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A l’occasion de la ressortie en salles ce 8 février de Titanic, le chef d’oeuvre de James Cameron en version remasterisée 4K et en 3D, Disney a organisé une conférence de presse virtuelle avec James Cameron début février. Nous y étions. La conversation était animée par le producteur Jon Landau.
Pourquoi avez-vous voulu faire un film avec le Titanic comme toile de fond ?
James Cameron : J’ai été fasciné par le Titanic dès que j’ai commencé à travailler avec les gens de la Woods Hole Oceanographic Institution, qui faisaient de la robotique et d’autres choses auxquelles je m’intéressais quand j’ai fait The Abyss.
J’ai rencontré Robert Ballard, j’ai vu toutes les choses incroyables qu’ils faisaient. J’ai commencé à penser à Titanic. Alors j’ai regardé “Atlantique Latitude 41°” le film en noir et blanc de Roy Ward Baker. Et j’ai pensé, wow, quelle toile de fond incroyable ça ferait pour une histoire d’amour.
Lorsque nous avons présenté le projet à la 20th Century Fox, j’y suis allé avec un grand livre de peintures du Titanic par Ken Marschall. Je l’ai ouvert à la page centrale, qui était une grande image double du Titanic en train de couler avec les canots de sauvetage qui s’éloignent, les fusées qui explosent…
J’ai dit au directeur de la 20th Century Fox à l’époque “je veux faire Roméo et Juliette” sur le Titanic.
Pourquoi pensez-vous que le navire et la tragédie ont une telle résonance culturelle ?
Il y a eu de bien plus grandes tragédies depuis le Titanic.
La Première Guerre mondiale, et des dizaines de millions de personnes sont mortes. La Seconde Guerre mondiale. Il y a eu toutes sortes de tragédies. Mais le Titanic a cette sorte de qualité romanesque durable, presque mythique. Et cela a à voir avec l’amour et le sacrifice. Les hommes qui se sont retirés des canots de sauvetage pour que les femmes et les enfants puissent survivre.. Il y a quelque chose de très élégant dans tout ça. Il y a quelque chose sur l’orgueil démesuré de l’homme et le fait que le navire était considéré comme insubmersible mais qu’ils l’ont mal exploité et qu’il a coulé. C’est un rappel que quand nous mettons trop de foi dans la technologie et dans notre propre intelligence, ça peut arriver.
Le sentiment de perte et de tristesse et toutes ces choses combinées en font une histoire extraordinaire. Nous avons donc ajouté notre histoire à ce qui était déjà une histoire extraordinaire.
Je pense que grâce au film, les gens en savent plus sur l’histoire du Titanic car nous avons été très, très précis dans la partie historique.
Et je pense que les gens s’en souviendront plus longtemps grâce à cela.
Pourquoi pensez-vous que le film lui-même résonne encore autant avec le public aujourd’hui ?
Il y a beaucoup de raisons selon le public. Prenons les jeunes femmes par exemple. Je pense que ce qui se passe vraiment, c’est que les jeunes femmes sont à un moment de leur vie, dans cette sorte de période post-adolescente, au milieu de l’adolescence, où la société leur dit de ne pas être ce qu’elles sont. De ne pas être les personnes étonnantes et illimitées qu’elles sont vraiment, et on leur dit de s’asseoir, de se taire, de rentrer ce corset, et de faire ce que la société attend d’elles. On a fait un film sur Rose, le personnage de Kate Winslet. Son épanouissement en tant que personne.
Et oui, Jack a été un catalyseur pour elle, mais elle a continué, après avoir survécu au Titanic, nous voyons à la fin du film, toutes ces photos qui montrent qu’elle a vécu une vie bien remplie. Elle a réalisé tout son potentiel. Et je pense que cela parle au côté féminin du public, et aux hommes qui s’intéressent à ces choses-là, ce qui est mon cas en tant que père de jeunes filles. Donc je pense que cela en fait partie. pense que l’histoire est déchirante.
