drame, la guerre et surtout, surtout… la comédie. Comme chaque année, l’été a fait une belle part à la comédie US, et surtout romantique. Et même s’il y a eu du bon et du moins bon, aucune n’a su se sortir du lot. Même si le nom de John Requa et de Glenn Ficarra ne vous dit probablement rien et pourtant même si leurs films se comptent sur les doigts de la main, ils sont pour la plupart, remarquables. En effet, ces deux rigolos sont les scénaristes de Bad Santa mais aussi et surtout ceux de l’excellent I love you Phillip Morris, qu’ils ont également réalisé. Pour leur nouveau film, ils réunissent devant la caméra un casting absolument hallucinant : Steve Carrel, Ryan Gosling, Julianne Moore, Emma Stone et Marisa Tomei. Autant dire qu’à partir de ce constat, on est en droit de s’attendre à un minimum de qualité.

Et on n’est pas en manque parce que c’est bel et bien de qualité qu’il est question en regardant Crazy, Stupid, Love. Titre simple mais ô combien révélateur. Car même si, comme dit plus haut, l’amour est une valeur universelle, ça n’en reste pas moins souvent pénible, surtout pour y accéder, au risque de se blesser un peu parfois pendant le parcours fou et stupide, à l’image de l’amour donc, et de Cal Weaver. La quarantaine, père de famille, il est marié à sa magnifique femme (Julianne Moore, de plus en plus belle) et gagne bien sa vie. Bref, la typique famille américaine, belle maison, belle clôture et beau jardin. Tout allait bien, jusqu’à ce que sa femme le trompe avec un collègue. Sans pour autant être repoussant, Cal est un loser et n’a jamais dragué depuis le lycée. Jusqu’à ce que Jacob, beau gosse et coureur de jupons le repère et décide de tout lui apprendre. Parallèlement à ça, ce dernier rencontre une magnifique rousse dont il commence à tomber amoureux alors qu’il ne pratique que les coups d’un soir. Enfin, dans ce joyeux désordre, le fils de Cal est amoureux de sa baby-sitter, Jessica, qui elle, en pince pour Cal. Vous suivez?

Comme la majorité des films d’amour, il est évident qu’on connait la fin dès lors qu’on a vu la bande annonce. En effet le film ne repose pas sur son scénario. Ultra convenu (sauf pour une révélation) et cousu de fil blanc, il pêche souvent. Et c’est probablement le gros point noir puisqu’à plusieurs reprises on devine aussi bien les réactions que les situations qui vont suivre. De plus, même si on s’attarde sur une histoire sans trop de raccourcis scénaristiques, il aurait été intéressant d’accentuer la psychologie voir le passé de certains personnages, comme celui de Gosling dont on ne sait rien et qu’on finit par se demander pourquoi il décide de prendre sous son aile Cal Weaver. Mais pourtant il en résulte un charme inévitable. Tout d’abord parce que comme on le répète assez souvent, convenu ne veut pas pour autant dire mal écrit. En effet on pourrait presque comparer Crazy, Stupid, Love. à American Beauty. On a à peut de choses près le même modèle familial américain parfait qui se fissure peu à peu de l’intérieur. Mais là où Sam Mendès traitait le sujet de façon très grave, ici, c’est clairement beaucoup plus léger. Ceci se voit surtout dans l’excellente réalisation (rare pour une comédie) en parfaite continuité avec I love you Phillip Morris puisque le film, par sa mise en scène, ne se prend jamais au sérieux. De ce fait, il joue allègrement des clichés, tourne autour sans jamais tomber dedans, tout au long du film, notamment sur une scène sous la pluie clairement appuyée.

Le charme opère également par les acteurs. Adoptant délibérément le statut de film chorale qui n’en est pas du tout un, les personnages font beaucoup plus que de se croiser. Et même si cela peut paraître un défaut, ça permet pourtant d’avoir un temps présent à l’écran plus ou moins égal entre les acteurs (on se souvient de certains personnages complètement délaissé dans Valentine’s day par exemple). Ainsi donc, c’est un véritable show que nous offre Steve Carrell et Ryan Gosling, sans aucune fausse note et avec une complicité incroyable, à l’image d’un père et de son fils (posant alors la question de qui est qui). Les filles pourront d’ailleurs se rincer l’oeil puisque le jeune homme passe une bonne partie de son temps torse nu, sans pour autant tomber dans le vulgaire (au contraire). Mais la gente masculine ne sera pas en reste puisque les deux protagonistes féminines sont aussi délicieuses que talentueuses. Julianne Moore et Emma Stone hypnotisent leur conjoint ainsi que le spectateur à chacune de leur apparition. Pour le reste, mention spéciale au fils des Weaver dans un personnage jusqu’auboutiste très drôle. Enfin n’oublions pas que nous sommes devant une comédie. Et heureusement elle ne repose pas que sur les acteurs. En effet, Crazy Stupid Love joue régulièrement sur le comique de situation. Nous verrons donc de nombreux quiproquos égayer notre séance et certains passages, notamment le final s’avèrent excellents. Les répliques font mouches et rien n’est utilisé à tord et à travers.

Crazy, Stupid, Love n’est certainement pas le film de l’année, la faute à un scénario sans surprise. Cependant l’excellente réalisation, l’écriture fine et l’incroyable brochette d’acteurs en font une production qui remplis son contrat, divertissant et qui nous fait ressortir avec un immense sourire. Après tout, c’est ce qu’on demande non ?

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1 commentaire

  • par MrHobbes
    Posté vendredi 2 septembre 2011 1 h 21 min 0Likes

    J’adore Steve Carell, je passerais pas à côté! Critique très engageante en tout cas!

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