Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : John Wick, Chapitre 4

L’ultime volet des aventures de John Wick a débarqué sur nos écrans ce 22 mars. Celui dont on s’est gentiment moqué d’avoir voulu sauver son chien revient pour ce qui pourrait bien être une dernière aventure au cinéma, et même si l’univers sera développé en spin off. Près de dix ans après l’original, le tueur revient donc pour une dernière danse à Paris. Et rien que pour cela, le film part avec des points bonus.

Se voulant, donc, à la base, venger la mort de son iench, John Wick a laissé derrière lui un tas de cadavres. Mais en s’attaquant à l’un des membres de son organisation de méchants ultra-secrète dans un lieu se voulant neutre, Wick va s’attirer les foudres de son gang. Cette fois, alors qu’il se croyait vaguement en paix, il se fait pourchasser par les sbires du Marquis, un jeune premier qui veut prendre ses marques en débarrassant l’univers du flingueur récalcitrant. Mais les vieilles traditions de l’organisation offrent à Wick une porte de sortie : en affrontant le Marquis en duel, à l’ancienne, il pourrait acheter définitivement sa liberté.

Par ici, on aime bien John Wick, autant le personnage que l’univers très old school des tueurs. Si les deux volets précédant mettant l’accent sur leur fonctionnement, parfois de là à être incompréhensible, ce quatrième volet veut changer la donne en se focalisant d’avantage sur les personnages. De toutes façons, le spectateur est habitué donc il ne sera pas surpris de voir un vieux standard téléphonique installé dans la Tour Eiffel (si si).

Toujours aussi ultra généreux en action, le film s’ouvre sur une longue fusillade dans un hôtel japonais. A l’image d’un jeu vidéo, tous les méchants semblent avoir pris du galon. C’est la fin de l’histoire, donc tous les ennemis sont bien plus difficiles à battre qu’au début de la partie. Comme dans les précédents volets, le réalisateur mise tout sur les chorégraphies, les décors et l’ambiance. La photo de Dan Laustsen est par ailleurs une nouvelle fois superbe et on prend plein les mirettes.

Mais pour la seconde partie, Chad Stahelski et ses équipes vont chercher à faire différemment. Ce quatrième volet se focalise moins sur sa mythologie (et ceux qui la trouvaient inutilement complexe seront ravis) que sur ces personnages. Wick ne se bat plus seul, il est entouré d’amis/ennemis dont l’impeccable Donnie Yen et son sabre utilisé comme une aiguille à coudre et un personnage volontairement différent, incarné par Shamier Anderson, sorte de grain de sable dans une machine habituellement bien huilée.
Mais faire un focus sur les personnages, c’est cool que s’ils sont exploités à fond. Stahelski dispose du légendaire Hiroyuki Sanada et Scott Adkins (sous une méga tonne de maquillage) à son casting mais ne les utilisent pas complètement, préférant aligner les sous-fifres en mode chair à canon.
Ca donne néanmoins quelques séquences d’anthologie comme celle, vue dans la bande-annonce, autour de la place de l’Etoile (qui mériterait un sérieux making of) ou encore une fusillade dans un immeuble, filmée en plan séquence et en plongée où Wick use avec bonheur d’un fusil chargé aux munitions Dragon’s breath. Pour mieux finir au pied du Sacré Coeur au lever su Soleil.

On peut penser plein de choses de la franchise mais la saga John Wick a eu le mérite de bousculer le cinéma d’action américain à une époque où il ronronnait. Certes, l’Asie produit des films encore plus spectaculaires et on a sans doute encore plus à apprendre d’eux. Ne boudons pas pour autant le plaisir qu’on peut avoir devant une bonne bagarre de cinéma, surtout aussi généreuse.

John Wick Chapitre 4, de Chad Stahelski – Sortie en salles le 22 mars 2023

Voir les commentairesFermer

Laisser un commentaire