Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Cars 2

Aaah Pixar. Chaque année maintenant, le studio à la lampe est celui qui me rend le plus impatient. Comme Disney et son fameux Disney de Noël il y a longtemps.

Pour la cuvée 2011, John Lasseter a fait un pari risqué : donner une suite à sa franchise la plus faible, celle de Cars 2 et de son monde peuplé uniquement de petites voitures et autres dérivés à quatre roues.
Sur le papier, pourquoi pas. Après tout, l’univers de Cars 2 est sans doute plus vaste que celui d’un Nemo pour avoir encore des choses à dire.

Reste à savoir maintenant si c’était une bonne idée.

Cars 2 – Sortie le 27 juillet
Réalisé par Brad Lewis, John Lasseter
Avec les voix originales de Owen Wilson, Larry The Cable Guy, Michael Caine
Dans Cars 2, Flash McQueen, la star des circuits automobiles, et son fidèle compagnon Martin la dépanneuse reprennent la route pour de nouvelles aventures. Les voilà partis pour courir le tout premier Grand Prix Mondial, qui sacrera la voiture la plus rapide du monde ! Mais la route du championnat est pleine d’imprévus, de déviations et de surprises hilarantes, surtout lorsque Martin se retrouve entraîné dans une histoire comme il n’en arrive qu’à lui : une affaire d’espionnage international ! Ecartelé entre son désir d’assister Flash McQueen dans cette course particulièrement difficile et celui de mener à bien une mission d’espionnage top secrète, Martin se lance dans un voyage bourré d’action et une course-poursuite explosive sur les routes du Japon et de l’Europe, suivi par ses amis et regardé par le monde entier. Sur la route, Flash et Martin trouveront de l’action, de l’humour effréné et de tout nouveaux personnages – agents secrets, redoutables méchants et adversaires décidés sur les circuits automobiles…

Il y a toujours des critiques qui sont plus douloureuses à écrire que d’autres, surtout quand le parcours du réalisateur ou de l’équipe derrière est un sans faute. Non seulement on a eu l’impression de perdre du temps dans le cinéma mais il y a aussi alors un gros sentiment de frustration, de gachis. Je pense par exemple à Au-delà de Clint Eastwood. Le réalisateur est toujours excellent, mais il faut qu’une fois, il se ramasse bien comme il faut.

L’autre exemple de cette théorie, c’est Cars 2 car le film est un ratage complet.

On parle là de Pixar. La fabuleuse équipe emmenée par John Lasseter à qui l’ont doit des merveilles comme Wall-E ou des réussites comme Les Indestructibles. Cette même équipe qui réussit à faire pleurer le public en montrant des jouets qui parlent. Certes, le studio à la lampe a connu quelques films un peu faibles comme 1001 Pattes ou le premiers Cars, mais il parvenait toujours à rester quand même un cran au dessus de la concurrence, grâce à une animation plus soignée, de meilleures histoires, et toujours de jolis moments de cinéma.

Quand le premier Cars sortait en 2006, John Lasseter réalisait un rêve de gosse : faire un film avec des voitures qui parlent, dans un univers sans humains. On était sans doute face au Pixar le plus faible mais, à l’époque, il était visuellement au dessus de la concurrence (Dreamworks sortit cette année-là « Nos Voisins Les Hommes » dont personne ne se souvient).
On ne pensait pas tomber aujourd’hui si bas.
La mauvaise idée de Cars 2, c’est de faire de l’éternel sidekick vaguement drôle le héros. Martin passe donc devant Flash McQueen, relégué à du secondaire, voir carrément à de la figuration. La dépanneuse se retrouve donc au centre d’une histoire d’espionnage à la James Bond pendant que son complice se lance de plusieurs courses.
Je crois sincèrement que Martin est le personnage le moins réussi de tout l’univers Pixar. Pénible, peu drôle, donnant parfois envie de se prendre la tête dans les mains, on se retrouve face à lui pendant plus d’une heure et demi. Autant dire que la torture est longue.
L’histoire se termine sur un retournement de situation sorti de nulle part dans lequel le nouveau héros fait preuve d’un savoir surprenant. Il a été à l’ouest pendant tout le film mais a miraculeusement trouvé son coupable ! Qui plus est, le film s’achève sur une morale gnan-gnan à propos d’amitié digne de Shrek.

Le plus surprenant -et le plus triste- c’est sans doute le fait que John Lasseter ait oublié de faire un film tout public. Exit la magie d’un Wall-E. Exit le double ou triple niveau de lecture. Exit tous ces petits détails qui faisaient que tout le monde trouvait son compte. Cars 2 vise le petit garçon de 4 ans, et uniquement lui. Éventuellement, il pourra toucher les parents, ou plutôt le porte-monnaie des parents puisque le film, s’il ne vise pas forcément directement à vendre des figurines, y parviendra quand même. C’est la franchise la plus rentable de Pixar. On se demandera alors ce qui est vraiment passé par la tête de Lasseter. Etait-il trop occupé avec ses multiples fonctions au sein de Disney ?

Heureusement pour lui, tout n’est pas à jeter dans Cars 2. C’est toujours aussi propre en matière de réalisation. L’univers visuel est intéressant est bien fait (l’architecture de villes connues a été adaptée pour coller à un univers de voitures). Qui plus est, les scènes d’espionnage sont souvent bien trouvées et confirment (avec certaines scènes des Indestructibles) que Pixar devrait s’atteler à nous réaliser un vrai James Bond.

Mais ça ne suffira pas malheureusement à sortir le spectateur de l’ennui et le film du naufrage. Un mauvais pas pour mieux rebondir avec Rebelles ? On ne peut que l’espérer.

Voir les commentairesFermer

3 Comments

  • par Olivier
    Posté lundi 11 juillet 2011 11 h 50 min 0Likes

    Ouch…ca confirme donc les critiques U.S.

  • par Kilo
    Posté mardi 12 juillet 2011 9 h 32 min 0Likes

    Attention les gars, c’est pas très bien écrit tout ça…
    Relisez-vous, et faites vous relire.
    Amicalement.

  • Trackback: CloneWeb » Demain c’est … mercredi 27 juillet

Laisser un commentaire