C’est beau l’amour. La beauté de l’histoire d’amour qui culmine de façon tragique. Vous pouvez avoir une comédie romantique et ils peuvent s’embrasser à la fin et s’en aller au coucher du soleil. Mais il y a quelque chose de beaucoup plus puissant dans une histoire d’amour tragique. Qui comporte une séparation. Et il n’y a pas de séparation plus permanente que la mort.
Maintenant, est-ce que c’est juste Rose en tant que très vieille femme de 103 ans, qui imagine ce que c’est que d’être réunie avec Jack ? Peut-être que c’est juste une célébration de sa mémoire et de la chose la plus importante qui lui est arrivée dans sa vie de très jeune femme, se souvenant de cela à 103 ans de façon si vivante qu’elle croit qu’elle doit un jour être réunie avec lui.
Donc vous pouvez avoir interprétation séculaire de cela, ou vous pouvez avoir une interprétation religieuse.
Nous faisons tous l’expérience de l’amour en tant qu’êtres humains. Et si vous êtes un parent et que vous avez des enfants, si vous avez un conjoint que vous aimez ou un partenaire que vous aimez, vous ne pouvez pas imaginer la finalité de la mortalité et d’être séparé.
Alors nous aspirons à quelque chose. Nous aspirons à cette possibilité d’être réunis. Et c’est là que le film se termine. Je pense donc que l’attrait du film réside en grande partie dans le voyage que vous faites. La beauté, le spectacle, la musique…
Vous pourriez le prendre différemment. Les gens me disaient, « Rose,était-elle vivante dans le lit ou pas ?” L’actrice qui jouait Rose âgée, Gloria Stewart m’a demandé : “alors je suis censée être vivante ici ou morte ? » Alors je me suis lancé dans cette longue diatribe sur le fait que je veux que ce soit ambigu. Je veux que le public l’interprète comme ils le veulent, et bla-bla-bla. Elle m’a demandé : « je retiens mon souffle ou pas ? » J’y ai pensé pendant une longue seconde, et j’ai fait, « Retenez votre souffle ».
Un souvenir du tournage sur le plateau ?
Il y en a tellement. veux dire, ils me viennent par flashs. Je me souviens du tournage du film presque mieux que du film lui-même, bizarrement.
Le tout dernier jour de tournage, la toute dernière prise, j’étais dans une combinaison de plongée, avec un équipement de plongée et des genouillères de gardien de but de hockey sur le pont.
Quand on a fait tout exploser, l’eau s’est précipitée là où j’étais. La pression était énorme. Il y avait moi et le cascadeur polonais qui jouait le capitaine. Des centaines de tonnes d’eau ont déferlé. C’était comme un coup de poing dans le visage. Tout est devenu noir parce qu’on ne pouvait plus rien voir. Et je ne savais pas s’il était vivant. Il ne savait pas si j’étais vivant. Et c’était la dernière scène du tournage.
Et je me souviens avoir pensé à toutes les épreuves que nous avions devant nous en post-production pour terminer ce film. J’ai dit, « Seigneur, prends-moi maintenant. » [rires] Puis ils ont ouvert la trappe, et ils nous ont sortis. [rires]
Le décor faisait 750 pieds de long. C’était environ cent pieds plus court que le vrai Titanic. Les gens ont mal interprété cela. Ils l’ont appelé “une miniature à l’échelle de 90 %”. Ce n’est pas le cas.
Ce n’est pas le cas. C’est à 100% l’échelle du vrai navire. Nous l’avons juste raccourci un peu.
Nous avons dû nous adapter. Aucun figurant de plus d’un mètre cinquante n’était autorisé à être engagé. Parce qu’il suffisait d’un gars d’un mètre quatre-vingt pour que tout le vaisseau paraisse petit.
En travaillant avec Leonardo à l’époque, pouviez-vous prévoir l’incroyable acteur qu’il allait devenir ?
