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Preview : Astérix, le Combat des Chefs
C’est dans une salle pleine à craquer qu’Alain Chabat et son équipe sont entrés au Festival d’Annecy, au son d’une musique façon combat de boxe. Devant un public au trois quarts d’étudiants en animation, le réalisateur a fait son show. Des vannes, sans doute préparées à l’avance, pour présenter son nouveau bébé : l’adaptation en série d’animation d’Astérix et le Combat des Chefs, album signé Goscinny et Uderzo et paru en 1966.
Une certitude : vingt-deux ans après la meilleure adaptation live de la saga, Mission Cléopâtre, le Roi Chabat n’a rien perdu de sa superbe. Si la séance était un « work in progress » (comprenez un making of sur la longue production), nous avons vu quelques images finalisées – un gros trailer aussi beau qu’hilarant. L’auteur de ses lignes rigole encore à un gag qui reste en tête longtemps après la séquence.
Une certitude et des annonces. Le casting vocal sera composé d’Anaïs Demoustier (dans le rôle d’un nouveau personnage, la fille d’un centurion romain, Metadata), Gregoire Ludig et David Marsais, Jérôme Commandeur dans le rôle de la mère de César (!!!), Fred Testot, Jean-Pascal Zadi, Laurent Lafitte (en César). Avec aussi Alexandre Astier dans le rôle d’Ordralphabétix, Thierry Lhermitte en Panoramix (qui, si vous vous souvenez de l’album devient fou). Gilles Lellouche rempile en Obélix. Et Alain Chabat s’est réservé le rôle légendaire d’Astérix, succédant à Roger Carel et Christian Clavier – le peu qu’on en a entendu nous permet d’annoncer qu’il tient parfaitement le personnage.
Cinq épisodes seront diffusés sur Netflix (qui pourrait être un personnage gaulois) début 2025. La présentation a consisté à nous expliquer que, même si Alexandre Astier et Louis Clichy s’étaient déjà collés à Astérix en CGI, tout était à refaire. Chabat a expliqué n’avoir jamais rompu le contact avec les ayant-droits d’Astérix et toujours tenté d’y revenir. Netflix est alors entré dans le game, lui proposant de ne pas faire forcément un long mais pourquoi pas une série. Accompagné de Fabrice Joubert à la co-réalisation, et d’Aurélien Prédal (Spider-Verse) à la direction artistique mais aussi de Piano (qui animait « Avez-vous déjà vu ») et Benoit Ouillon (Burgez Quizz) à l’écriture, ils ont tout reconstruit, passant par des étapes peu évidentes pour une série – comme celle de scupter les modèles 3D, chose plutôt réservée aux longs métrages.
Les bougres sont peu rentrés dans les détails de l’histoire mais l’album raconte ceci : Panoramix a reçu un coup sur la tête et oublié la recette de la potion magique, juste au moment où le chef Abraracourcix se défait en combat. Chabat semble y avoir ajouté une dose de Romains. La jeune Metadata vend le Combat des Chefs à César, qui veut y faire passer un des siens pour prendre le contrôle du village. On y découvrira que si l’Empereur Romain fait cela, c’est pour plaire à sa mère (« César en meuf » dixit Chabat). Il y sera aussi question d’un passage dans un village gallo-romain, sorte de patchwork de gaulois et de romain assez absurde.
Visuellement, Aurélien Predal explique avoir voulu faire des choses « tactiles », des textures réalistes pour les matériaux et des personnages plus simples, pour garder les traits d’Uderzo, traits repris des albums de la fin des années 60 plutôt que des plus récents. Predal a aussi pioché dans la colorimétrie, parfois psychédélique des toutes premières histoires.
Le résultat est un mélange de classique et de Chabat. Comme il y a vingt deux ans. Autant dire que ça fait longtemps qu’on avait pas eu envie de vite retourner en Armorique.
1 commentaire
par Dandu
Netflix, ça pourraît être un nom gaulois plutôt que romain, en fait ;)