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Un Dimanche, Une Critique : La Belle et la Bête

Nous n’avions jamais consacré de critique du dimanche à un film d’animation classique des Studios Disney. Ce 3 octobre, l’erreur est désormais corrigée et pas avec n’importe quel dessin animé. En effet, Disney sort en DVD et Blu-Ray mercredi prochain La Belle et la Bête dans une version remasterisée et incluant une chanson inédite. J’ai pu bénéficier d’un exemplaire quelque jour avant sa sortie dans les bacs…

La Belle et la Bête – Sortie le 21 octobre 1992 – Sortie en DVD le 5 octobre 2010
Réalisé par Gary Trousdale, Kirk Wise
Avec les voix de Bénédicte Lécroart et Emmanuel Jacomy
Un petit village dans la campagne française, à la fin du XVIIIème siècle. Belle est une aimable jeune fille, sensible et imaginative, qui passe ses journées plongée dans la lecture. Rêvant d’une existence moins «provinciale» et moins prosaïque, elle repousse obstinément les avances de Gaston, bellâtre musclé et vaniteux, dont raffolent les demoiselles de la région. Un seul homme compte pour l’heure dans sa vie: son père, Maurice, inventeur farfelu et impécunieux dont elle tolère magnanimement les gaffes innombrables…
Un jour, le vieil excentrique, s’étant perdu la nuit dans la forêt, doit se réfugier dans un château pour échapper à une meute de loups. Irrité par son intrusion, le maître des lieux, une Bête gigantesque et terrifiante, le jette dans un cachot. Pour sauver son père, Belle accepte de prendre sa place.
Résignée à une vie de captivité, elle ignore que se cache sous le masque de la Bête l’homme de ses rêves: un séduisant Prince que seul l’amour peut arracher à sa triste condition…

Histoire éternelle
Qu’on ne croit jamais
De deux inconnus
Qu’un geste imprévu
Rapproche en secret

Le documentaire Waking Sleeping Beauty, réalisé par Don Hahn et producteur à l’époque de la Belle et la Bête m’avait donné envie de me replonger dans le dessin animé de Gary Trousdale et Kirk Wise – qui réaliseront ensuite Le Bossu de Notre-Dame et Atlantis, l’Empire Perdu. Je ne l’avais pas revu depuis une lointaine sortie en VHS.

Je n’ai pas été déçu. Le dessin animé n’a pas pris une ride et le nouveau master restauré permet de resplendissantes couleurs.La fameuse scène du bal animée par ordinateur est toujours aussi réussie. Pour la petite histoire, c’est la deuxième fois que les studios Disney faisaient appel à des technologies informatiques pour une scène, la première étant dans la séquence de vol sur le dos de l’aigle dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous.

La Belle et la Bête fait partie des dessins animés datant du renouveau des studios Disney après La Petite Sirène sortie en 1989 et surtout après la période creuse des studios à la fin des années 80 (avec le fameux flop qu’avait alors fait Taram et le Chaudron Magique). Si l’histoire de base avait été écrite il y a bien longtemps, Disney cherchant depuis les années 30 à porter l’histoire au cinéma, elle utilise pourtant des éléments devenus classiques mais qui étaient alors plutôt originaux : une princesse, une histoire d’amour impossible, des chansons mises en scène comme à Broadway et une tripotée de personnages secondaires mignons ou drôles.

Mais contrairement à d’autres productions qui suivront (comme Mulan par exemple), tout ces éléments sont ici utilisées intelligemment. Les scènes de comédies musicales ne font que servir l’histoire, bien que la plupart des passages entre la Belle et la Bête eux-même ne soient pas concernés. Et aucun des personnages secondaires n’est idiot ou inutile : ils ne sont pas là pour amuser la galerie mais ont tous un véritable rôle important, même Zip, la petite tasse ébréchée. Remarquez que la scène utilisant des personnages non-humains la moins utile est la fameuse chanson inédite. On comprend donc aisément, et même si elle est sympathique, pourquoi elle ne figurait pas dans le montage d’origine

Comme toutes les productions Disney même actuelles, la Belle et la Bête bénéficie d’une version française soignée. Mais il faut souligner particulièrement l’excellent travail d’Emmanuel Jacomy (connu aussi pour prêter sa voix à Superman dans la série animée et être le doubleur de Pierce Brosnan) qui est tout simplement parfait pour faire la voix de la Bête.

Et quelle Bête ! Formidable personnage dont la première apparition est très bestiale (il est à quatre pattes), très colérique, effrayant, il finira par retrouver son humanité sans pour autant retrouver sa forme grâce à une jeune fille rêveuse rappelant étrangement les jeunes filles aimant ce genre de compte. Après tout, quelle spectatrice de la Belle et la Bête ne s’est pas sentie proche de Belle, mignonne, à part et aimant se cultiver et rêver d’ailleurs. Il leur faudra quand même une scène effrayante avec des loups, de vrais animaux féroces pour que la Bête montre un peu d’humanité et se rapproche un peu de celle qu’il finira par aimer.

Servi par les très jolies thèmes d’Alan Menken, la Belle et la Bête fait donc partie des vrais chefs d’oeuvres des studios d’animation Disney. N’hésitez donc pas à vous le (re)procurez lors de la sortie DVD, non seulement pour le montrer à vos enfants mais aussi pour le voir vous-même. Ca vous touchera forcément.