Leo est Leo, et Leo est ce que nous savons qu’il était à l’époque. J’aimerais dire que j’avais une boule de cristal et que je suis si prémonitoire, que je pouvais voir qu’il aurait cette carrière incroyable et de multiples nominations aux Oscars. Ce que nous savions à l’époque, c’était qu’il était un acteur vraiment doué.Et il semblait avoir des possibilités illimitées. Maintenant, ce n’est pas parce qu’un acteur a des possibilités illimitées qu’il va les réaliser, mais lui c’est ce qu’il a fait.
Et c’est la même chose pour Kate. Elle a réalisé les promesses de son talent précoce. Quand nous l’avons engagée dans Titanic, elle avait 19 ans. Leonardo avait, je crois, 20 ans à l’époque. Et ils avaient chacun un an de plus au moment où ils ont tourné.
Leo avait déjà fait Romeo + Juliet, ce qui l’a propulsé dans cette sorte de position de leader.
Et Kate avait déjà fait un certain nombre de performances remarquables à ce moment-là. Donc, nous avons juste eu la chance de les attraper à ce moment précis de leur carrière et nous les avons propulsés au niveau suivant.
Leo, vous avez du le convaincre pour ce rôle.
Au départ, Leo n’était pas très intéressé par le rôle. J’ai été mal cité dernièrement, on a cru que j’avais dit qu’il trouvait le film ennuyeux. C’est faux.. Il ne pensait pas que le film était ennuyeux. Il pensait que le film était cool. Il pensait que son rôle n’était pas assez stimulant.
Il cherchait un défi. Il avait joué Gilbert Grape, un personnage avec des difficultés.. Et il a joué un drogué dans Basketball Diaries. Et il voulait avoir un problème. Il voulait avoir quelque chose contre quoi s’emporter. Ce n’était pas dans le scénario.
J’ai dû le convaincre que jouer le gars qui n’a pas un problème évident en arrivant, qui est en fait celui qui est le plus mature émotionnellement et le plus adulte des deux… Le transfert d’énergie et l’histoire d’amour se fait de Jack à Rose. Et elle grandit grâce à cela. C’est seulement quand je l’ai convaincu du défi que représente son personnage qu’il a été intéressé.
Ça vous montre en quelque sorte la fragilité de tout le processus de casting. Les films dont nous nous souvenons, que nous aimons… Il y a tellement d’endroits où ils auraient pu dérailler, quand vous entendez l’histoire de comment ils ont été faits. Nous avons été extraordinairement chanceux dans nos choix.
Parlons du casting de Rose.
C’était un processus différent Ce que nous avons fait, c’est que nous avons vu un certain nombre de jeunes actrices. Et Kate était l’une d’entre elles, elle exprimé beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme pour le personnage. Elle croyait qu’elle pouvait le faire. Je n’étais pas convaincu. Et en fait, j’étais un peu nerveux sur le fait qu’elle avait joué dans tant de drames d’époque avant cela. Et la dernière chose que je voulais, c’était que Kate en corset soit dans un film où l’une des scènes les plus mémorables est celle où elle est mise dans un corset, qui était évidemment un symbole visuel de sa restriction par la société et par sa famille.
Au début, je ne voulais même pas la voir. Mais je l’ai rencontrée. Elle était spectaculaire. Elle était Kate. Nous avons demandé à faire un essai, un vrai test comme à l’époque, avec une caméra 35 mm.Nous avons construit un décor, nous l’avons habillée, coiffée, nous avons tout fait. Et c’était en partie pour voir si elle pouvait prendre l’accent de l’Atlantique, de la haute société américaine, en tant que fille britannique issue d’une famille ouvrière britannique.Pouvait-elle le faire ? C’était aussi un entraînement pour moi, pour voir comment je réagirais en tant que réalisateur travaillant dans une sorte d’idiome d’époque, ce que je n’avais jamais fait.
