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Critique : Hanezu

Ceux qui lisent mes critiques ici depuis longtemps savent que je ne suis pas fan de cinéma contemplatif. Pourtant, quand j’ai été invité à découvrir le nouveau film de Naomi Kawase, j’ai accepté sans hésiter.

Peut-être était-ce à cause du pitch que je voyais facilement transformé en film d’animation, ou alors parce que j’avais envie d’un peu de cinéma asiatique.

Voici l’histoire d’Hanezu.

 

 

Hanezu L’Esprit des Montagnes – Sortie le 1er février 2012
Réalisé par Naomi Kawase
Avec Tota Komizu, Hako Ohshima, Tetsuya Akikawa
Dans la région d’Asuka, berceau du Japon, Takumi mène une double vie : tranquille avec Tetsuya son mari, passionnée avec son amant Kayoko, sculpteur qui lui fait découvrir les plaisirs simples de la nature. Takumi apprend qu’elle est enceinte. L’arrivée de cet enfant est l’occasion pour chacun de prolonger son histoire familiale et ses rêves inassouvis. Mais bientôt, Takumi devra choisir avec qui elle veut faire sa vie. Comme au temps des Dieux qui habitaient les trois montagnes environnantes, la confrontation est inévitable.

 

Après une récompense à Cannes en 2007 pour La Forêt de Mogari, la réalisatrice japonaise Naomi Kawase revient avec un nouveau long-métrage intitulé Hanezu l’Esprit des Montagnes.

Dans un coin reculé du Japon, on va suivre une jeune femme partagée entre son mari et son amant. Avec l’un, elle mène une vie de vieux couple et se révèle être plus passionnée avec l’autre, un artiste visant modestement. Apprenant qu’elle est enceinte, elle va devoir faire un choix. Et comme le dit le pitch « Comme au temps des Dieux qui habitaient les trois montagnes environnantes, la confrontation est inévitable. »

Sans doute à cause de notre vision très européenne de la culture japonaise, on imagine facilement que ce genre d’histoire aurait pu faire l’objet d’un film d’animation. Mais Kawase préfère les vrais acteurs et va nous offrir à travers ces trois personnages une vision très contemplative, lente, du Japon moderne.
Si vous n’aimez habituellement pas les films contemplatifs, continuez néanmoins la lecture de ce papier puisque Hanezu offre de suffisamment belles images pour intéresser le spectateur au sort de cette jeune femme.

On regrettera cependant que la réalisation ne soit pas plus posée. Étonnamment pour un film qui se veut lent, il est filmé à la caméra portée donnant presque l’impression d’assister d’avantage à un documentaire qu’à une estampe japonaise. Seuls les très gros plans sur les visages permettent au spectateur de s’immerger dans le quotidien des héros.

On aurait aimé aussi que Naomi Kawase veuille bien se limiter au triangle amoureux. Mais l’histoire part un peu trop dans tous les sens, évoquant des choses qui n’apportent rien au récit et s’offrant même une légère dimension surnaturelle quand il sera question d’évoquer le village enfoui depuis des années sous celui où se déroule l’action.

Avec sa voix off un peu forcée au début et à la fin du récit, on ne peut que regretter que le film finisse par tant se disperser et passer à coté de ce qu’il voulait raconter. Dommage.

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