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Un Dimanche, Une Critique : E.T. l’extra-terrestre

Après le Seigneur des Anneaux la semaine dernière, on reste encore dans le méga culte ce weekend.

Le film de Steven Spielberg dont Alex va vous parler aura 30 ans l’année prochaine (l’occasion d’un vrai bon blu-ray anniversaire ?). Pour ma part, c’est le premier film que j’ai vu plusieurs fois dans une salle de cinéma il y a bien longtemps…

Un Dimanche, Une Critique de ce dimanche 10 juillet est consacré à E.T L’Extra-Terrestre.

 

 

E.T. l’extra-terrestre – Sorti le 1er décembre 1982
Réalisé par Steven Spielberg
Avec Dee Wallace, Henry Thomas, Peter Coyote
Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit près de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d’exploration botanique, sortent de l’engin, mais un des leurs s’aventure au-delà de la clairière où se trouve la navette. Celui-ci se dirige alors vers la ville. C’est sa première découverte de la civilisation humaine. Bientôt traquée par des militaires et abandonnée par les siens, cette petite créature apeurée se nommant E.T. se réfugie dans une résidence de banlieue.
Elliot, un garçon de dix ans, le découvre et lui construit un abri dans son armoire. Rapprochés par un échange télépathique, les deux êtres ne tardent pas à devenir amis. Aidé par sa soeur Gertie et son frère aîné Michael, Elliot va alors tenter de garder la présence d’E.T. secrète.

 

Il est de ces films qui, avec les années qui passent, restent inoubliables. Certains trentenaires l’avaient vu à l’époque alors qu’ils n’avaient même pas 15 ans et s’en souviennent encore. Mieux : ces mêmes trentenaires ont à nouveau 10 ans lorsqu’ils montrent ces films à leurs enfants. Ces films qui ne vieillissent pas, serait-ce même un peu comme le bon vin, qui prend de la bouteille chaque année ?  Visiblement si. Ce sont les mêmes films qui passent les générations, qui nous touchent comme peu de choses le font et qui dirigent des valeurs intemporelles. Egalement, ces oeuvres sont régulièrement reprises, parfois comme parodies, et parfois comme hommage. C’est à partir de ce moment là qu’on sait que le film a atteind quelque chose. Depuis quelques années, nous utilisons un mot parfois à tort et à travers, alors que définir un film par un tel statut alors que ce n’est qu’un nouveau-né est un peu délicat. Ces films dont je parle depuis quelques lignes, ce sont ces films Cultes. Pas cultes dans le genre « Oh il fo voir Scarface cé tro bien Tony Montana » et on se retrouve devant un truc soporifique. Non, là on parle de quelque chose de grand. C’est exactement ce que tout ce qui précède caractérise une oeuvre comme E.T. (et comme à peu près tous les films de la génération Spielberg).

1982, Los Angeles. Elliott est un petit garçon de 10 ans on ne peut plus normal. Il se fait chambrer par son frère, s’occupe de sa soeur, est choyé par sa mère. A l’image de son créateur (Spielberg) il est fan de science-fiction si bien qu’il finit par croire aux extra-terrestres.  Seulement son père est parti et depuis, il se sent très seul. Du coup, quand un alien se retrouve dans sa maison, le jeune homme décide de le garder, un peu comme son animal de compagnie ou comme une grosse peluche. Du moins au début. Car un lien extrêmement puissant les unit : celui de l’amitié. Mais les amis devront faire face à plusieurs problèmes : E.T. n’est pas dans son élément et s’affaiblit de jour en jour. Il doit rentrer chez lui. Mais les scientifiques le recherchent et les proches d’Elliott commencent à se douter de son existence. S’engage alors un magnifique conte mêlant comédie, science-fiction, action, aventure et famille.

Cassant toutes les images que nous avons pu voir des petits hommes verts, Steven Spielberg offre pour la première fois à l’écran un extra-terrestre… gentil. Egalement, point de militaires et d’explosions non, cette fois-ci, un garçon fait tout pour sauver son ami, quitte à se sacrifier lui-même. Le réalisateur livre une histoire riche en émotion et en suspens. Finalement, Elliott, c’est un peu chacun de nous, à jouer avec nos figurines de Greedo et de Lando Calrissian, à rêver de vie d’ailleurs, de voir ses personnages préférés existé (et je suis le premier à croire en l’existence d’une vie ailleurs). Et c’est probablement cette identification au personnage la plus grande force du film. Nous aussi nous cherchons avec lui toutes les solutions pour que E.T. rentre à la maison. Le deuxième personnage principal, l’extra-terrestre est quant à lui le mieux écrit. L’évolution jusqu’au final est magistrale, on sent chaque jour qu’il se rapproche des humains, et donc à forciori que chaque jour, il s’éloigne des siens. Il n’est pas fait pour vivre sur Terre et s’approche peu à peu de la mort. Malgré son physique ingrat, il est difficile pour nous de ne pas aimer cette petite bête au long coup comme Elliott le fait. Le rythme est constamment maintenu et malgré un petit raccourci scénaristique vers la moitié du film, le tout est brillamment maîtrisé. Et même si les scientifiques arrivent parfois comme un cheveux dans la soupe, le lien entre Elliott, E.T. et nous, spectateur, est si fort qu’on nous fera oublié les quelques défauts visibles. Cette touche de science fiction dans un univers si réel en fera rêvé plus d’un. On nous explique que cela pourrait être la vraie vie, et il vous sera difficile de retenir une larme.