On s’est bien entendu dans ce processus. Nous avons choisi Kate, et elle a été très généreuse pour travailler avec nos Jacks potentiels au fur et à mesure, y compris Leo.
Quand elle a quitté la répétition qu’elle a faite avec Leo, elle vous a écrit un mot et l’a signé Rose DeWitt, c’est ça ?
Ce sont deux histoires distinctes. La première est qu’après avoir fait notre audition pour elle, elle m’a envoyé un mot et une seule rose rouge. Et elle a dit, « Je suis ta Rose. »
Elle était très enthousiaste quand elle est sortie de la lecture avec Leo. Et je ne suis ni aveugle ni sourd. Je pouvais voir l’alchimie entre eux. Elle l’a répété après coup : « C’est lui. C’est le bon. »
Est-ce qu’il y a quelque chose que vous feriez différemment aujourd’hui si vous faisiez le film aujourd’hui ?
Ce qui est drôle, c’est que mes impulsions en tant que cinéaste, mon esthétique et toutes ces choses n’ont pas vraiment changé.
Si je n’avais pas fait Titanic à l’époque et que je devais le faire maintenant, je suis sûr que je serais toujours intéressé par le sujet, sûr que je le raconterais toujours comme une histoire d’amour, sûr que je me concentrerais toujours sur les émotions.
En ce qui concerne la façon dont nous l’avons fait, nous aurions utilisé beaucoup plus d’images de synthèse. Nous aurions construit beaucoup moins de décors. Nous aurions utilisé beaucoup de foules numériques, car nous savons comment faire maintenant. Nous savons comment les rendre indiscernables de la photographie réelle. Donc, notre approche serait très différente.
Le résultat final, je ne pense pas qu’il serait différent. On tournerait le même scénario, on aurait les mêmes valeurs, la cinématographie serait la même. Mais on ne construirait pas un plateau de 700 mètres de long
Les océans occupent une place importante dans nombre de vos films. Pouvez-vous nous parler de cette fascination pour les océans et de son importance pour le Titanic ?
Il y a une relation innée entre la France et les océans qui remonte à des siècles, mais qui est certainement illustrée par Jacques Cousteau qui a été une inspiration pour moi quand j’étais adolescent et qui m’a donné l’envie d’apprendre à faire de la plongée sous-marine. J’ai été certifié comme plongeur sous-marin à l’âge de 15 ans et je ne suis devenu cinéaste qu’à l’âge de 26 ans. Donc 11 ans avant de devenir cinéaste, je faisais déjà de la plongée. Et quand j’ai pu, quelques années plus tard, quand on a déménagé en Californie, j’ai commencé à plonger dans l’océan Pacifique.
J’ai passé des centaines, voire des milliers d’heures sous l’eau dans le monde entier. Et puis, avec The Abyss, je me suis intéressé aux profondeurs et à la technologie nécessaire pour y aller, aux véhicules télécommandés, à la robotique…
Je suis donc arrivé avec deux passions. L’ une était l’histoire et la narration, et l’autre mon amour de la technologie et de l’exploration des profondeurs océaniques. Et elles se sont vraiment formées dans cette sorte d’incroyable boucle de rétroaction créative , parce que lorsque j’ai terminé Titanic, j’avais beaucoup d’argent de côté que je pouvais utiliser pour l’exploration des océans. Donc j’ai pu enchainer avec une période de huit ans dans ma vie, huit ou neuf ans, où j’ai fait sept expéditions en eaux profondes. Nous avons construit de nouveaux véhicules robotisés, nous sommes entrés, nous avons exploré l’intérieur du Titanic et du cuirassé Bismarck. Et nous avons plongé dans le monde entier avec des submersibles profonds, et cela m’a finalement conduit à construire mon propre submersible et à me rendre à l’endroit le plus profond de la planète. J’ai donc toujours un pied dans l’océan.
