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Retour sur la soirée G.E.N.R.E : critique des courts

Je vous en avais parlé il y a quelques jours déjà pour vous y convier : la 1ère soirée G.E.N.R.E s’est tenue lundi et mardi soir à l’Alliance Française. Chaque soir, avant deux débats parfois enflammés autour du format, de sa conception, de ses moyens et de sa distribution, nous avons pu voir 6 films d’un format bien trop méconnu en France : le court-métrage.

Le court-métrage n’est que peu vu en France. Pas toujours bien diffusé, uniquement à voir sur une obscure chaine du cable ou à plus de 23 heures sur une chaine de grande écoute, jamais montré en salles à part en festivals, le court-métrage regorge pourtant d’autant de talents que le long.

Si pour certains c’est clairement un moyen de démarrer, un tremplin vers le long-métrage, pour d’autres c’est aussi un moyen de raconter une histoire courte qui n’aurait jamais tenu dans 1h30.
Et pour certains comédiens, c’est aussi un moyen de s’offrir un rôle à contre-emploi, parfois très loin de ce qu’on peut leur proposer d’habitude.

6 courts métrages ont été montré au cours des soirées…

Dans Leur Peau d’Arnaud Malherbe avec Fred Testot (du duo Omar&Fred)
Dans ce premier film, Fred Testot est un banal livreur qui fait son métier. Il arrive chez un client et par un malheureux concours de circonstance, celui-ci décède sous ses yeux. Il prend alors la place de l’homme, trader dans une entreprise se substituant à sa vie en entreprise. Et là, surprise, tout le monde le prend pour ce fameux Michel décédé…
Fred Testot y livre une jolie performance, à mille lieues de ses sketchs sur Canal+ et si la mise en scène est complétement classique, le film possède un coté malsain très réussi. Impossible de ne pas penser à soi-même pour peu qu’on travaille dans ce genre de bureau. Est-on réellement si anonyme ?

 

Toute Ma Vie de Pierre Ferrière avec Vincent Desagnat, Caterina Murino
6 minutes. C’est le temps qu’il faut pour planter le décor idyllique d’un Paris de carte postale où Caterina Murino rencontre Vincent Desagnat sur le pont Alexandre III. Pendant ses six minutes, il lui racontera sa vie et puis… vous verrez. C’est court, très court, mais rudement efficace.

 

Angie, d’Olivier Megaton avec Garance Leguillermic, Marie Guillard, Gérald Laroche, Sara Forestier
Le film le plus faible de la sélection. La mise en scène est travaillée. Décors fouillées, lumière jaune, montage et réalisation à la Tony Scott. Intéressant mais Megaton ne sait pas trop. Deux flics débrieffent un meurtre dans un appartement suivi d’un incendie. Le réalisateur s’attache à nous montrer la jeune rescapée. Mais pour arriver à quoi ? Le twist final tombe comme un cheveu sur la soupe, on s’en fout déjà.

 

Concurrence Loyale, de Jean-Luc Herbulot avec Thierry Frémont, Sagamore Stévenin, Estelle Vincent, Kristof Sagna.
Deux tueurs concurrents, face à une cible dans l’immeuble d’en face. Pendant de longues minutes, ils vont l’un et l’autre échanger avec leur commanditaire pour faire monter les enchères, le tout très naturellement comme de vulgaires marchands de tapis et alors que la victime tente de survivre, noyée dans le sang.
Étonnamment pour un court, c’est peut-être un poil long mais c’est bien le seul défaut de ce film où on est surpris de découvrir Thierry Frémont derrière un fusil et le toujours excellent Benoit Allemane (doubleur de Morgan Freeman et de Goliath dans Gargoyles) en voix off.

 

Au Petit Matin, de Xavier Gens avec Auréline Wiik, Estelle Lefébure, Patrick Ligardes et Kool Shen
La révélation de ce film, c’est Estelle Lefébure connue surtout pour apparaitre dans les magazines people et les publicités pour cosmétiques. Elle y incarne parfaitement la tenancière d’une petite station service qui se liera brièvement avec un jeune homme de passage… qui lui braquera sa caisse.
Casting impeccable dont une petite apparition du rappeur Kool Shen, réalisation parfaite. Ca mériterait un long, du grand art.

 

Roches Rouges, de Rodolphe Bonnet avec Sophie Chamoux, Emmanuel Bonami, Linda Massoz, Yannick Laurent, Stephanette Martelet,et Nicolas Melocco.
Première fois que je voyais le film dans sa version définitive. Pour citer Rodolphe Bonnet lors de la rencontre qui a suivi la projection, c’est clairement le film de genre qu’on aimerait tous voir un jour.
Pour plus de détails, je vous renvoie à ma critique du film et mes différents billets sur le sujet.

Merci et bravo à Emmanuel Bonami pour l’organisation et les rencontres !

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1 commentaire

  • par Francky
    Posté samedi 11 septembre 2010 0 h 40 min 0Likes

    Je me souviens très bien de cette soirée. la démarche était vraiment interessante et j’ai passé un excellent moment.

    Le film qui m’a le plus marqué était celui sur les tueurs à gage avec Thierry Frémont.
    Je l’ai trouvé extrêmement maîtrisé en tout point. Personnellement je ne l’ai pas trouvé trop long. Vraiment c’est un des meilleurs court que j’ai pu voir.

    Une mention spéciale à « Toute ma vie », très efficace et très surprenant.

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