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Critique : Le Rite

Les exorcismes et autres films faisant faussement peur sont à la mode et le petit dernier s’appelle Le Rite. Pour annoncer la sortie, une campagne de marketing viral a eu lieu et de nombreux rédacteurs de sites web et autres blogs ont reçu des kits d’exorcisme (voir notre page Facebook).

Celui-ci a la particularité d’avoir l’immense Anthony Hopkins à son casting, un Oscar pour le Silence des Agneaux, trois autres nominations, un talent fou et une implication incroyable dans chacun de ses rôles (oui, j’aime ce mec). Sans doute une bonne raison d’aller voir Le Rite et pour patienter en attendant Thor ?

 

 

Le Rite – Sortie le 9 mars 2011
Réalisé par Mikaël Hafstrom
Avec Anthony Hopkins, Colin O’Donoghue, Alice Braga
Le jeune séminariste américain Michael Kovak se rend au Vatican pour y étudier les rites de l’exorcisme. Féru de psychologie, il nourrit de sérieux doutes à l’égard de ces pratiques anciennes, et juge que la «possession» relève de la psychiatrie plutôt que de la démonologie. Il se heurte périodiquement à ses formateurs jusqu’au jour où ceux-ci l’adressent au Père Lucas, ecclésiastique légendaire qui a pratiqué avec succès des centaines d’exorcismes. Au contact de ce mentor au comportement abrupt et déroutant, Michael commence à se déprendre de ses préjugés. Un cas se présente bientôt à lui, dont la violence terrifiante va le forcer à se remettre en question…

 

En 1973 sort le célèbre « L’Exorciste » qui lançe une vague de film d’horreur sur le même sujet, vague qui, 30 ans après, ne s’est pas arrêtée et essaye tant bien que mal de rattraper le film culte de William Friedkin. C’est le cas de Mikael Håfström, réalisateur de la Chambre 1408, qui lui, décide de s’éloigner un peu de ce qu’on a pu voir précédemment. Bien sur et comme souvent, l’affiche nous dit que l’histoire est inspirée de faits réels. Elle est d’ailleurs même inspiré du bouquin de Matt Baglio : le rite, un exorciste aujourd’hui. Ici, on suit Michael Novak, un jeune qui veut devenir prêtre, alors qu’il ne sait même pas s’il croit en Dieu. Il est donc envoyé au Vatican et y rencontre le Père Lucas, un vieux prêtre exorciste. Car oui, depuis quelques années, le Vatican remet au gout du jour l’exorcisme en proposant des stages aux prêtres volontaires. Michael croisera également le chemin de Angelina, jouée par Alice Braga (qui est autant italienne que moi).

Pendant 1h30, on suivra donc Michael et le père Lucas s’occupant d’exorcisme. Le vieil homme essayera de faire comprendre au jeune que le diable existe, et donc par conséquent, que Dieu existe. Il se détachera peu à peu de ses idées jusqu’à se confronter lui même à l’exorcisme du père Lucas.
Sur le papier c’est donc clairement intéressant. Pourtant les choix faits par le réalisateur sont plus que contestables. On indique donc qu’ici, ce sont des faits réels. Plus le fond que la forme d’ailleurs. Il aurait donc été intéressant de suivre l’avis du Vatican ou ses pratiques concernant l’exorcisme et non pas celui d’un exorciste qui peu s’avérer parfois peu catholique. Non, ici nous allons donc rester presque cloîtrés entre les murs d’Anthony Hopkins en évoquant que très peu les faits qui ont inspiré le film. Parallèlement, une journaliste (Alice Braga) viendra fourrer son nez dans ces histoires. Encore une fois, rien ne sera développé si ce n’est qu’elle est un simple prétexte pour une romance, mise en second plan.

Le film nous est clairement vendu comme un film d’horreur, et notamment sur l’exorcisme du Père Lucas. Ici, finalement, même si les scènes d’exorcistes sont assez présentes, rien ne viendra nous effrayer et finalement on peine à rentrer dans l’histoire. L’exorcisme tant attendu ne durera que quelques minutes (notons que plus tôt dans le film, Lucas expliquait qu’il était difficile de chasser un démon du premier coup).
Si le film n’est donc pas plus immersif que ça, c’est surtout à cause de la réalisation. Mikael Hafstrom accumule tous les clichés du genre, n’hésitant pas à nous bombarder de jumpscare simplement inutile et d’effet de style ultra pompeux. Sans oublier des effets spéciaux inutiles et assez cheap.

Heureusement, Le Rite bénéficie d’une brochette d’acteurs brillants. Alice Braga, aussi délicieuse soit elle, n’a rien à faire là. Mais Colin O’Donoghue semble terriblement impliqué dans le film et livre pour son premier rôle une performance très honnête. Et même s’il est le personnage principal, il se voit malgré lui voler la vedette par l’immense Anthony Hopkins. Il brule littéralement la pellicule. Encore une fois, son personnage possédé n’est que peu aboutit, ne nous laissant profiter de son jeu de fou qu’un court instant.
En somme, Le Rite est un film bancal, pas très bien foutu et peu développé. Les deux acteurs principaux ne sauveront malheureusement pas ce désastre.

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