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Critique avant-première : District 9

C’est ce mercredi que sort District 9, le fameux film de science-fiction se déroulant en Afrique du Sud, réalisé par Neill Blomkamp et produit par Peter Jackson.
Je sais que certains d’entre vous l’attendent avec beaucoup d’impatience. Vous avez raison. J’ai vu District 9 en avant-première lors de l’Etrange Festival et c’est clairement une réussite.
D’ailleurs, n’hésitez pas à poster vos avis dans les commentaires dès que vous l’aurez vu.

District 9
De Neill Blomkamp, avec Sharlto Copley

Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre…Ces visiteurs d’au-delà des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire…Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n’a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d’énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu’à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l’ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp, en envoyant des agents de terrain s’occuper de leur transfert. L’un de ces agents, Wikus van der Merwe, contracte un virus extraterrestre qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l’homme le plus recherché de la planète, celui qui vaut plus qu’une fortune : il est la clé qui permettra de percer le secret de la technologie alien.Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu’un seul endroit où se cacher : le District 9…

 

Normalement, rien que le pitch devrait vous convaincre de vous intéresser à ce film. Pour une fois qu’on nous propose quelque chose de vraiment original et pas une énième adaptation…

C’est la qualité première de District 9 : l’originalité. L’histoire est un peu hors norme, mais les choix du réalisateur le semblent aussi. Il a choisi de faire se passer l’action dans son pays d’origine, l’Afrique du Sud et non pas comme toujours aux Etats Unis ou dans un Paris où la Tour Eiffel finit par s’effondrer, de faire tourner de quasi-inconnus comme Sharlto Copley (qui a depuis décroché le rôle de Looping dans la version cinéma de l’Agence Tous Risques) et de mettre en scène le film différemment de ce qui se fait d’habitude.

En effet, on pourrait comparer la mise en scène avec Cloverfield, parce qu’une grosse partie de l’histoire est tournée caméra portée. Mais le réalisateur mélange habilement du reportage, des images filmées par des militaires depuis des hélicos, des caméras de surveillance… Il va même jusqu’à interrompre certaines scènes par des témoignages donnant au début du film un véritable aspect documentaire, enfonçant le spectateur dans le réel.

La deuxième partie du film, elle, bascule vers du classique. Mais du très bon classique bourrin. Ca bastonne sévèrement, armes extraterrestres au poing. Les fanboys d’Avatar noteront d’ailleurs la présence d’un mécha particulièrement réussi.

Mais District 9 n’est pas sans défauts. Blomkamp a privilégié certains aspects de son histoire au dépend de la trame principale. Si l’histoire est bien ficelée, elle manque donc clairement de justications et d’un peu plus de développement. Trop de questions restent en suspend. Et pourtant, quelques petites phrases bien placées auraient suffit à rassurer le spectateur.
Le réalisateur sud-africain préfère travailler quelques messages secondaires, faisant un parallèle évident avec l’Apartheid mais pas que … C’est aussi, disons pour ne pas spoiler, le parcours initiatique d’un homme qui n’était qu’à la base d’un petit gratte-papiers dans un bureau.
Il cède également à la facilité quand il lâche sa caméra portée pour des plans plus classiques, dans les moments où ça arrange son récit. Un peu dommage de pas avoir poussé le concept des caméras de surveillance un peu plus loin.

Ces défauts mis à part, District 9 est une vraie réussite montrant qu’on peut encore faire aujourd’hui des films d’action sans que ça soit l’adaptation d’une bande dessiné ou le remake d’un produit existant. C’est aussi l’occasion de découvrir Sharlto Copley et de se rappeler à quel point Weta fait des effets spéciaux parfaits.
Pour moi, c’est le film classé « action/fantastique » le plus innovant de l’année.

 

Bonus : Alive in Joberg, le court-métrage de Neil Blomkamp sur lequel District 9 est basé.

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3 Comments

  • par Misutsu
    Posté mercredi 16 septembre 2009 10 h 42 min 0Likes

    Le pitch ne me donne pas envie d’aller le voir, rien de bien original à mon sens, c’est l’aspect visuel de la BA qui va me faire bouger jusqu’au ciné.

  • par kdace
    Posté mercredi 16 septembre 2009 22 h 54 min 0Likes

    Ca a l’air vraiment pas mal

  • par Bighead972
    Posté vendredi 18 septembre 2009 15 h 07 min 0Likes

    Je l’ai vu hier, c’est un film comme on en voit peu et qu’on aimerait voir plus souvent.
    Je me suis cru dans une adaptation cinéma du jeu vidéo Half Life 3.
    C’est vrai que la réalisation du film change à la fin, mais il ne faut pas oublier qu’au début le héros est suivit par une équipe tv.
    Pas un moment, on tombe dans du déjà vu. L’histoire surprend à chaque fois.
    Pour moi, District 9 est l’un des meilleurs films de l’année 2009.

    Le Blu-Ray sera dans ma collection à coup sur !

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