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Par ici, on aime beaucoup quand Dreamworks Animation se laisse aller. Que ça soit la folie des Trolls, l’inventivité des Bad Guys ou le rendu visuel du Chat Potté 2, le studio propose de plus en plus de choses en mode sale gosse et on ne peut qu’apprécier. Dog Man, le dernier né de la marque, n’est en reste. C’est même le divertissement parfait pour occuper vos enfants pendant les vacances de Pâques.
A la suite d’une confrontation qui a mal tourné, un flic et son chien se retrouve à l’hopital. Comme le premier est fort mais pas très malin et que le second est super intelligent mais… un chien quoi… les médecins en chargent décident de fabriquer un homme-chien pour sauver ce qu’ils peuvent. Dog Man devient un héros dans sa ville, prêt à tout pour coffrer le redoutable Petey, un chat-inventeur-maléfique-qui-parle.
Si on devait comparer le résultat à d’autres films passés, on y trouverait un mélange entre la Grande Aventure Lego (pour la frénésie du récit) et Captaine Superslip (pour la débilité du sujet). Et ce n’est pas étonnant puisque Superslip et Dogman sont tous les deux des héros de papier créés par Dav Pilkey, auteur jeunesse à l’imagination débridée.
Quand on voit la scène d’introduction du film, le rendu avec des décors en « carton » façon stop-motion, ses onomatopées qui explosent à l’écran et les idées débiles (dont les inventions du méchant), on a l’impression de voir une histoire issue d’un garçon de huit ans qui s’amuse avec ses jouets. C’est évidemment un compliment et une bonne raison pour vous inciter à aller le voir en salles en famille. Le film ravira vos gamins à 200%. Ce sera peut-être un peu moins le cas des adultes, parfois laissés sur le carreau (l’humour ne marche pas toujours et ça va vraiment très, trop, vite).
Un rythme fou et trois mille idées débiles à la minute donc et une vraie ambiance visuelle ultra-travaillée mêlant 2D et 3D de manière astucieuse. Prenez le travail fait sur le Robot Sauvage, ajoutez-y des couleurs hyper vives et des grosses lettres partout et vous trouverez un taf vraiment bien fait. En plus, si vous aimez les histoires familiales mignonnes, il y a un arc narratif assez chouette avec un bébé chat (même si, une fois de plus, l’idée de départ vient d’une connerie).
Parfois on aimerait assister aux réunions entre Dav Pilkey et le réalisateur Peter Hastings. On les imagine comme des gamins imaginant des débilités pas possibles. Et si on imaginait qu’on pouvait commander une machine à cloner sur Amazon ? Et si on rendait vivants des immeubles ? Tout en gardant une forme de bienveillance, les mecs se permettent tout.
Sorte de croisement entre les dessins animés de Chuck Jones et Spider-Verse, le tout issu du cerveau d’un gamin, Dog Man est le film idéal pour les plus petits à voir en ce moment. Et à défaut de vouloir absolument une suite, on serait curieux de voir ce que donnerait les adaptations de Big Dog and Little Dog ou de Ricky Ricotta si Dreamworks s’y collait.
Dog Man, de Peter Hastings – Sortie en salles le 9 avril 2025