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Critique : Message from the King

Ce mercredi 10 mai est marqué par deux sorties : celle d’Alien Covenant de Ridley Scott et celle de Message from the King de Fabrice du Welz.

Dans ce dernier, le réalisateur a confié le rôle principal à Chadwick Boseman accompagné notamment de Teresa Palmer, du trop rare Alfred Molina et de Luke Evans. Un joli casting pour ce projet tourné outre-Atlantique. Mais pour quel résultat ?

 

LA CRITIQUE

Né à Bruxelles au début des années 70, c’est en France et grâce à ses films de genre que Fabrice du Welz se fait remarquer que ça soit en emmenant Emmanuelle Béart et Rufus Sewell dans la jungle thaïlandaise ou quand il met en scène l’excellent Alleluia. Comme faire des films de genre en France est une histoire complexe, il se tourne naturellement vers les USA. Et quand d’autres se seraient retrouvés avec un énième slasher ou un remake quelconque, lui met en scène Chadwick « Black Panther » Boseman dans un revenge movie qui sent bon le cinéma à l’ancienne.

Le pitch est évidemment tout simple : Jacob King débarque d’Afrique du Sud avec son accent et 600 dollars en poche après avoir reçu un coup de fil de sa soeur à Los Angeles. Elle a des problèmes. Arrivé sur la côte ouest, il va découvrir qu’elle a brutalement été assassinée. Et il va la venger en remontant le fil de son histoire, tapant sur tout ce qui bouge en cours de route.

Ne vous attendez pas pour autant à un film avec de la baston tout du long. S’il est par moment violet, si on en a pour notre argent quand il faut, Message from the King se pose d’abord comme un film calme, un thriller psychologique où monte une tension qui finira par exploser. Avec son héros solitaire, Fabrice du Welz va plutôt chercher ses références du coté du Solitaire (justement), le film de Michael Mann avec James Caan que chez Chad Stahelski et son personnage de John Wick. Le héros incarné par Keanu Reeves donnait un coup de jeune à un genre devenu rare sur les écrans. Du Welz, lui, préfère le faire à l’ancienne et prendre son temps. La mise en scène à la caméra portée, le montage parfois trop cut et la musique un peu trop présente (surtout quand un évènement important pour l’histoire est à l’écran) en font néanmoins un film moderne de par son aspect technique.

Mais Fabrice du Welz reconnait lui-même qu’il a fait un film de producteurs tel qu’Hollywood en met en boite des centaines et que certains éléments ne sont pas de son fait, incluant la fameuse musique de trop et le montage final. Tout n’est pas parfait. Vous pouvez trouver l’ensemble long et ennuyeux surtout si vous veniez pour voir deux heures d’un gros actionner. Mais il faut reconnaitre que Chadwick Boseman se donne à fond pour son personnage, et que Teresa Palmer est parfaite en mère paumée dans les bas fonds d’un Los Angeles montré comme crasseux et gangrené de tous les côtés.

Alors faut-il aller voir Message from the King ? Si vous suivez la carrière de Fabrice du Welz et que sa tentative américaine vous tente pourquoi pas. Mais sinon, préférez Alleluia en DVD et notez le nom du réalisateur dans un coin de votre tête pour son prochain projet en tant qu’auteur.

Message from the King, de Fabrice du Welz – Sortie le 10 mai 2017

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