Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Target

Vous n’avez pas pu passer à coté de la grosse campagne d’affichage de Target.

Le nouveau film de McG, réalisateur de Charlie’s Angels, met en scène de quoi plaire à tout le monde : Chris Pine ou Tom Hardy pour les filles, et Reese Witherspoon pour les garçons. Sur le papier, ça n’a pas l’air génial. Et pourtant…

Critique détaillée.

 

 

Target – Sortie le 21 mars 2012
Réalisé par McG
Avec Reese Witherspoon, Chris Pine, Tom Hardy
Deux des meilleurs agents secrets au monde sont aussi les deux meilleurs amis dans la vie. Rien ne pouvait les séparer jusqu’au jour où ils découvrent qu’ils fréquentent depuis peu la même jeune femme, Lauren. Ce qui était au début un jeu de séduction sans conséquence et un simple défi amical se transforme vite en une guerre sans merci. Déploiement de technologies de pointe, moyens de surveillance high tech, c’est tout un arsenal capable de faire sauter un pays que les deux espions utilisent pour séduire leur target et mettre l’autre hors-jeu. Plutôt malheureuse en amour jusqu’ici, Lauren a désormais un choix impossible à faire entre deux hommes incroyablement sexy.

 

On n’avait pas entendu parler de McG depuis le très discutable Terminator Renaissance qui ne relança pas la franchise comme avait pu l’espérer son réalisateur. On l’a vu rattaché à tout un tas de projets qui ont plus ou moins pris l’eau entre temps comme un remake de 20 000 Lieues sous les Mers pour Disney ou une nouvelle adaptation du Philip K. Dick ayant inspiré Blade Runner.
Sans doute pas à la hauteur de ce genre de projet massif, le réalisateur revient donc à ces premiers amours : la comédie d’action pas sérieuse pour deux sous.

Le topo est le suivant : prenez deux agents américains super entrainés pour des missions de charme et de choc. Beaux gosses, l’un est un célibataire dragueur dont la famille possède un petit ranch. L’autre est papa d’un petit garçon, séparé, mais coule des jours heureux. Leur grand plaisir, c’est de partir en mission à deux, de tuer quelques méchants et de choper des filles sur la route. Pour que l’histoire fonctionne, il va falloir que le duo tue tout le monde au cours d’une mission se voulant discrète pour être mis au placard. N’ayant plus rien à faire, ils s’inquiéteront de leur célibat, dragueront … et se rendront compte qu’ils courtisent la même fille.
A partir de là, la suite est cousue de fil blanc : une vague intrigue avec un méchant histoire de caser un peu d’action, un happy end qu’on attend depuis le début, rivalité évidente, usage de tous les moyens high techs mis à leur disposition par le bureau pour tenter non seulement de gagner le coeur de la belle mais d’empêcher l’autre d’avancer, etc… Je ne continue pas d’avantage, vous avez compris.

Tout cela est bien entendu complétement con mais McG l’assume. Et c’est tout l’intérêt de la chose : ça ne se prend jamais au sérieux. Les deux héros sont beaux, vivent dans des grands lofts semblant sortis d’une émission de déco, la fille convoitée est nunuche mais pas trop, juste ce qu’il faut pour leur sembler parfaite et tout se déroule dans des décors fleuris, mignons, des bars tout propres : le paradis urbain. Bien entendu, personne n’est vraiment décoiffé quand il s’agit de se battre et les flingues n’ont presque pas besoin d’être rechargés.
Tous les plans sont donc bons pour conquérir le coeur de la blonde (et son lit), sans limite de moyens ni d’imagination. Et le spectateur, lui, s’amuse au milieu de tout ça.

Le seul reproche qu’on pourrait faire, étonnamment, c’est de ne pas avoir poussé le concept jusqu’au bout. Prenons un exemple : Chris Pine et Tom Hardy vont planquer des caméras et micros dans l’appart de Reese Witherspoon en même temps mais ils ne se croisent pas. Dans ce long plan séquence assez bien fait, les trois protagonistes se partagent la même pièce sans jamais se voir. Ca aurait pu donner lieu à quelques accrochages entre les agents. Ils ne viendront pas. De même la rivalité entre eux n’est pas assez démonstratrice. Pourquoi ne pas avoir cherché à faire un truc un peu plus bourrin, lorgnant du coté de Mr et Mrs Smith ? Au final, et bien que voulant mélanger les genres, Target tient plus de la comédie romantique que du film d’action.

Dans ce film, tout le monde fait son boulot. Tom Hardy tente de montrer un peu plus que les deux expressions faciles qui le caractérisent. Chris Pine nous offre son sourire en coin vu 1000 fois dans Star Trek, Til Schweiger a une vraie tête de méchant et Reese Witherspoon y est charmante. McG s’est calmé dans sa manière de réaliser : c’est posé et lisible et seule une scène d’action à la fin du film utilise un bon gros ralenti.

Au final, même si Target est au fond complétement stupide, il réussit sa mission : divertir pendant 1h30.

Voir les commentairesFermer

1 commentaire

  • par noopyoun
    Posté mardi 20 mars 2012 8 h 31 min 0Likes

    Alors ce n’est pas le pendant du fameux mr and ms Smith?? Dommage…

Laisser un commentaire