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NIFFF #1 : Hideaways – Saint
CloneWeb est au NIFFF, le Festival International du Film Fantastique de Neuchatel, en Suisse. Nous y sommes représentés par David, qui avait déjà couvert Sitges l’année dernière et plus récemment Gerardmer.
Pendant quelques jours, nous vous livrerons de courtes critiques des films vus. Certains sont récents, d’autres sont très anciens, et certains sont même trop inédits pour qu’on ait de quoi illustrer les articles.
C’est notamment le cas du film d’ouverture, Hideaways, co-production fantastique franco-irlandaise qui n’a pas encore de bande annonce ni de date de sortie. Sa critique est suivie par celle de Saint, un slasher hollandais dans lequel le méchant n’est autre … que Saint Nicolas.
Le NIFFF 2011, c’est parti !
Hideaways (film d’ouverture) – Pas de date de sortie en France.
Réalisé par Agnès Merlet
Avec Rachel Hurd-Wood, Thomas Sangster, Harry Treadaway
Les hommes de la famille Furlong ont d’étranges manies. Le grand-père devient aveugle lorsqu’il pense au sexe, le père fait griller des appareils électroniques quand il a peur…Mais le jeune James a une manie des plus effrayantes. Après avoir perdu quelqu’un qu’il aime, il se réfugie dans les bois pour vivre seul. Lorsqu’il est découvert par une jeune fille atteinte d’un cancer, leur histoire d’amour le ramène à la civilisation.
Après une introduction très réussie enchainant harmonieusement des passages comiques et des moments dramatiques, rappelant le cinéma de Jean-Pierre Jeunet, ce « conte de fée moderne » prend une toute autre tournure dès la rencontre des deux personnages principaux. En effet, la relation entre le personnage de James (reclus dans une forêt à la suite de sa « malédiction ») et une jeune femme en phase terminale d’un cancer, se résume à une romance stéréotypée pour adolescent(e)s qui peine à entraîner une implication émotionnelle du spectateur.
La faiblesse du scénario, qui accumule des situations prévisibles jusqu’au final d’une niaiserie totale (le plan final est affligeant), entache une mise en scène soignée contenant de très beaux plans de paysages irlandais, servie par la magnifique photographie de Tim Fleming.
Malgré un début prometteur et des qualités esthétiques indéniables, la nouvelle réalisation d’Agnès Merlet n’arrive donc pas à convaincre à l’inverse de Dorothy, son oeuvre précédente. Comme film d’ouverture d’accès « tout public », on se rappellera plus volontiers de Moon de Duncan Jones, projeté il y a deux ans.

Saint – Sint (compétition internationale) – Pas de date de sortie en France.
Réalisé par Dick Maas
Mais qui est vraiment Saint-Nicolas ? Un gentil bonhomme qui récompense les enfants sages ? Faux, c’est un tueur assoiffé de sang ! Au Moyen-Age, ce prêtre tombé en disgrâce sillonnait les contrées avec sa bande de voleurs et de meurtriers. Faisant justice eux-mêmes, des villageois mirent un terme à leurs ravages en les brûlant vifs dans leur bateau. Mais à chaque pleine lune qui survient un 5 décembre, jour de sa mort, Saint-Nicolas revient d’outre-tombe avec ses sbires pour se venger cruellement. Franck et ses copains vont découvrir que les contes ne sont pas toujours ce qu’ils semblent.
Malgré un pitch très prometteur (le Saint-Nicolas en boogyman), cette réalisation hollandaise n’arrive malheureusement pas à se démarquer des autres productions du genre.
Le concept « borderline » du film n’est jamais pleinement assumé, tous les meurtres des enfants sont filmés hors champs et les quelques idées originales sont souvent sous-exploitées (critique de la société de consommation, personnage principal qui trompe sa petite amie avec une de ses meilleures copines). Saint accumule également tous les défauts (tics) des production du genre : personnages principaux stéréotypés (des étudiants aux physique de trentenaires, policiers écervelés), seconds rôles servant uniquement de chair à canon, utilisation excessive de « jumps scare », etc… Le film de Dick Maas remplit néanmoins son cahier des charges en terme de gore au travers de deux scènes de meurtres sanglantes et livre également une poursuite à cheval sur les toits de la ville techniquement très réussie.
Ces aventures sanglantes du Saint-Nicolas se résument finalement à un slasher très convenu qui plaira principalement aux amateurs du genre.

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