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Preview : Migration

Benjamin Renner est drôle et talentueux. En deux bandes dessinées, les excellents Un Bébé à Livrer et Le Grand Méchant Renard (adapté ensuite en salles), il a su montrer qu’il était drôle et que quelques traits rapides suffisaient à raconter une histoire. Le voir travailler avec Illumination est donc une surprise. Le passage aux images 3D allait-il fonctionner avec son univers ? Ce qu’on a vu du film laisse penser que oui.

Au Festival d’Annecy, le réalisateur et son producteur Chris Meledandri ont présenté une douzaine de minutes du film. On y suit une famille de canards colvert au Nord des USA. Le père et la mère racontent des histoires (en animation traditionnelle !) à leurs enfants, le père voulant garder les préserver quand l’instinct maternelle les pousse à dépasser leurs limites. Après quelques tergiversations, ils décident de suivre un vol d’oiseaux migrants vers la Jamaïque. Dans la séquence qu’on a vu, ils s’arrêteront en chemin et devront lutter contre de terribles hérons.

Soyez rassuré : le passage à la 3D fonctionne. Certes, on perd les traits du réalisateur et sa sobriété mais pas sa folie. Le studio Illumination étant sur une pente ascendante à tous les niveaux, c’est joli, dynamique et globalement enthousiasmant. Pensez Illumination « Super Mario » plus que « Les Minions ». Ajoutez-y des personnages à différents niveau de cinglés et la promesse d’un road trip à travers les USA et vous imaginez quelque chose de probablement solide, et méga méga drôle.

Lors de la présentation, Benjamin Renner a expliqué sans langue de bois avoir été étonné d’être appelé par Chris Meledandri, d’autant qu’il a l’habitude de dessiner de manière légère : il s’arrête quand les quelques traits et touches de couleurs suffisent à comprendre ce qu’on veut raconter. Or, en images 3D, il faut tout montrer, tout penser, pour que l’écran soit plein à 100%, un challenge que le réalisateur a relevé avec une solide équipe technique (l’animation d’un canard est environ trois fois plus complexe que le personnage de Gru), un challenge d’autant plus complexe qu’il a fallu bosser le chara design. Dans la nature, tous les canards se ressemblent. Il fallait donc se creuser la tête pour définir une galerie de personnages aussi semblables que différents.
Mais le réalisateur s’y est retrouvé, surtout dans celui du père qui a bien du mal à sortir de chez lui et qui finit par apprécier d’être dehors.

Aidé par l’immense John Powell, qui aura la lourde tâche d’accompagner en musique des canards après avoir fait voler des Dragons, Migration a tout pour être le carton de cette fin d’année.

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