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Tron L’Héritage : Critique #2

On vous avait prévenu : on va vous parler longuement de Tron L’Héritage. J’avoue qu’au départ, j’avais un peu hésite : la critique d’Arkaron est excellente et Jean-Victor a prévu d’en parler dans une prochaine Emission.

Mais la projection d’hier soir, dans des conditions idéales puisqu’on a eu la chance de découvrir le film en Imax 3D et profiter pleinement de l’installation sonore pour écouter Daft Punk, m’a tout simplement donné envie d’écrire sur le film tant il y a à dire dessus.

Voici donc un 2e avis sur Tron L’Héritage, premier film CloneWeb Approved de 2011.

 

 

Tron L’Héritage – Sortie le 9 février 2010
Réalisé par Joseph Kosinski
Avec Jeff Bridges, Olivia Wilde, Garrett Hedlund
Sam Flynn, 27 ans, est le fils expert en technologie de Kevin Flynn. Cherchant à percer le mystère de la disparition de son père, il se retrouve aspiré dans ce même monde de programmes redoutables et de jeux mortels où vit son père depuis 25 ans. Avec la fidèle confidente de Kevin, père et fils s’engagent dans un voyage où la mort guette, à travers un cyber univers époustouflant visuellement, devenu plus avancé technologiquement et plus dangereux que jamais…

En 1982, Tron de Steven Lisberger sortait sur les écrans. A l’époque, personne ne croyait au projet. La post-prod avait été terminée dans une caravane sur un parking de Disney et les recettes en salles n’étaient pas florissantes.
Mais le bouche à oreille se faisant, la VHS tourne chez les informaticiens de l’époque, le film fait parler de lui et finit par avoir le statut de film culte, voir révolutionnaire pour certains puisque Tron contient les premières images de synthèses utilisées de manières intensives (il y en avait déjà un peu dans Star Wars en 1977 mais utilisées de manière très ponctuelle).

Le film y montre un univers peu accessible à tous et l’histoire n’est pas forcément des plus passionnantes. Près de 20 ans après le film de Lisberger, la suite arrive sur nos écrans avec le même genre de qualités et aussi le même genre de défauts.

Commençons par les défauts. L’histoire de Tron L’héritage ne brille pas par son originalité. Le scénario auquel a collaboré Steven Lisberger, créateur de l’univers de Tron, pourrait être résumé en une ligne : la quête d’un fils qui part à la recherche de son père pour le ramener à la maison. Rien de bien novateur quoique les fans d’Avatar rappeleront qu’une histoire classique peut être intéressante si elle est bien racontée.
Cette intrigue principale mettra du temps à s’installer. Il faut bien entendu expliquer l’univers à tout ceux qui ne connaissent pas Tron et sa mythologie. Le temps qu’il faudra pour qu’un néophyte comprenne bien tout sera donc pris, de là à ce qu’on se demande un peu au début du film ce que va faire Sam sur la Grille.
Si le temps est pris pour tout bien expliquer, c’est notamment parce que l’univers de Tron est très dense et qu’il a bien évolué depuis le premier film. Ainsi, si le pitch est simplissime, cet univers se révèlera passionnant à (re)découvrir, d’autant plus si vous avez vu l’original.

On regrettera aussi que le nouveau venu interprété par Garrett Hedlund (vu dans Troie et dans Death Sentence) ne soit pas un peu plus intéressant. Le personnage est très intéressant mais l’acteur ne brille pas par son travail. Avec ses faux airs d’Hayden Christensen, il donne un peu l’impression d’être interchangeable.
A l’inverse, Olivia Wilde est envoutante et Jeff Bridges est évidemment parfait et montre une nouvelle fois qu’il est un des acteurs les plus doués. Son double numérique, lui (une version rajeunie de l’acteur par ordinateur) a parfois quelques problèmes visuels mais c’est finalement justifié par le fait qu’il soit un programme et pas un être humain. Il reste cependant du boulot pour qu’on arrive à modéliser numériquement un humain.

