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Roches Rouges : le témoignage d’Emmanuel Bonami
Pour clôturer ce dossier consacré à Roches Rouges, j’ai demandé à Emmanuel Bonami de nous parler un peu de ce qu’il a vécu, ses premiers contacts avec le projet, ses souvenirs de tournage. Vous connaissez Emmanuel, et notamment sa voix. Il a fait de nombreux doublages pour la publicité et pour le jeu vidéo : Crash Bandicoot, Half Life 2, Pokemon, et surtout la série des Metal Gear Solid dans laquelle il incarne Solid Snake…
Attention, les photos de cet article sont pour un public averti

J’ai rencontré Rodolphe surfant sur le net il y a quelques années. Roches Rouges est notre 3ème collaboration.
Nous avons commencé à parler de ce projet relativement en amont, quand il m’a envoyé le premier jet de Roches Rouges en me présentant son projet de « survival » et en me parlant du rôle de Papa et de ce qu’il voulait faire.
J’étais ravi qu’il me propose un tel rôle d’autant plus qu’il y avait un gros défi à relever. Un ambitieux film de « frousse », en autoprod (plutôt casse-gueule à première vue) et un rôle pour le moins intéressant. L’idée était de trouver un peu de normalité dans la monstruosité que pouvait présenter le couple « Papa – maman ». On a essayé pendant le tournage d’apporter quelques touches dans cette direction histoire de donner un peu d’épaisseur à ce couple de psycho.
J’ai adoré le tournage bien qu’intense. Tourner de nuit en extérieur avec des émotions et des situations extrêmes n’est pas forcément facile. Mais l ‘équipe de passionnés était au top. J’en garde un excellent souvenir.
Le plus drôle est que Rodolphe avait une « vision » de ce qu’il voulait faire et que l’on n’était pas tous sûr de la comprendre… une logique très personnelle qui a laissé quelques personnes un peu désorientées mais on y est allé à fond. Faisant totalement confiance à Master Rodolphe.
Au bout, il y a un film qui ne laisse pas indifférent je crois. Une expérience cinématographique comme on en voit très peu (trop ?) dans le paysage des courts métrages made in France.
Quand j’ai vu le film la première fois, bien qu’ayant tourné dedans, j’avais l’estomac serré suite à l’efficacité de certaines scènes. Au delà du film, le plus réussi à mon avis est la progression professionnelle que Rodolphe suit film après film.J’espère sincèrement que pour la suite, il trouvera des personnes qui le suivront en lui donnant les moyens de ses envies et ainsi continuer à faire des films.

Retrouvez aussi sur le film : l’interview du réalisateur (partie 1 & 2), le témoignage d’Emmanuel Bonami, l’interview de Sophie Chamoux et mon avis sur le film.