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Preview : Spider-Man New Generation
5h30. C’est l’heure à laquelle ce mercredi matin le premier étudiant en animation participant au Festival d’Annecy s’est installé devant la petite salle de 250 places où la séance « work in progress » de Spider-Man Into the SpiderVerse. C’est dire l’entousiasme pour le projet animé.
Il faut dire que le générique vend du rêve : Phil Lord et Chris Miller au scénario, Miles Morales en tant que personnage principal et un premier teaser visuellement impressionnant. Les images qu’on n’a pu voir ne font que confirmer ce sentiment.
Pour l’histoire, il faudra pour néanmoins repasser. La présentation était focalisée sur l’aspect visuel et le réalisateur Peter Ramsey marchait sur des oeufs en dévoilant chacune des courtes séquences qu’on a pu voir. On sait néanmoins que le film racontera comment Miles Morales (Shameik Moore, de la série The Get Down au doublage) est devenu Spider-Man, dans un univers où les réalités semblent se mélanger.
Spider-Man version Morales est né de l’imagination de Brian Michael Bendis et Sara Pichelli. Contrairement à Peter Parker, il ne faisait pas partie de l’univers Marvel classique mais de la chronologie Ultimate. Héros d’origine afro-américaine, il succède à Parker décédé dans le rôle du Tisseur. Depuis, Marvel a fusionné les univers à travers différents événements, faisant de Morales un personnage officiel à part entière.
Il semblerait que le film s’oriente autour de cette notion de fusion des univers. Nous avons en effet vu une scène où le héros se recueille sur la tombe de celui qui aurait pu être son maître, Peter Parker, avant que celui-ci n’apparaisse dans son dos. Ca expliquerait aussi l’apparition de Spider-Gwen dans la bande-annonce alors que Miles et Peter s’entraînent. Coté méchant, il faudra compter sur le Rodeur, acrobate doué qui fut un temps inspiré par Batman. Une courte scène diffusée montrait aussi une sorte de gobelin géant. Le Bouffon Vert ?
Toute la présentation tournait autour de la recherche graphique effectuée par les très nombreuses équipes techniques et artistiques (on parle de plus de 100 animateurs purs). Le production designer Justin Thompson et le superviseur des effets visuels Danny Dimian (qui avait travaillé sur le premier film de Sam Raimi) ont expliqué s’être inspiré des comics des années 70 pour le rendu visuel. L’idée était de faire le film en CGI mais de proposer un rendu différent, s’inspirant donc des erreurs d’impression du papier. Quand la couleur bavait, quand le rendu des pages des comics dégueulait pour donner une impression de flou. Ou quand l’impression faisait ressortir une trame en forme de traits ou de points. Tout l’aspect visuel a été travaillé de la sorte, donnant une impression troublante, renforcée par des éléments très graphiques. De la 2D a été utilisée pour certains détails (les explosions par exemple) et des onomatopées ou même des bulles façon BD sont parfois insérées dans le film. L’idée est vraiment de trouver un équilibre entre le comic de papier et les images numériques des années 2010 mais aussi de montrer à l’image le fameux « Spider-Sense » de l’Araignée. La perception du héros changeant, il voit différemment la ville et les éléments qui l’entourent.
Des années 2010, et même 2018, il a également été question dans les recherches faites autour de la ville de New York qui, à l’image de ce qui a été fait par Cartoon Network pour le reboot des Tortues Ninja, se veut vivante et colorée même la nuit.
Quelques extraits ont été montrés : la version longue de la scène où Miles est amené par son père flic à l’école, celle où il traverse une rue et saute par dessus un taxi, la scène évoquée plus haut sur la tombe de Peter Parker, un court extrait du fight contre le gobelin évoqué (dans un laboratoire), un passage où Miles cherche à esquiver le Rodeur. Et en guise de conclusion, Peter Ramsey a montré une second d’une grosse explosion, très graphique et à l’image du résultat final.
On comprend donc l’enthousiasme des étudiants en animation venus voir le genre de job qu’ils aimeraient avoir. Reste maintenant à Sony à assurer une sortie à la hauteur du résultat pour que les salles soient remplies. Après tout, on a juste eu un aperçu d’une production animée qui enterre largement ce qui se fait du coté du live.
Et si le salut des super héros se trouvait dans l’animation ?