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Critique : Unicorn Warriors Eternal

Genndy Tartakovsky a récidivé. Dans une salle d’Annecy pleine à craquer d’un public acquis d’avance, le réalisateur a présenté le premier épisode complet de sa nouvelle série alors que la séance était vendue comme un « Work In Progress ». On se souvient de la ferveur issue de la séance de Primal en 2019. Si ce nouveau projet n’a rien à voir avec les aventures préhistoriques du héros au T-Rex, il est tout aussi alléchant.

Unicorn Warriors Eternal, qui sera décliné en 10 épisodes pour HBO Max et Cartoon Network, raconte l’histoire d’un groupe de guerriers légendaires se réincarnant génération après génération pour combattre le mal. Une sorte de moine façon Avatar, un Elfe avec une grosse épée, une magicienne et un robot en forme de boule métallique très steampunk dans l’âme (Sang, Edward, Melinda et Copernicus).

Le premier épisode pose les bases : la réincarnation des personnages se faisant avec l’aval d’une licorne (d’où le titre) et grâce au robot qui, lui, traverse les âges. On voit donc différentes versions des protagonistes jusqu’à l’époque qui intéresse le créateur de la série : Londres, à la fin du 19e siècle, ou du moins une version steampunkesque de la capitale anglaise, plus avancée technologiquement que ce qu’on peut imaginer. Il y est question d’y retrouver la magicienne, et de lui donner ses pouvoirs.

Si on ne sait pas très bien où ira l’histoire, Genndy Tartakovsly la décrit comme une histoire de coming of age puisque les nouveaux héritiers des pouvoirs de la licorne seront cette fois des adolescents. On est donc quelque part entre Sym Bionic Titan, Popeye et plein de références mythologiques. Un gros travail a été effectué sur le design, cherchant à rappeler des vieux cartoons à la Betty Boop ou même à la Osamu Tezuka (Tartakovsky a failli adapter Astro Boy en 2004), avec des attitudes très marquées, des poses très graphiques, de grands yeux et des corps qui se déforment. Ajoutez à cela des décors détaillés, très précis, et dignes d’un long métrage et vous vous rendrez compte qu’on tient à la fois une oeuvre solide et l’antithèse complète de Primal. On doit les design à Stephen Destephano, collaborateur de longue date de Tartakovsky et l’animations aux Français de La Cachette.

Et si la projection de Primal à Annecy avait déchainé les passions par son coté bestial, Unicorn est -forcément- plus sage, plus bavard mais aussi plus écrit. On ne peut s’empêcher de penser aux projets abandonnés de Tartakovsy. Il y aura forcément un peu de Popeye et de Sym Bionic Titan dans cette nouvelle histoire, deux projets qu’on ne verra jamais mais qui ont permis, quelque part, à donner vie à cette idée pourtant vieille de vingt ans.

Unicorn Warriors Eternal, de Genndy Tartakovsky – Prochainement sur HBO Max

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