Des acteurs pour la plupart inconnus renforcent ces sentiments d’identifications et de réalité. Robert MacNaughton mais surtout Drew Barrymore (oui, la petite fille, c’est elle) et Henry Thomas livrent une prestation excellente. Le talent de Steven Spielberg n’est plus a prouvé et sa mise en scène est comme d’habitude nickel elle aussi. Enfin, quoi de mieux que Monsieur John Williams pour mettre en musique ce sublime conte qui semble pourtant bien plus réel que certains films de science-fiction. Et même si l’édition anniversaire et certaines scènes remasterisées sont discutables (le remplacement des armes par des talkies walkies), le résultat est toujours le même : E.T. est une oeuvre magistrale qui restera malgré les années, qui n’a finalement que peu vieilli au niveau des effets spéciaux mais surtout, qui n’a pas pris une ride que ce soit au niveau de la forme que du fond. La relation Elliott/E.T. est tellement forte, puissante, qu’on oublie toute la dimension fictionnelle et qu’on se retrouve devant une histoire d’amour et d’amitié simple, juste simple, nous touchant tous, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, au plus profond de nous. Magique. Et culte.

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3 Comments

  • par MacReady
    Posté mercredi 27 juillet 2011 5 h 49 min 0Likes

    « Car ce qu’il faut voir, c’est qu’il s’agit ici de partir du principe que le réalisateur à cherché à déconstruire la structure de ce qui fait l’histoire d’un super-héros pour ne se concentrer que sur ce qui fait sa substance. »
    C’est vrai que l’intégration de l’extraterrestre comme entité neutre extérieure, à même de nous renvoyer à nos faiblesses de terriens, c’est un truc super nouveau dans la SF, que Spielberg a créé de toute pièce, sans avoir Jack Arnold (« It Came from Outer Space ») comme icône, et sans avoir probablement vu « Le Jour où la Terre s’Arrêta ».
    Non pas que le personnage d’E.T. ne soit pas original (et encore, des spécialistes pourraient certainement en dire beaucoup plus que moi sur les inspirations de Spielberg), mais l’idée d’un film de SF humaniste où la créature n’est pas la vraie force négative du récit, c’est quand même ancré dans un certain patrimoine.
    Puis c’est pas comme si c’était Spielberg qui avait réalisé et écrit « Rencontres du 3ème Type ».

    Après c’est pas pour faire mon Rafik Djoumi discount (vous inquiétez pas je vais pas analyser la présence du mythe dans le choix du nom de Eliott), mais parler de E.T. sans évoquer l’importance du mythe christique dans la vision de Spielberg et sa scénariste, c’est un peu gros quand même.

    « ce sublime conte qui semble pourtant bien plus réel que certains films de science-fiction. »

    Je sais pas si E. T. est plus réel que Matrix, j’ai pas la réponse à cette question renversante, faudrait en parler à Morpheus, mais en revanche, je peux assurer que son cadre est plus proche de la réalité, enfin notre réalité, quoi. Celle des Etats-Unis de 1982 quoi.
    En tout cas Je trouve ce genre de confusions passionnantes, parce que vous occultez totalement toute référence aux récits fondateurs qui irriguent l’écriture et la mise en scène du film et surtout ne parlez jamais de ce qui constitue il me semble une des idées majeures du film: leur intégration dans un quotidien de 1982, qui retrouve soudain sa proximité avec le mythe.

    « On nous explique que cela pourrait être la vraie vie, et il vous sera difficile de retenir une larme. »
    Je sais pas si on nous explique que cela pourrait être la vraie vie (cette fameuse « vraie vie », opposée comme chacun le sait à la « fausse vie »), mais en tout cas je pense que la force du film vient, je pense, de ce en quoi il nous permet de vivre une expérience très intime (en fonction de la sensibilité de chacun) par le biais d’un récit qui fait le pont entre mythe et quotidien.

  • par MacReady
    Posté mercredi 27 juillet 2011 19 h 04 min 0Likes

    On peut plus poster de commentaires ou quoi?

  • par Marc
    Posté jeudi 28 juillet 2011 7 h 50 min 0Likes

    Si si,on peut. il est juste passé en spam, surement à cause de quelques mots clefs.
    Pas hésiter à m’alerter par email si ça se reproduit

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