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On ne parle pas assez de Sophie Thatcher. Aperçue dans Le Livre de Boba Fett, révélée par la série Yellowjackets (dont la saison 3 sera disponible mi-février), impressionnante dans Heretic aux cotés de Sophie East, la comédienne de seulement 24 ans revient dans Companion, le nouveau film de Drew Hancock produit par l’équipe derrière Barbarian. Elle y incarne un androïde pour incel.
Dans le monde de Companion, il est possible de se faire livrer un robot amoureux de vous. Il ou elle se croit humain, pleure, mange, et a des souvenirs de votre rencontre mais tout est bidon. Iris est l’une d’elle. Se rendant en weekend avec son mec dans une maison au bord d’un lac, elle se fait agresser par l’un des participants et le tue. C’est là qu’elle va découvrir être un androïde, manipulée par son propriétaire.
Certes, on vous spoile les premières minutes du film mais le titre, la bande-annonce et la manière de jouer de Sophie Thatcher devraient vous mettre la puce à l’oreille. Un peu comme dans Barbarian, où on se doutait que la situation était anormale dès le départ. Pour le reste, on vous laisse les surprises mais le récit de Companion se tient bien. En grande partie grâce à sa durée (90 minutes, une exception en 2025) qui évite aux scénaristes de faire tout et n’importe quoi mais aussi grâce à ses personnages particulièrement frais. Une écriture soignée, donc, qui flanche un peu dans le second tiers. On se demande comment les héros vont se tirer d’une situation inextricable et, comme souvent, on frôle le rocambolesque. Mais le récit finit par se redresser et redevenir efficace.
Tout repose sur le concept du robot. On y applique les règles d’Asimov (ne pas nuire à autrui…), on ajoute un peu de sexe (à quoi croyez-vous qu’ils servent réellement) mais surtout on s’intéresse au point de vue de la créature, plus humaine que les humains, suffisamment intelligente (artificiellement) pour tirer son épingle du jeu. L’héroïne est maligne donc, mais aussi impeccablement interprété par Sophie Thatcher donc, qui parvient à changer de registre à chaque job, tout en restant toujours dans le domaine du fantastique.
Plus une comédie romantique gore qu’un film d’horreur, Companion est un film sur la revanche d’un robot féminin sur la communauté des incels (les célibataires involontaires, des gens qui se définissent comme incapables de se trouver un ou une partenaire). Elle aurait presque pu être humaine, si ce n’est que son aspect robotique permet quelques pirouettes bien pensées.
Le divertissement est donc un peu léger mais quand même joyeusement réjouissant, au point qu’on voit bien Drew Hancock développer son concept autour d’autres personnages.
Companion, de Drew Hancock – Sortie en salles le 29 janvier 2025