Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Bon à Tirer

17 ans après Dumb & Dumber, les frères Farrelly reviennent derrière la caméra avec cette fois Owen Wilson.

Ils reviennent avec un sujet en rapport avec leur âge. Les deux réalisateurs ont désormais la cinquantaine -et leur acteur principal 42. Plus question donc d’évoquer les frasques de jeunes trentenaires. Il est question ici de mariage, de relation à long terme, et de fidélité, des sujets plus en accord avec leur génération.

Mais si sur le papier, Bon A Tirer est le film « de la maturité » pour les Farrelly, ça reste très très gras. Critique…

 

Bon A Tirer (B.A.T) – Sortie le 27 avril 2011
Réalisé par Bobby Farrelly, Peter Farrelly
Avec Owen Wilson, Jason Sudeikis, Jenna Fischer
Meilleurs amis du monde, Rick et Fred sont tous deux mariés depuis longtemps. Lorsqu’ils commencent à montrer des signes de lassitude à la maison, leurs femmes décident d’une mesure radicale pour mettre du piment dans leur vie conjugale : elles donnent à leurs hommes « carte blanche », une semaine de liberté totale où ils pourront faire ce que bon leur semble. Sans aucune question. Au début, cela ressemble à un rêve devenu réalité pour Rick et Fred, mais ils découvrent rapidement, dans des situations hilarantes, que leur idéal de vie célibataire -et eux-mêmes- sont totalement en décalage avec le monde réel.

 

Est-il encore bien nécessaire de présenter Peter et Bobby Farrelly? Ceux qui ont fait découvrir Jim Carrey au grand public dans Dumb et Dumber ont disparu des écrans depuis 2007. Pire, on n’a pas retenu de films d’eux depuis le pas très bon « Amour extra large ». Après les deux excellents Mary à tout prix et Fous d’Irene, les rois de la comédie se sont fait couper l’herbe sous le pied par le non moins bon Judd Apatow.
Difficile de revenir sur le devant de la scène à l’heure où les comédies qui marchent aux Etats-Unis (et malheureusement pas en France) sont des comédies intelligentes à l’image de Funny People par exemple. Le pari était donc risqué.

Ne le cachons pas, Hall Pass est tout sauf une comédie intelligente. Deux femmes décident de donner respectivement à leur mari un « bon à tirer », c’est à dire une semaine hors mariage où ils pourront faire tout ce qu’ils veulent, sans conséquence. Elles décident de faire ça car les deux hommes passent leur temps à fantasmer sur les petites jeunettes tout en se croyant encore beaux et séduisants. Vous vous doutez donc que les frères Farrelly ne nous livrent pas un regard et un discours subtils sur le mariage. Ils ne sont pas là pour nous faire une jolie morale. Macho, sexiste et misogyne, Bon à Tirer ne fait pas dans la dentelle. Les femmes sont aux fourneaux, les hommes matent, tout va bien dans le meilleur des mondes et ça s’assument comme tel.

Pendant 1h40 donc, ça dégouline de blagues qui ne feront rire qu’une majorité de garçons, ne faisant que dans le gros, le gras qui tache bien, le tout sans aucune subtilité. Et surtout ils n’ont aucune retenue. A l’instar des nichons de la grand-mère de Mary ou de la couille coincée dans la braguette, ici on assiste à un florilège de blagues sur et avec du caca, sur et avec des bites, sur et avec des nichons et j’en passe. Ainsi vous aurez l’occasion de voir Owen Wilson dont le visage sera joliment entouré d’un zizi de noir ET d’un zizi de rouquin, ou encore Jason Sudeikis voulant essayer de drague une fille aux problèmes gastriques.

Les Farrelly Bros essayent tant bien que mal de nous livrer un message sur le mariage qui tombe à l’eau tant tout le monde semble s’amuser hors mariage. La fin arrive quant à elle comme un cheveux dans la soupe tant elle est calculée. Mais il est clair que ce n’est pas l’histoire qui vous fera vous déplacer au cinéma, car finalement, on s’en fout. Et même si présenté comme ça, le film ne donne pas envie, même si la finesse du scénario n’est pas là, les blagues sont tout bonnement excellentes. Il est clair que les acteurs sont là pour nous offrir un grand spectacle dont un Owen Wilson en grande forme, une Christina Applegate toujours aussi délicieuse et Richard Jenkins brule la pellicule de toutes ses apparitions.

Niveau réalisation, rien de bien nouveau à l’horizon. Peter et Bobby n’hésite cependant pas à parsemer leur long de références parfois subtiles (Les Experts, Armageddon) parfois gros comme le nez au milieu de la figure (Star Wars).

En somme, si votre humour n’a pas évolué depuis vos 15 ans, si voir du caca ou des zizis ou faire des blagues lourdes à base de pipi de nichons ou de cul vous fait rire, foncez, vous allez rire à gorges déployées. Les autres trouveront ça affligeant.

Voir les commentairesFermer

1 commentaire

  • par Gibet
    Posté mercredi 27 avril 2011 23 h 05 min 0Likes

    Depuis L’amour extra-large, ils ont quand même fait Les femmes de ses rêves avec Ben Stiller, qui était plutôt très réussi dans le genre.

Laisser un commentaire