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Critique : Divergente

Depuis la fin de Twilight (et dans une moindre mesure de Harry Potter), les studios cherchent un successeur à la franchise vampirique espérant renouer avec le succès.

La plupart des tentatives récentes se sont plantées au box office. Arrive mercredi prochain dans les salles le petit dernier en date : Divergente. Cette fois, nous sommes dans un univers plus proche de la science fiction que du fantastique. Cette fois, les producteurs ont fait appel à Shailene Woodley dont ce sera le premier rôle « blockbusterien » après s’être fait remarquée du coté de Sundance et évincée de Spider-Man.

Divergente sera-t-elle la bonne tentative ? Le film cartonne au box office mais est il pour autant synonyme de qualité ?

 

Sans qu’on ait eu le temps de dire ouf, la « bit lite » comme on l’appelle a envahi Hollywood, ce petit film indépendant qu’était Twilight ayant prouvé aux producteurs le potentiel économique derrière des millions d’adolescentes voulant autre chose que du super héros. Après les vampires mormons donc, après Hunger Games et après plein d’autres tentatives infructueuses (Mortal Instruments, Les Âmes Vagabondes ou Créatures Célestes pour ne citer qu’elles), voilà qu’un nouveau bouquin apparemment best-seller arrive sur grand écran : Divergent. Et pour répondre à la popularité de Jennifer Lawrence, le projet s’offre Shailene Woodley, l’autre étoile montante venue de Sundance.

Alors que le film cartonne aux USA, confirmant déjà sa suite, est-ce que cette nouvelle licence était réellement nécessaire ?

Voguant plus du côté de Suzanne Collins que de Stéphanie Meyer, l’univers crée par Veronica Roth présente une nouvelle fois une dystopie remplie de mystère. L’humanité est parquée dans un Chicago post apocalyptique dont on ne peut sortir suite à « la guerre », et régie en 5 classes sociales dont il faut absolument faire partie sous peine de finir « sans faction », ou plus communément SDF.
Jusque-là, tout va bien ou presque, puisque l’idée de Veronica Roth est en réalité un énième concept complètement foireux, qui passe son temps à s’auto saboter. Il faut dire que les 5 factions en question sont un grand modèle de n’importe quoi : il y a les Erudits (les intelligents de la bande, qui passent leur temps à regarder dans des microscopes…), les Audacieux (des yamakasis qui servent de police), les Sincères (qui disent tout le temps la vérité donc sont avocats, logique), les Fraternels (les hippies agriculteurs qui permettent à tout ce beau monde de manger) et enfin, les Altruistes, qui ne pensent qu’au bien commun et font donc office d’assistants sociaux.

Problème : l’héroïne Béatrice présente des traits de personnalité propres à plusieurs factions, et serait donc « Divergente », ce qui poserait soucis au bien de l’humanité.
Et tout de suite, deux constats :
-le système impose aux jeunes de 18 ans de passer un test et de choisir la faction de leur choix, pouvant changer de celle où ils sont nés, ce qui en fait potentiellement tous des Divergents.
-surtout, le film qui se déroule majoritairement chez les Audacieux, voit des personnages d’origines et d’horizons différents faire preuve de bonté, de curiosité, de fraternité, et de traits de caractère multiples. Prétextant trois stéréotypes bourrins pour garder en tête l’identité de la faction, l’œuvre voit pourtant la majorité des personnes présentes à l’image être aussi normale que la Divergente du titre.

Le message de Veronica Roth a le mérite d’être clair : ne te limite pas à l’étiquette qu’on te colle, et sois toi-même. Bien sûr, ce n’est pas nous qui allons reprocher l’appel à l’accomplissement de soi-même et au rejet de la pression sociale, mais a-t-on réellement besoin de passer par une schématisation aussi réduite de la psychologie humaine ? Le public de ce genre de film a-t-il réellement besoin d’univers aussi grotesques pour leur faire comprendre une idée surlignée à ce point ? Surtout qu’en terme de récit, Divergent est à la ramasse tant il gère ses 2h26 (!) n’importe comment. À vrai dire, le synopsis du film constitue l’intégralité de la trame puisqu’il y a plus d’une heure et demie dédiée à l’exposition et à la découverte de la faction des Audacieux. Couvrant une franchise derrière, avec révolution naissante et j’en passe, le film embraie soudainement sur un complot qui va renverser la paix, avec une héroïne s’affirmant comme un élément capital du conflit pour sûrement prouver plus tard, comme on peut l’imaginer, que le monde entier sera Divergent.
A partir de ce moment-là, c’est la fête des clichés, le film tombant dans un manichéisme total d’autant plus que le plan de la méchante incarnée par Kate Winslet ne tient pas debout.
Elle veut éliminer les Divergents pour maintenir la paix, sauf que le film passe son temps à nous montrer un univers stable. Alors ok, on sait tous qu’elle veut éviter le soulèvement, mais Kate, entre nous, t’aurais pu trouver un meilleur prétexte, c’est gros comme une maison ton truc.

