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Critique : Paul

Les premières images de Paul, souvenez-vous, faisaient rêver : Simon Pegg et Nick Frost réunis, une quête impliquant un extraterrestre et même une première photo montrant Frost avec une épée dans le dos et Pegg avec un t-shirt de l’Empire Contre Attaque. Le film avait tout pour plaire.

Ca tombe bien, il plait. J’ai eu la chance de le voir déjà deux fois, dont une fois il y a quelques semaines dans une version inachevée et il y a peu dans sa version définitive. Au final, un montage identique entre les deux versions, quelques effets spéciaux retouchés et deux doses d’éclats de rire. Et un film qui fait rire deux fois, c’est bon signe…

 

 

Paul – Sortie le 8 mars 2011
Réalisé par Greg Mottola
Avec Seth Rogen, Simon Pegg, Nick Frost
Depuis 60 ans, Paul, un extraterrestre, vit sur terre et collabore avec le gouvernement américain. Il se cache à l’abri des regards dans une base militaire ultra secrète… Paul est à l’origine de tout ce qu’on a pu imaginer sur les extraterrestres, du merchandising aux scénarios de Rencontres du troisième type , E.T. ou encore X Files. Hélas pour lui, maintenant que le gouvernement américain lui a soutiré toutes les informations intéressantes sur la vie extraterrestre, il décide de se débarrasser de lui. Paul réussit alors à s’échapper et tombe nez à nez avec deux adolescents attardés fans de science-fiction qui sillonnent les États-Unis en camping car. Paul les convainc de l’emmener avec eux et de l’aider à quitter la terre. La tâche s’avère d’autant plus difficile pour nos deux « héros du dimanche » qu’ils sont poursuivis par un flic implacable assisté de deux pieds nickelés du FBI…

 

Dans la plupart des films de science-fiction, les extra-terrestres arrivant sur notre bonne vieille planète sont des menaces prêtes à tout détruire, ou détruisant tout, ou des êtres un peu simplets avec qui la communication s’avère difficile. Mais étrangement, et sauf erreur, personne n’avait pensé qu’un Martien pouvait être cool. Attention, je ne parle pas de cool comme E.T qui ravive les pots de fleur, non, je parle de vraiment cool : décontracté, profitant de la vie sur Terre, qui fume de temps en temps, boit un coup et n’hésite pas à montrer ses fesses.

C’est le cas de Paul, la créature imaginée par Simon Pegg et Nick Frost dans la bonne comédie du même nom signée Greg Mottola. Doublé en version originale par un Seth Rogen en pleine forme (et en français par Philippe Manoeuvre, on se demande pourquoi), Paul est donc un extraterrestre cool qui tient son nom du chien qu’il a écrasé en arrivant sur Terre. Il a passé quelques années à aider le gouvernement et ses fameuses agences secrètes et les fuit désormais pour enfin rentrer chez lui.

Pour cela, il s’adjoint les services de deux personnages qui semblaient indispensables pour réussir cette aventure, Pegg et Frost, deux fans de science-fiction venus d’Angleterre pour visiter le fameux Comic Con de San Diego et quelques zones célèbres pour leurs apparitions d’extra-terrestres comme la Zone 51. Tels les Jay et Silent Bob du 21e siècle, ils vont donc traverser un bout d’Amérique pour atteindre un lieu précis, non sans croiser de nombreux personnages les plongeant dans des péripéties et non sans être poursuivis par les éternels agents du gouvernement, Men in Black-style.

Mais Paul n’est simplement une comédie à la Jay & Silent Bob Contre Attaquent, même si la trame globale est dans le même genre et si à certains moment l’humour s’en rapprochent. C’est surtout un vibrant hommage au cinéma de science-fiction des années 70 et 80, ces belles années où Steven Spielberg, George Lucas, Joe Dante, Robert Zemeckis et consorts nous faisaient rêver.
Le film fait donc référence de manière parfois hilarante aussi bien à Star Wars qu’à Rencontre du Troisième Type ou à Retour vers le Futur, parfois grossièrement pour que tout le monde saisisse la référence (comme la musique de la Cantina dans un bar, la présence de plusieurs personnages de Star Wars, etc). Mais surtout, il intègre dans des dialogues très bien écrits des phrases cultes pour certains, en toute innocence, comme si ce n’était destiné qu’à toucher les fans purs et durs (on pense notamment à la citation de Titanic, à un clin d’oeil à Battlestar Galactica ou à la référence à la fin de Retour vers le Futur 1er du nom).
Il est manifeste que Pegg et Frost, sans doute comme vous, ont baigné dans une certaine culture populaire qui nous manque un peu et qu’on est donc ravi de retrouver.

Evidemment, Paul ne révolutionne rien mais vous fera rire. Je lui reprocherai seulement son coté trop Scott Pilgrim, à savoir un humour hyper référencé, trop sans doute pour lui assurer un véritable succès en salles. Mais, comme pour le film d’Edgar Wright (qui n’est décidément jamais loin de ses complices d’Hot Fuzz), on s’en fout un peu parce que nous, on se marrera.
Et puis, trois tétons, c’est mortel !

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