– Marc

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10 Comments

  • par The_Geek59
    Posté dimanche 3 octobre 2010 10 h 25 min 0Likes

    Grand fan de la belle et la bête, le bluray sera mien dès sa sortie!

  • par cloneweb
    Posté dimanche 3 octobre 2010 10 h 31 min 0Likes

    Précisons : la chanson inédite, c’est « humain à nouveau », déjà présente sur le montage de 2002.
    Le DVD contiendra aussi une scène inédite dans la bibliothèque et un nouveau prologue en bonus.

  • par Hellboy
    Posté dimanche 3 octobre 2010 11 h 31 min 0Likes

    Concernant l’utilisation de l’ordinateur, je pense que la première fois c’est dans Basil détective privé, la scène dans l’horloge.

  • par cloneweb
    Posté dimanche 3 octobre 2010 11 h 51 min 0Likes

    Alors, pour être tout à fait précis, il y a effectivement de la synthèse dans Basile. La Belle et la Bête est le 2e à utiliser le système CAPS (Computer Animation Production Systeme), un système développé par Disney et une jeune firme naissante appelée … Pixar.

  • par char
    Posté dimanche 3 octobre 2010 16 h 04 min 0Likes

    Je tique un peu sur la coup de pied a Mulan qui est une vraie réussite (les second roles y sont savoureux, la facon d’aborder la guerre et les massacres qui l’accompagnent est relativement subtile, et pour une fois que l’histoire d’amour gnangnan passe au 2e plan et que la relation pere/fille est plus importante…). Le seul bémol ce sont les chansons, mais quand il y a des bouses comme Hercule ou dans une moindre mesure le Bossu et Pocahontas, on tape pas sur Mulan >o<
    Ceci dit vivement mercredi :3

  • par cloneweb
    Posté dimanche 3 octobre 2010 17 h 37 min 0Likes

    Je ne garde que des souvenirs pénibles de Mulan, et la sensation que la formule de la Petite Sirène et de la Belle et la Bête dont je parle dans le papier ont été copiés collés une nouvelle fois.
    Remarque, c’est également valable avec le Bossu.

    Hercules a cherché à se démarquer et à être décalé, c’est différent.

  • par Basile
    Posté dimanche 3 octobre 2010 22 h 09 min 0Likes

    Le CAPS est un système de colorisation et de scan numérique, ce qui a remplacé les cellulos et l’encrage traditionnel. Ce n’est pas la même chose que la création d’images de synthèse (genre les rouages dans Basil ou la gueule de tigre dans Aladdin). Mais évidemment, l’arrivée du logiciel a permis d’intégrer ce genre de séquences.

  • par Broack Dincht
    Posté lundi 4 octobre 2010 11 h 18 min 0Likes

    la belle et la bête est un des meilleurs disney pour moi, aux côtés d’aladin, la petite sirène et le roi lion
    et je dois admettre que je trouve que Belle est la plus belle de tous les persos de dessins animés que j’ai vu (elle est inspirée de Juliette binoche non?)

    je n’ai pas encore vu hercules, mais j’aimerai bien le voir

  • par Mr.Aka
    Posté lundi 4 octobre 2010 19 h 18 min 0Likes

    @char, on demande pas à épargner un dessin animé quand soi même on tape sur un autre. Parler de Hercules comme une bouse, c’est trés exagéré et surtout trés subjectif. Pour ma part j’aime beaucoup Hercules et ses décalages de ton et artistique, c’était osé et le parti pris totalement assumé, beaucoup n’ont pas adhéré mais ça n’est pas un navet pour autant (idem pour Kuzco).
    La Belle et la Bête est un de mes DA favoris également avec des persos géniaux comme Lumière et Big Ben (j’aime bien aussi Gaston). Une bête incroyablement animée par le génial Glen Keane !
    Je ne sais pas si Belle a été inspirée par Juliette Binoche, souvent les influences sont multiples, mais de nombreux croquis préparatoires étaient clairement inspirés par Isabelle Adjani et Leslie Caron.
    Par contre pour apporter un petit bémol à cet enthousiasme ambiant, je trouve que certaines animations ont assez mal vieillies, notamment Belle justement où elle n’est plus vraiment au modèle sur certains plans (manque un peu de cohérence entre certains animateurs, entre le jeune James Baxter et le grand Mark Henn)…

  • par char
    Posté mardi 5 octobre 2010 0 h 13 min 0Likes

    Hercules a un parti pris graphique intéressant (merci Gerald Scarfe) mais sa vision un peu betasse de la mythologie (un héros, c’est un brave gars qui a du coeur, youhou!) m’a un brin convulsée d’horreur. Pour le reste il n’y a rien de nouveau – c’est chansons de comédie musicales (et pas les meilleures a mon avis, Go the Distance est inécoutable) et parcours initiatique sans surprises. Dans le genre décalé, Kuzco va beaucoup plus loin, avec beaucoup plus de réussite. Alors c’est sans doute mieux/moins pire qu’Atlantis ou Treasure Planet, et je veux bien qu’il y ait une part de subjectivité, mais il reste que c’est quand meme loin d’etre un classique.

    Marc: certes c’est une formule qui a été déclinée avec plus ou moins de bonheur, et sur Mulan il faut c’est vrai brancher l’iPod quand on en arrive a « whoooooo is that giiiirl I seeeee ». Mais c’est bourré d’humour, et la réa est tres juste. J’apprécie surtout leur art de l’ellipse pour évoquer la guerre – la poupée de chiffon, ce genre de détail.

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