Plaisanterie à part, cela montre bien la suffisance d’un script sur lequel le spectateur a toujours 3 kilomètres d’avance. Déjà parce que l’univers est bête et criblé de conneries (à la gare de départ de leur train, les Audacieux ont visiblement attendu que ce dernier parte pour le prendre en courant parce que ça fait classe…), et surtout parce que le film préfère prendre son temps pour en garder pour la suite, et étale inutilement un récit qui aurait pu tenir en 1h30.
Avec Neil Burger à la barre, déjà responsable de l’ultra stupide Limitless, on a le droit à quelques séquences mollassonnes à base d’hallucinations, où le bougre se permet même de refaire Les Oiseaux d’Hitchcock. Pour nous divertir en revanche, ce n’est pas le meilleur, tant sa mise en scène se révèle peu inspirée et plate. Pas de chance, on aura une suite, dans laquelle on espère qu’il y aura moins de fonds verts atroces, de meilleurs acteurs (le héros a pour ainsi dire le charisme d’un bulot) et surtout un truc à se mettre sous la dent tant tout ça s’avère vain. Ah si, ils arrivent quand même à nous caser un peu de chasteté, le sexe n’étant toujours pas avant le mariage en 2014 visiblement. Rhalala, les salauds…

Divergent, c’est initialement une romancière de 22 ans qui a créé un univers pour schématiser l’esprit humain et voir comment une adolescente était libre au cœur de celui-ci. Tout ça avec la subtilité sans égale d’un Twilight ou d’un Elysium, c’est vous dire le niveau.
De là à dire que ça méritait un film, j’imagine que non, d’autant qu’il ne se passe vraiment pas grand-chose dans tout ça, le casting ayant lui-même l’air de se faire un peu suer. Après, la loi du dollar nous prouve le contraire, les ados américains se ruant sur Divergent.

Peut-être serait-il temps de donner la même force économique à une œuvre autrement plus intelligente pour le même public, histoire de voir si les studios ont raison de prendre la jeunesse pour des simplets.

 

Divergente – Sortie le 9 avril 2014
Réalisé par Neil Burger
Avec Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet
Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq clans (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères, Fraternels). À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitude n’est pas concluant : elle est Divergente. Les Divergents sont des individus rares n’appartenant à aucun clan et sont traqués par le gouvernement. Dissimulant son secret, Tris intègre l’univers brutal des Audacieux dont l’entraînement est basé sur la maîtrise de nos peurs les plus intimes.

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6 Comments

  • par Marine
    Posté vendredi 18 avril 2014 6 h 49 min 0Likes

    Personnellement, ce film m’a beaucoup plus, et j’irais bien le revoir. Je trouve que l’auteur à eu beaucoup d’imagination et c’est ce qui m’a plu. Pouvoir imaginé l’avenir de cet angle, c’est pas donner à tous le monde !

  • par Guillaume
    Posté lundi 21 avril 2014 18 h 57 min 0Likes

    Ce film est nul à chier de mon point de vue.
    Des acteurs mauvais, une narration sans rebondissement et, un univers non exploité.
    Avec 1h30 de scène d’exposition dans un monde post apocalyptique sans s’intéresser à des questions cruciales :
    Qu’est ce qui a amené le monde à être comme il est, ils auraient pu nous mettre une petite allégorie philosophique sympa
    Qu’y a-t-il de si terrible à l’extérieur
    Et j’en passe.
    Les personnages sont creux, certains qui auraient pu avoir de l’importance n’en n’ont pas (je pense à la tatoueuse). En fait l’histoire de base est telement nulle qu’il nous faut de l’action dynamique au compte goutte si on veut pas cramer toutes les cartouches.
    Bref, c’est pas très recherché au niveau de l’imagination quand on sait qu’on a fait des trucs comme 1984 et autres dystopies sympa.
    N’allez pas perdre votre temps à voir ce film, voyez autre chose.
    Scénario facile, doublage vf minable, univers non exploité.
    Bref, c’est caca

