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En février 2020, Sonic galopait sur nos écrans. Une belle surprise, dont le souvenir qu’on en garde a surement été marqué par la pandémie qui nous a frappés ensuite. Le héros de jeu vidéo devenait alors l’un des meilleurs souvenirs de cinéma de l’année, et pour cause, et ce malgré les défauts du long métrage. La suite, teasée dès une suite post-générique, ne change pas trop une formule qui fonctionne.
On retrouve donc le héros bleu super rapide sur Terre. Le Docteur Robotnik, qui a fini sur une autre planète, revient pour se venger avec un acolyte, le fameux Knuckles tout droit sorti du 3e jeu vidéo et doublé par Idris Elba (!). Ce dernier cherche une émeraude géante cachée quelque part sur la planète. Il devra faire face à Sonic mais aussi à Tails, un renard à deux queues capable de voler et venu prêter main forte au héros.
Grand plaisir que de retrouver le héros de jeu vidéo qui se prend désormais … pour un super-héros. Grâce à Ben Schartz (en VO), il est toujours un poil timbré, histoire d’en faire un vrai personnage de cartoon et toujours aussi … adolescent. Ca ne va pas l’empêcher d’avoir une aventure qui va le conduire jusqu’au bout du monde pour mieux le ramener à Green Hills. Si les personnages animaliers sont tous réussis, ayons une mention particulière pour Jim Carrey qui incarne désormais le véritable Docteur Eggman/Robotnik en pleine possession de ses moyens. Le double face à face fonctionne bien grâce à de chouettes scènes d’action et beaucoup de respect pour les oeuvres initiales. Il y a une brouette (que dis-je, un avion !) de références pour les fans et personne ne boudera son plaisir, surtout pas face à un grand final particulièrement réussi et qui fera frémir les plus gamers d’entre vous.
Mais comme pour le premier volet, Sonic 2 n’est pas sans défauts, à commencer par une galerie de personnages humains tous plus inutiles les uns que les autres. James Marsden et sa famille très humaines ne servent désormais plus à rien, pas plus que la plupart des protagonistes avec lesquels la franchise est coincée (Robotnik a-t-il toujours besoin d’un larbin ?). Le film s’enlise même dans une sous-intrigue de mariage à Hawaii inintéressante au possible, d’autant que les personnages y apparaissant ne reviennent jamais dans l’histoire. Pourquoi revenir inlassablement aux personnages humains dont plus personne n’a rien à faire ? La production a-t-elle peur que les jeunes ne s’identifient à personne (ce qui serait faux, on s’identifie parfaitement aux héros) ? Ce Sonic 2 a des airs de film d’animation (certaines scènes sont intégralement en CGI) qui ne s’assume pas. Encore un exemple à rajouter à la pile des films qui auraient été mieux full animés ?
Néanmoins, Sonic 2 est un divertissement familial honorable dans la lignée du premier volet. Des défauts, certes, mais rien de dommageable, encore moins vu le final. En attendant la fin de la trilogie et la fameuse série dédiée à Knuckles ?
Sonic 2, de Jeff Folwer – Sortie en salles le 30 mars 2022