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Critique : Le Monde est à Toi

C’est LA grosse sortie de l’été en matière de cinéma français. Entre les multiples affiches et la présence dans les médias de Vincent Cassel, difficile de passer à coté.

Après avoir été projeté à Cannes dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, Le Monde est à Toi de Romain Gavras sort dans les salles ce mercredi. Le film rassemble Karim Leklou, Isabelle Adjani, Vincent Cassel ou encore Oulaya Amamra…

 

LA CRITIQUE

François (Karim Leklou) est un voyou au regard tout triste. Il veut s’en sortir, n’en peut plus ni des magouilles de sa mère, ni de revendre de la drogue pour un chef de groupe violent – et idiot. Avec l’aide de son avocat, (Maître joué par Philippe Katerine), il monte un projet : vendre des Mister Freeze au Maghreb. Pour réaliser son rêve, il lui faut de l’argent (80 000 euros). Bloqués par sa mère, Danny (Isabelle Adjani), Karim ne peut toucher à un centime de la somme. Il accepte alors de se rendre en Espagne, pour le chef de groupe idiot, chercher de la drogue, de la ramener et qu’on n’en parle plus. Il est accompagné d’acolytes surprenants : Lamya (Oulaya Amamra), l’amour éternel, deux petits dealers Mohamed et Mohamed, et le surprenant Henry (Vincent Cassel), un ex de sa mère dont il ne se remet pas, également ex taulard, dont il a l’air de s’être remis.

Le monde est à toi contient la dose d’adrénaline indispensable à un film dit d’action. L’intrigue est bien menée, orchestrée, pas un instant d’ennui. Et ce qui fait son charme, c’est son humour. Assorti à cet ensemble bien déjanté (synonymes : cinglé, fêlé, fou) ; une bande-originale dont le meilleur adjectif pour la qualifier sera « éclectique ». (Et si bonne).

Les acteurs sont absolument démentiels. Karim Leklou est mélancolique mais déterminé, ce qui fait de lui un personnage parfaitement attachant. Isabelle Adjani en maman gangster, si aimante de son fils, coriace dans tout ce qu’elle entreprend est enchanteresse. Vincent Cassel, Mounir Amamra, Mahamadou Saengare : trio improbable et hilarant. Enfin, Oulaya Amamra, la grâce, le charme, le culot, et ce truc de la tristesse agressive. Révélée l’an dernier, affirmée cet été.

En fond de film, des petits messages par trop larmoyants, juste ce qu’il faut d’humanité pour s’attacher aux personnages – surtout à Karim Leklou (et à la petite Brittany, mais c’est encore une autre histoire).

On en ressort avec l’idée que oui, le monde est à moi, est à lui, est à nous. Avec ce qu’il faut de petite boule dans le ventre, celle qui traduit l’excitation, la rage ou bien l’envie, peu importe, elle traduit le sentiment qu’il faut vivre. Et puis, j’ai envie d’une suite. Car suis persuadée* qu’aucune de leur situation ne restera telle qu’elle est.

*(Persuasion ou bien espoir de les revoir, on ne saura jamais.)

Le Monde est à toi, de Romain Gavras – Sortie le 15 août 2018

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