  • par Theo James et Shailene Woodley
    Posté mardi 22 avril 2014 12 h 30 min 0Likes

    Personnellement je ne suis pas d’accord avec vos critique , j’ai adore se film il y avait de l’action une histoire d’amour , une histoire hors du commun et sa change des autres film j’ai trouve que les acteurs jouaient tres bien leurs role . Dans votre critique vous dite qu’ils sont tous forcement divergent car il change de classe social mais peut etre qu’il n’etaient forcement pas fait pour exemple des parents sont erudit et il ont un enfant pas intelligent ou une altruiste qui n’aiment pas aider les autre … Vous n’etes pas logique poster une critique pour y dire sont avit c’est bien mais pas obliger d’utiliser des termes t-elles que nul a chier … Dire qu’il sont tous divergent para port au fait qu’il change c’est comme dire que dans un film fantastique c’est pas possible qu’il vole . Y a tellement de choses que vous avez qui ne plaise pas au quel je devrait parle mais sa seraient trop long donc je vais en reste la . Léna Djafer

  • par Po
    Posté mercredi 23 avril 2014 19 h 46 min 0Likes

    Qu’on aime ou qu’on aime pas ce genre de films, qu’importe.
    Les adaptations YA n’ont jamais plu aux critiques de toute façon…

    Mais cette phrase « . Ah si, ils arrivent quand même à nous caser un peu de chasteté, le sexe n’étant toujours pas avant le mariage en 2014 visiblement. Rhalala, les salauds… » m’a bien fait rire.

    Je ne suis pas féministe, mais j’aurais sans aucun doute deviné que cette critique émanait d’un homme.
    Divergente n’est pas Twilight qu’on se le dise.
    Il n’est pas question de chasteté ni même a aucun moments (dans les 3 tomes) de mariage. Non, mais simplement du refus qu’une fille de 16 ans (c’est son âge dans le livre) qui refuse de coucher avec son instructeur (de 20 ans dans le livre, mais beaucoup plus dans le film) le premier soir.

    C’est plutôt un message correcte de l’auteure pour prouver aux jeunes filles qu’elles ont a le droit de dire non…

    Réflichez donc un peu avant d’écrire de telles réflexions ;-) (surtout que cette scène est là pour faire écho à l’autre, très marrante, quand Tris passe sn test…)

  • par Marie
    Posté samedi 31 mai 2014 1 h 35 min 0Likes

    Pour commencer, je dirais que la critique est un peu facile lorsqu’on n’a pas l’intelligence d’un scénariste surtout quand on voit les fautes d’orthographe de certains. Bref les gens qui finissent par  »Bref, c’est caca » n’aurais pour moi même pas leur mots a dire.Certes c’est un mélange de Twilight et Hunger Games, mais c’est ce que les trois quart du monde attend de voir. J’ai trouvée cette histoire fascinante, un nouvel univers certes irréalistes et remplis de stéréotypes (les factions) mais cela reste intéressant, la preuve les gens qui ont  »perdu leur temps » a regarder ce film, perdent encore leur temps a nous dire ce qu’ils en ont pensés^^ Quand il est en est du sexe : à vrai dire c’est le premier film depuis un bye que j’ai pas vu sans scène d’amour qui finit automatiquement au lit. Ce qui montre bien que l’adolescence n’est pas non plus fondé sur le sexe, on est pas tous des pré-pubères en ruth. Et pour ta critique sur le charisme du héros, je trouve ça vraiment exagéré de le comparé a un bulot étant donné que si tu avais compris ne serrait-ce que la moitié des 2h26 du film tu aurais su comprendre que les deux acteurs ne communiquent pas par la voix mais par les yeux (ex: à la fin Tris n’a même pas besoin de demander à Quatre de lui passer « piqûres », il le fait automatiquement). Comme vous l’aurez compris j’ai adoré ce film qui est une bonne morale lorsqu’on la comprend bien sur.

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