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Chez Disney France, on aime ajouter des sous-titres rédigés dans la langue de Molière à des titres américains. Wish, le film du centenaire des studios d’animation, devient donc « Wish, Asha et la Bonne Etoile » en France. Lors du Festival d’Annecy, la productrice Jennifer Lee est venue en dévoiler une vingtaine de minutes. Nous l’avons également rencontrée.
Dans de nombreuses productions Disney depuis un siècle, les héros et héroïnes se sont tournés vers le ciel souvent pour un vœu. Wish prend ce concept au premier degré : l’histoire se déroule dans un royaume imaginaire rappelant les îles de la Méditerranée, où les souhaits peuvent être exaucés grâce à la magie du souverain incarné par Chris Pine.
Si Jennifer Lee s’en défend en interview, les vingt minutes que nous avons vues réparties en plusieurs extraits, nous laisse penser que Disney prend le sujet sans recul et va frontalement citer un siècle de longs métrages. Ainsi, un groupe de sept personnages, les Teenagers, seront fortement inspirés des sept nains. Et dans une scène que nous avons pu voir, des animaux parlant dans une forêt prononcent le nom de Bambi.
La productrice s’explique : « on s’est inspiré de tous les films où les héros rêvent aux étoiles, dont Cendrillon qui est mon préféré et Pinocchio qui est le favori de Chris Buck même si on a voulu créer une histoire inédite et originale.
Quand aux Teenagers, ils ont aussi leur propre personnalité. On s’est éloigné des références frontales parce qu’on voulait plonger le spectateur dans l’histoire et en même temps différents éléments sont apparus d’eux-même, des moments rappelant les précédents films. Ca s’est fait organiquement. »
Parmi tous les personnages, on peut citer Daliah, une jeune fille faisant partie du groupe des septs jeunes et qu’on a vu avec une canne, soit le le premier personnage handicapé de l’univers Disney. Jennifer Lee : « Daliah est une des meilleures amies de l’héroïne. Disney est un lieu où tout le monde a sa place. Tout le monde doit avoir une chance de se voir à l’écran. Moi-même je me suis retrouvée dans de nombreuses héroïnes blondes. Disney construit un royaume dans lequel le monde entier peut se retrouver. C’est fantastique.«
Visuellement, et comme vous avez pu le voir dans la bande-annonce, le film tente de sortir du look CGI un peu rond imposé par les films récents pour mélanger images 3D et textures 2D, volonté du studio de, encore une fois, faire référence au passé en reprenant des décors façon peinture. « Le film de référence de nos équipes est la Belle au Bois Dormant. On a donc cherché à rendre un véritable hommage aux premiers classiques Disney, en reprenant l’aspect des décors peints et en utilisant le format Cinemascope. »
Difficile d’être convaincu sur les extraits qu’on a pu voir. Le rendu fait très « série Disney+ » et l’alignement de noms célèbres (Chris Pine, Ariana DeBose de la comédie musicale Hamilton, l’inévitable Alan Tudyk) n’est pas suffisant. Reste que la présentation teasait un nouveau personnage, une étoile jaune en animation 2D, la fameuse étoile à voeux, dont on n’a pas vu grand chose et qui pourrait apporter un peu de fraicheur dans un projet manquant de nouveauté.