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Critique : Adam à Travers le Temps

Elle n’a l’air de rien, comme ça, mais la carrière de Shawn Levy prend toujours un peu plus de la bouteille. Le réalisateur de la trilogie « Nuit au Musée » nous avait marqué avec le très réussi Real Steel et nous avait surpris l’année dernière avec Free Guy, chouette surprise dont on n’attendait rien et qui s’est révélé un des divertissements les plus solides de l’année.

Le réalisateur revient très vite avec un nouveau projet intitulé chez nous Adam à Travers le Temps (The Adam Project en version original), à la base un scénario écrit par T.S. Nowlin et envisagé par la Paramount il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, le film revient dans les mains de Levy, de nouveau avec Ryan Reynolds. Et l’incroyable Walker Scobell dans le rôle du gamin.

The Adam Project raconte comment un voyageur temporel se retrouve face à lui-même, bien plus jeune. Ensemble, et sans rupture d’un quelconque continuum espace-temps, ils vont remonter encore en arrière pour aller retrouver leur père.

A l’heure de mille blockbusters désaturés, Adam à Travers le Temps se révèle joyeusement coloré dès les premières minutes. La jolie photo de Tobias A. Schliessler aide pas mal, mais la mise en scène et l’ambiance du film (de la maison dans les bois au design des engins) lui donnent directement un coté fun et décomplexé. Levy pose ses bases : on est devant un divertissement léger, taillé pour un dimanche soir.

Même si les notions de voyage dans le temps sont un peu chamboulées (et Retour vers le Futur, la base, cité) pour les besoins du scénario, l’intrigue se révèle finalement assez limpide. Ici, tout repose sur le fait qu’Adam se retrouve face à lui-même, avec un personnage écrit pour Ryan Reynolds mais qui est très intelligement singé par Walker Scobell, le jeune garçon qui porte le film. L’alchimie entre Adam et lui-même fonctionne à merveille (le contraire serait un comble) et leur relation vous donnera envie de voir le film en famille.

Le film souffre d’un problème de rythme, avec une première partie trop longue et une seconde trop expédiée. Mais le réalisateur et son équipe de scénaristes ont voulu profiter du prétexte pour évoquer le regard d’un adulte sur son enfance. Que diriez-vous, vous, à votre vous-même vingt ans en arrière ? Et que diriez-vous à vos parents ? Peut-être que vous avez négligé une relation et que vous regrettez certaines choses ? Une jolie scène dans le film, avec Jennifer Garner dans le rôle de la maman face à Adam adulte se révèle étonnamment émouvante au sujet des non dits familiaux.

De l’émotion, donc, mais qui dessert une seconde partie un peu trop décousue. Tout l’arc autour de Zoe Saldana est rushé, tout comme Mark Ruffalo n’apparait que trop tard. Il y avait sans doute plus à faire avec le concept que ce à quoi se limite le film. Mais il en découle néanmoins de jolies choses, un duo efficace et une ambiance très « Amblin » que Levy utilisait déjà dans Real Steel (et on pense même au Géant de Fer pour le tout début de l’histoire).

Vous savez donc désormais comment finir votre week-end.

Adam A Travers le Temps, de Shawn Levy – Sortie sur Netflix le 11 mars 2022

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