Et puis évidemment la Voie de l’Eau, qui est notre point culminant actuel de l’histoire d’Avatar, qui nous emmène dans l’océan et qui continuera dans les océans.
Donc les océans dans ma vie sont une partie inextricable de ma créativité, de ma passion, les endroits où je veux aller. Et quand j’ai enfin deux semaines de vacances après cinq années continues de production, devinez où je vais ? . Je ne vais pas dire où. [rires]
Pensez-vous que les messages et les thèmes du Titanic sont toujours pertinents pour la société d’aujourd’hui ?
Regardons les riches et les pauvres, les nantis et les démunis, les gens qui survivent et les gens qui meurent. Les gens de l’entrepont, de la troisième classe, presque tous les hommes sont morts et environ la moitié des femmes et des enfants sont morts. Les gens de la première classe, environ la moitié des hommes sont morts et presque toutes les femmes et les enfants ont survécu à une ou deux exceptions près.
Vous pouvez donc constater qu’il existe une forte disparité entre la façon dont les pauvres, ce qui leur arrive, leur sort en cas de crise et ce qui arrive aux riches.
Nous voici maintenant confrontés à une autre crise appelée changement climatique. On nous a prévenus pendant des années, on le voit arriver droit sur nous, on ne peut pas faire tourner le navire. C’est exactement comme ce foutu iceberg. On va le percuter de plein fouet et devinez qui va en souffrir le plus ? Les pauvres. Ce ne sont pas les nations riches qui l’ont causé. Ce sont les riches du Titanic, leur impatience d’arriver à New York, et le capitaine et le propriétaire de la ligne de bateaux à vapeur l’ont compris et ont répondu à leur riche clientèle qui ont causé le naufrage en premier lieu.
Et ce sont les pauvres qui ont souffert, numériquement, statistiquement. Maintenant, nous avons la même chose qui se joue sur la scène mondiale avec le changement climatique et tous les autres désastres écologiques qui nous attendent, parce que les riches ont mis la pédale douce sur le navire de la civilisation humaine. Ils se dirigent tout droit vers ce satané iceberg. Et quand nous le heurtons, ce seront les nations pauvres qui souffriront, n’est-ce pas ? Et les riches s’en sortiront parce que les riches le font toujours, n’est-ce pas ? C’est donc le thème aussi pertinent aujourd’hui qu’il l’était à l’époque ? Je dirais qu’il est plus pertinent qu’il ne l’a jamais été.
Comment pensez-vous que Titanic ait influencé les blockbusters après sa sortie ?
Je pense qu’une chose est devenue claire tout de suite, c’est que le film peut durer trois heures. Parce qu’historiquement, avant Titanic, la sagesse, qui s’avère ne pas être vraie, était de dire qu’un long film ne peut pas faire d’argent. Un, les gens ne vont pas le voir. Deux, vous perdez une projection par jour.
Ca pourrait être vrai en période estivale mais en sortant de Noël et en projetant le film en janvier, février et mars comme nous l’avons fait, nous étions numéro un pendant 16 semaines ou 15 semaines. Quelle que soient vos disponibilités, le film était là. Les gens finissaient par le trouver et ils y retournaient et le voyaient encore et encore. Donc la longueur d’un film n’est pas importante, c’est la seule chose que nous avons apprise. Un film peut sembler long en une heure et demie. Et il peut vous dépasser en trois heures et 15 minutes si vous êtes attentif, si vous êtes captivé par ce que vous voyez ou engagé par ce que vous voyez.
Avatar, le premier film, est tout à fait long film. Il dure deux heures et trois quarts. Les gens disaient qu’ils en voulaient plus. Eh bien,nous avons pris cela à cœur et nous avons fait un film de trois heures et douze minutes pour le nouvel Avatar, et il marche très bien. Donc je pense que nous avons brisé le mythe de la durée. C’est une grande chose.
Titanic, de James Cameron – Ressortie en salles le 8 février 2023