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Alban Lenoir passe la seconde. Après le succès de Balle Perdue, l’acteur/scénariste/cascadeur rempile avec son complice Guillaume Pierret pour un second volet. Si vous aimez la tôle froissée, la bagarre et les flics ripoux, vous serez dans doute au rendez-vous de cette nouvelle histoire qui s’inscrit dans la lignée d’un renouveau, comme l’ont montré récemment les sympathiques Au Delà du Périph ou encore Sans Répit. Ou comment la plate-forme de streaming remplace désormais ces bonnes vieilles VHS qu’on allait louer au vidéoclub du coin pour en prendre plein la vue pendant 90 minutes.
Rappel des faits : dans le premier Balle Perdue, Alban Lenoir incarnait un mécano et pilote de génie repéré par un gentil flic (Ramzy), qui l’embauche pour bricoler des caisses de la police, le but étant de choper des « go fast ». Mais le personnage de Lenoir se fait trahir par des flics véreux. Il va alors chercher une balle (d’où le titre) enfoncée dans le tableau de bord d’une bagnole pour prouver son innocence.
Dans ce second volet, après un prologue à la Dark Knight Rises, le mécano reprend du service. Mais avec une chose en tête : choper le mec qui l’a trahit et prendre sa revanche. Quand il découvre que la police lui a caché qu’un de ses complices a survécu, il va de nouveau franchir la ligne jaune (plusieurs lignes, même).
Comment faire quand on a un film bien ficelé (et qui ne nécessite pas de suite) pour renchérir dans une seconde aventure ? Ouvrir le spectre des possibles, élargir l’univers et montrer de nouveaux personnages. Ce Balle Perdue 2 fait penser, d’un certain point de vue, à l’Empire Contre-Attaque. Si le premier Star Wars pouvait se tenir seul, il prend de l’ampleur grâce à sa suite, suite qui se positionne comme le film de transition, le passage obligé vers un troisième volet. Pierret et Lenoir ont signé pour trois films avec Netflix et tous les éléments de cette nouvelle histoire y mènent, comme la saga de George Lucas en son temps.
Pour autant, Balle Perdue 2 est plus simple que son prédécesseur. L’enjeu est plus ou moins le même mais les personnages sont moins nombreux (où est passé le pompiste muet ?), Alban Lenoir faisant encore d’avantage cavalier seul. Le comédien est d’une implication folle dans le rôle, toujours là pour faire le coup de poing ou casser de la bagnole. Et quel cassage ! BP2 met d’avantage l’accent sur les poursuites en voiture (au point d’être un peu frustrant en matière de « close combat ») à l’image du dernier acte du premier film. Ca dérape dans tous les sens et enchaine les rebondissements, avec cette fois une bagnole disposant d’un taser géant pour électrifier ses adversaires, permettant à David Julienne (le petit-fils du célèbre cascadeur Rémy Julienne) de tout faire péter.
On aurait tendance à vouloir comparer à Fast and Furious, mais à part l’aspect bricolage de caisses, la petite échelle du récit et la meilleure implication de ses comédiens (Stéfi Celma est fantastique) et comédiennes font que Balle Perdue 2 trace sa propre route sans se soucier de ce qui se passe de l’autre coté de l’Atlantique. En 1h40 à peine, le film coche toutes les cases de l’actionner généreux dont on avait besoin pour se vider la tête.
Le film sera disponible face à un vétéran : sur Prime, Olivier Marchal sort Overdose, un long-métrage qui semble partager quelques points communs (le trafic de drogue à la frontière franco-espagnole). En deux films, Guillaume Pierret montre qu’il peut tenir la comparaison face à cet ancien du polar d’action français. On a désormais hâte que lui et Alban Lenoir passent la troisième.
Balle Perdue 2, de Guillaume Pierret – Disponible sur Netflix le 10 novembre 2022
1 commentaire
par thierry
Perso, j’aurai encore plus apprécié si les acteurs principaux articulaient mieux, ou si le preneur de son avait fait correctement son job. Par moment c’était de la bouillie. Certes le dialogue n’est pas le point fort du film, mais quand même…
Petit détail, le film est tourné trop loin des Pyrénées, donc le passage frontière avec l’Espagne dans un paysage tout plat, ça m’a paru étrange, mais bon.