Mais la force de Tron L’Héritage réside principalement dans sa technique. Confier la réalisation à Joseph Kosinsky est une excellente l’idée. Si c’est son premier long métrage et s’il n’a réalisé jusque là que des publicités, l’homme a une qualité principale : il a eu une formation d’architecte. Quoi de mieux pour filmer un univers très carré, très design et nous en mettre plein les yeux ? Le réalisateur s’amuse avec de grands mouvements de caméras et de jolis pleins soignés de reflets, d’eau, …
Et le design alors ? Quel design ! S’il ne plaira pas à tout le monde, l’univers de Tron L’Héritage est incroyable (et les effets spéciaux frôlent la perfection). Sombre et lumineux, noir et coloré, évolué depuis le premier film et à la fois complétement fidèle, tout y est fouillé, soigné et vraiment très beau. Si vous avez l’occasion d’aller voir les courses de light cycles en Imax, si une salle est près de chez vous, n’hésitez pas.
L’informatique y est gérée de manière intelligente, l’univers a évolué mais là aussi reste fidèle et cohérent au premier film. Pas d’esbrouffe visuelle de ce coté là.

L’autre qualité principale du film, c’est sans doute celle que les fans des Versaillais attendent le plus : la musique de Daft Punk. J’avoue ne pas être fan du tout du groupe, ni même du genre de manière générale mais là j’ai été subjugué. Leur musique semble taillée pour l’univers, comme si Daft Punk en faisait partie intégrante (d’ailleurs, ils apparaissent en tant que DJ dans le film). C’est d’autant plus un régal pour les oreilles si vous avez l’occasion de le voir et de l’entendre en Imax.

Tron L’Héritage est donc un film qui ne plaira pas à tout le monde. L’histoire est assez simple et l’univers peut sembler très hermétique à qui n’est pas technophile ou n’adhère pas aux visuels. Qui plus est, le film n’est pas aussi techniquement révolutionnaire que son prédécesseur et ne bénéficiera sans doute pas du statut culte
Mais passez outre tout cela car Tron L’Héritage c’est avant du grand spectacle. Du grand, du très très grand spectacle.

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4 Comments

  • par D A R T H
    Posté vendredi 14 janvier 2011 2 h 27 min 0Likes

    Très beau film même s’il ne manque pas de défauts…

    Jeff Bridges est comme d’hab impeccable en créateur génial
    qui a l’air d’avoir accédé l’illumination et en clu finalement à la fois le double de Flynn et un peu son fils
    numérique (on est plein oedipe là)

    Olivia Wilde est magnifique (dans tout les sens du terme)dans son role de programme guerrier à la naiveté de petite fille quand il sagit de parler du monde réel

    Garett Hedlund est, oui, un peu en retrait, face à la carure de Jeff Bridges, mais il campe un quand même un Sam Flynn touchant rongé par l’absence de son père
    son role sera plus développé dans TRON 3 ou il semble t-il affrontera un méchant qu’on a deja pu entre apercevoir dans le film (…)

    Le troisième opus devrait être aussi marque par le retour
    de Tron (vous comprendrez pourquoi dans Legacy)

    La musique de Daft Punk est juste terrible et apporte beaucoup au film (à la foi moderne et rétro), moi qui ne suis habituellement pas un grand fan du groupe je l’écoute en boucle…

    A voir donc

  • par Joh
    Posté jeudi 20 janvier 2011 10 h 19 min 0Likes

    Le film est d’un ennui incommensurable.

    Froid et désincarné, stérile et ennuyeux au bout de 10 minutes passé dans la Grid (passé la bataille de disques et la course de motocycle qui ne sont là que pour faire « cool » et contenter le Geek qui sera tout émoustillé. Geek qui se précipitera acheter en masse dès la fin du bouzin, les jouets et produits dérivés pour engrosser Disney Inc.) dénué d’émotions humaines ou pétri d’ersatz mal interprétés (Garett Hedlund est transparent en Hayden Christensen, Olivia Wilde est insipide et niaise, Jeff Bridges est en roue libre et à l’ouest en Obi-Wan Lebowski…Je ne parle même pas de son clone numérique raté. Tu parles d’une révolution, Benjamin Button était mieux réalisé techniquement).

    Jamais, on ne se sent vraiment concerné par ce qui se passe sur l’écran (c’est vraiment une espèce de trip autiste nostalgique hyper formaté pour une niche) tout en étant étourdi par la musique tonitruante de Daft Punk en guise de cache-misère, bourré d’incohérences de scénario, de dialogues vagues pseudo-philosophiques mêlant dans un pot-pourri Matrix et Starwars. C’est Tron Le Ratage.

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