Brad Pitt tourne peu. Il choisit avec parcimonie. Alors, forcément, quand il revient à l’affiche en solo d’une très grosse production, qui plus est portée par le réalisateur de Top Gun Maverick et avec Jerry Bruckeimer au générique, on se précipite. Ca sent l’alignement d’étoiles. Et on en sort pas déçus.

F1 raconte, comme son titre l’indique, l’histoire d’une écurie de formule 1. Son propriétaire, qui galère à faire grimper sa marque dans les classements va chercher un ancienne ancienne légende du sport automobile pour le faire revenir. Victime d’un accident à l’époque légendaire de Prost et Senna, il a abandonné la F1 pour enquiller les courses moins prestigieuses. Mais un vieux briscard de la F1 pourra-t-il s’adapter aux contraintes modernes ? Et tient-il encore la route (!) ?

Contrairement à sa promo qui semble vendre un film ultra-moderne, F1 est construit comme un blockbuster des années 90. Et c’est ce qui fait son charme, ce coté à l’ancienne. On va chercher un vieux héros, on le met sur une route toute tracée, on se doute évidemment qu’il va gagner à la fin (ou pas ?) tout en promenant sa belle gueule et en finissant par évidemment sortir avec l’unique rôle féminin du long métrage. Le nom de Bruckheimer n’est pas innocent, comme la marque d’une époque, celle où les blockbusters étaient cool. C’est le cas de F1, qui affiche une tonalité particulièrement légère.
Et évidemment le film capitalise à fond sur Brad Pitt, au fait qu’il soit toujours aussi séduisant à 61 ans et parfaitement taillé pour ce rôle de vieux briscard qui vient comme un grain de sable dans une machinerie bien huilée.

Peut-être y verrez-vous une forme de facilité, un coté dépassé mais Joseph Kosinki est là pour vous rappeler qu’il est un formidable conteur d’histoire, capable de s’emparer de franchises pour les dépasser (si si) et un excellent réalisateur. Les courses poursuites sont saisissantes. On pense notamment à ce plan superbe d’un tour complet du dernier circuit (et à d’autres séquences, mais on ne spoilera pas).

Il faut dire que le bougre a eu accès à tout, même aux sponsors. Vrais coureurs de la saison 2023-2024, vrai public, vrais circuits, tout est réel dans le film à part l’écurie portée par Brad Pitt. Tout est vrai même la pub. Les sponsors sont là, et on soupçonne certaines localités d’avoir été choisies en fonction de cela, comme cette séquence mettent brièvement en avant la Sphère de Las Vegas ou le choix du pays de la dernière course. Tout sent le sponsoring et le regard de la fédération. C’est sûrement aussi ça qui fait que le scénario soit si balisé. Le but est d’en faire « le film officiel de la F1 » avec un personnage certes tête brulée mais aussi éminemment sympathique, le tout pour donner envie de (re)voir des grands prix. Avouons que ça a fonctionné brièvement sur votre serviteur, qui regardait de la formule 1 pendant son âge d’or, mais je me suis vite rappelé que ce serait sans le personnage de Pitt et ses multiples astuces pour marquer des points.

F1 est un divertissement old school mais dans le bon sens du terme, de ceux dont on croyait le moule cassé. Et on est toujours ravi de voir une des plus grandes stars hollywoodiennes en pleine forme.

F1 Le Film, de Joseph Kosinski – Sortie en salles le 26 juin 2025

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