706Vues 1commentaire
Critique : Sans Laisser de Traces
Le scénariste de Laurent Tirard, Grégoire Vigneron, qui a notamment écrit Le Petit Nicolas et Molière (et est également attendu sur le prochain Astérix) passe pour la première fois derrière la caméra dans un registre inattendu : le thriller. En passant, il offre un rôle à contre-emploi à François Xavier Demaison.
Critique d’un premier film…
Sans laisser de traces – Sortie le 10 mars 2010.
Réalisé par Grégoire Vigneron
Avec Benoît Magimel, François-Xavier Demaison, Julie Gayet
A bientôt quarante ans, Etienne, sur le point de prendre la présidence de son groupe, veut soulager sa conscience d’une injustice qu’il a commise au début de sa carrière et qui, précisément, l’a lancée. Convaincu par un ami de jeunesse, il se rend chez l’homme qu’il a lésé à l’époque pour le dédommager. Mais les choses tournent mal et l’homme est tué par son ami. Etienne tente alors de reprendre le cours de sa vie, mais celle-ci vire peu à peu au cauchemar. Harcelé par son ami, rattrapé par l’enquête de police, plus Etienne se débat, et plus l’étau se resserre. Au bout du rouleau, Etienne réalise qu’il ne lui reste plus qu’une seule solution...
Pour son premier film en tant que réalisateur, le scénariste du Petit Nicolas choisi ici de mettre en scène une histoire de trahison à Bruxelles. Malgré quelques bonnes idées, le film est loin d’être une réussite
Le premier point fort du film est son scénario. En effet il est très abouti et mêle avec brio l’action et les sentiments. Aussi on pourra largement apprécier les personnages qui, même si leur passé reste flou, nous sont quand même assez développépour qu’on puisse comprendre leur psychologie. Le récit arrive à nous laisser en haleine jusqu’à la fin, si bien que le retournement finale est vraiment inattendu.
Mais à vouloir être complexe, il l’est parfois trop. Comme souvent dans les productions françaises, certaines sous intrigues sont longues, pénibles et sans grande inutilité (comme le fait que la femme d’Etienne n’arrive pas à avoir d’enfant). Certaines relations entre les personnages sont incohérentes et quelques situations qui, jusque là, se passaient bien et auraient pu être très bien amenées, apparaissent parfois comme un cheveu sur la soupe.
Niveau casting, Benoit Magimel paraît bien fade et sans aucune personnalité, comme si son personnage ne l’intéressait pas. Julie Gayet et Léa Seydoux sont anecdotiques, et bizarrement, ici, c’est François-Xavier Demaison, employé cette fois-ci à contre emploi, qu’on appréciera le plus dans son rôle de copain lourdingue et paumé.
L’autre problème vient du film touchera d’avantage la population belge. En effet, le film a été tourné à Bruxelles hors studio, sans trop insister sur le lieu, et a quelques problèmes de références culturelles, utilisant notamment des expressions franco-françaises dans les dialogues.
Le travail de Grégoire Vigneron, lui, reste plus que banal et l’omniprésente musique finira vite par nous lasser. Enfin on pourra dire que le film oscille entre action et romance, parfois avec habileté mais à en vouloir trop faire, on ne sait plus vraiment ce qu’on regarde.
En bref, Grégoire Vigneron nous fournit un film qui ne laissera aucune trace dans nos mémoires
– Alex
1 commentaire
par b4ss
Bah moi, j’ai bien aimé ce film :-) Il ressemble un peu au Serpent avec Yvan Attal dans la forme mais « sans laisser de trace » est moins noir.
Je trouve que c’est un bon thriller, je ne me suis pas ennuyé une seconde et la fin est assez surprenante.
Seul petit reproche, Demaison est sous exploité à mon sens. Le coté « bourgeois » à la « Rapt » est peut être trop appuyé et laisse un peu de côté la psychologie des personnages.