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NIFFF #5 : Truffe, Primal, Electric Dragon 80 000 Volts…

On rattrape un peu le retard en vous proposant les résumés et critiques de deux journées presque en même temps.
Après un jeudi un peu plus classique, on rebascule cette fois dans la sélection obscure avec un nouveau film de Sogo Ishii, Electric Dragon 80 000 Volts ou encore Primal de Josh Reed.

Wig de Renpei Tsukamoto (2009)
Jean Victor : Imaginez un feel good movie japonais déjanté dont le sujet serait la vie d’un homme timide et qu’on pourrait qualifier de loser avant que tout change pour lui le jour où il adoptera… une perruque! Seulement l’objet peut parfois être contraignant et réussir à garder le secret tout en préservant la chevelure synthétique tient du parcours du combattant. Frais, léger et gentiment déjanté, Wig se pose comme une comédie sympathique ne souffrant jamais de son petit budget.

 

Truffe de Kim Nguyen (2008)
Jean Victor : Le réchauffement climatique peut avoir des conséquences étranges. Montréal en a fait le constat puisque est apparu subitement à l’est de la ville de véritables mines de truffe, ce champignon très rare apprécié par les gastronomes, à tel point que la valeur de l’aliment est descendu au plus bas et qu’il est désormais dans quasiment tous les plats. Un script sorti de nul part pour un petit OVNI québécois où se mèle écharpes de fourrures tueuses, extra terrestres dirigeant des humains mécaniques ou esclaves devant traverser la ville en ayant comme sac à dos un frigo classique, donc énorme. Bien que le film parte dans toutes les directions et ne mène un peu à rien, il dégage un charme rétro indéniable en partie pour son noir et blanc assez joli même si les auteurs reposent leur film sur quelques idées qui ne tiennent pas la durée.

 

Murderer de Chow Hin Yeung Roy (2009)
Jean Victor : Parler d’un film pour lequel la séance a été aussi compliquée est difficile. Disons que la première demi heure pose les bases d’un thriller vénère et gore mais très suant avant que la seconde demi heure effectue une transition incompréhensible pour venir sur la deuxième heure durant laquelle le héros va tout faire pour flinguer un gamin de 8 ans qui en a en réalité 40 (les maladies corporelles ca aide les scénaristes). La salle était pliée en deux, ce que l’on peut comprendre devant le grotesque de la chose mais de mon côté, j’ai passé mon temps à tenter de trouver un sens, une explication et une logique à un bordel qui se veut fun quitte à balancer toute cohérence. Étrange

 

Electric Dragon 80 000 Volts, Sogo Ishii (2001)
Arkaron: Alors en fait, c’est un gamin qui escalade un pylône électrique et qui se ramasse 80 000 volts dans la trogne. Loin de mourir, il acquiert plutôt des pouvoirs, et découvre la guitare électrique comme unique moyen de décharger sa furieuse énergie. Autant dire que ça va envoyer l’steak. Une heure de riffs plus ou moins bons accompagne une photographie noir et blanc magnifique et des plans tout simplement hallucinants. Une curiosité à voir.

 

Raüberinnen, de Carla Lia Monti (2009)
Jean Victor : Vous aimez la frivolité grasse, le sadomasochisme bourgeois décomplexé, les nobles moyen ageux réglant leurs affaires à grands coups de shotgun et de glands écrasés ou encore les révoltes féministes pratiquant le viol à la chaîne d’aveugles drogués jusqu’à la moelle? Alors Räuberinnen est fait pour vous! Comédie burlesco/grivoise s’amusant à cacher des pénis dans chaque plan et affichant fièrement ses collages carton pâtes élevant le système D au rang d’expérimentation ciné à l’heure de la 3D et du numérique, Räuberinnen s’assume de bout en bout dans un délire qui laisse souvent le spectateur de côté pourvu que le film s’éclate tel une orgie d’obèses baignées dans du beurre.
On vous l’accorde, tout ca n’a aucun sens mais ca a au moins le mérite de provoquer un émerveillement phallique de tous les instants.

Arkaron: Période: inconnue. Localisation: inconnue. Genre: euh… inconnu? Qu’on aime ou pas les châteaux en carton, les vieilles nymphomanes fétichistes castratrices, les gros contes qui croient toujours tout savoir sur tout, les tournantes au profit des droits de l’homme ou de la femme, les rébellions féminines et travesties, ou encore les bites, il y a une chose qu’on ne peut pas enlever à ce manifeste virulent contre tous les maux qui rongent notre société : pas de compromis, tout doit être dit avec toute notre puissance créatrice refoulée, que ça plaise ou pas.

 

Primal, Josh Reed (2009)
Jean Victor : Des personnages intelligents comme des pieds atrophiés, une situation horrifique d’une originalité céleste et une mise en scène revoyant au placard un siècle de cinéma… Pas de doute, Primal était bel et bien la série B qu’il fallait à une heure du matin pour une salle prête à en découdre avec des lapins mutants et ces éternels adolescents allant camper dans le fin fond du colon australien soit disant pour étudier des peintures préhistoriques alors qu’on sait pertinemment que leur but est de forniquer à la belle étoile avant de se faire copieusement défoncer le crâne par la bimbo devenue monstre de la bande. Très con, mais ca avait le mérite d’être bon.

Arkaron: Je plussoie.

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