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Marvel Avengers Campus : Les super-héros débarquent à Disneyland Paris

Le (pas si) nouveau land dédié aux super-héros Marvel vient d’ouvrir à Walt Disney Studios à Marne-la-Vallée et nous avons eu la chance de pouvoir l’explorer avant tout le monde. Retour sur une visite d’un campus un peu particulier.

Si comme moi, votre rêve a toujours été de pouvoir vous plonger dans l’univers de vos films préférés, alors peut-être que nous partageons également un attrait particulier pour les grands parcs à thèmes. Dans la matière, une entreprise de divertissement s’élève au-dessus des autres : la Walt Disney Company (WDC). Le projet fou de Walt Disney avant sa disparition était la construction d’un endroit magique où toute la famille pourrait profiter des attractions, petits comme grands. Et pour Walt, pas question de seulement imiter Coney Island avec juste des attractions sans âme, il faut construire une véritable expérience, une immersion quasi-totale qui transporterait les visiteurs dans plusieurs mondes (lands dans la terminologie de Disney) et avec un storytelling digne des productions cinématographiques. Si au départ, ces lands étaient des zones originales, la montée au pouvoir des franchises à partir des années 80 a fini par atteindre les parcs d’attractions, ces derniers ne créant désormais quasiment plus que des lands liés à des franchises à succès. Et ce sont paradoxalement les parcs Universal Studios qui sont passés à la vitesse supérieure en 2010 avec la création d’un land ultra-immersif autour du monde d’Harry Potter, obligeant Disney à augmenter le niveau dans leurs propres parcs. C’est ainsi que sont créés plusieurs zones aux ambitions folles comme Pandora : The World of Avatar dans le parc Disney’s Animal Kingdom ou Star Wars : Galaxy’s Edge à Hollywood Studios, les deux en Floride.

Et maintenant c’est au tour d’une autre franchise phare de Disney d’avoir ces propres lands : Marvel. Tout d’abord au parc Disney California Adventure en 2021, ce mois-ci au Walt Disney Studios, et en 2023 à Hong Kong Disneyland.

Inauguré en 2003, le parc Walt Disney Studios se traine une mauvaise réputation du fait de son manque d’attractions à sa sortie (ce qui a été en partie résolu ensuite) et de son manque d’immersion. En effet, il tente d’imiter le Disney Hollywood Studios, son grand frère américain qui est lui est un véritable studio de cinéma, ou au moins l’a été. A Walt Disney Studios, à part le tournage des émissions Disney Channel au début des années 2000 ou les quelques accessoires/décors de tournage donnés par la maison mère, peu de choses rattachait le parc à une vraie identité hollywoodienne. La faute à un budget charcuté dans les grandes largeurs, à cause des problèmes financiers du parc Disneyland inauguré 10 ans auparavant, WDC payant ses ambitions trop grandes (mais qui nous aura gracié d’un des plus beaux parcs du monde) face à un public français pas encore près à voir s’installer Mickey sur ses terres d’exception culturelle. Résultat : des hangars, du béton, et des attractions respirant bon les films Buena Vista Pictures (une des branches live de la WDC) comme Armageddon – Les Effets Spéciaux et les groupes de rock très années 90 comme Rock’n’Roller Coaster Starring Aerosmith. Ces deux attractions étaient situées dans la partie arrière gauche du parc, dans un lieu dénommé Backlot qui ressemblait plus à un parking qu’à une zone immersive. Cependant, ne crachons pas dans la soupe, j’avais pour ma part de l’affection pour ses deux attractions, la première me replongeait un monde de blockbusters originaux sans prise de tête mais spectaculaires et surtout pré-numériques en grande partie, tandis que la deuxième était la montagne russe la plus rapide et renversante du Resort tout en rendant un hommage aux groupes de rock de l’époque. Mais plus les années passent, plus Backlot ressemblait à un musée pour membres de la Génération Z et paraissait en décalage avec les ambitions de Disney.

Car oui, la WDC a de grandes ambitions pour le parc Walt Disney Studios. Autrefois vilain petit canard, voir même décrit comme le pire parc Disney du monde dans la série documentaire Imagineers sur Disney +, ce dernier a été gracié d’une annonce prometteuse en 2017 : un plan d’extension concentré sur trois nouvelles zones : l’Avengers Campus prenant la place de Backlot, le Royaume d’Arendelle (La Reine des Neiges) avec un lac central prévu pour 2024 et Star Wars Galaxy’s Edge (ce dernier n’est désormais pas sûr d’être finalement créé). Malgré des retards liés à la crise sanitaire, l’Avengers Campus a bel et bien été ouvert au public le 20 juillet, pour le plus grand bonheur des visiteurs fans du MCU ou simplement des curieux de retrouver une partie de Walt Disney Studios fermée depuis 2019.

Le défi pour Disneyland Paris a vraiment été de redonner un coup de neuf sur Backlot, en conservant les bâtiments existants (le principe n’était pas de de raser pour reconstruire ensuite) tout en donnant l’impression d’arriver dans un nouvel univers. Mission réussie car il faut être un fan aguerri de la zone pour reconnaitre derrière ses nouveaux apparats les restes de Backlot : le hangar où les visiteurs découvraient les coulisses des effets spéciaux d’Armageddon a été complètement transformé en vieille usine Stark datant des années 40 réhabilitée en école pour jeunes surdouées, digne du M.I.T. (Massachussetts Institute of Technology) où Tony Stark a fait ses études. En faisant du neuf avec du (faux vieux), l’illusion est parfaite : les murs en brique rouge donnent une chaleur réconfortante et les inserts technologiques plus modernes nous font bien comprendre que nous sommes dans un univers futuriste digne des comics. La file d’attente est plutôt agréable car divisée en plusieurs parties, pour gérer les attentes, tout en agrémentant de çà et là les lieux de nombreuses références au MCU mais aussi aux comics actuels : à vous d’ouvrir l’œil pour ne pas les rater, elles peuvent donner des indices sur la suite des films. Arrivés vers la fin de la file d’attente, le pré-show de l’attraction mêle pleins d’éléments visuels innovants (à la fois physiques, optiques et des écrans) à une narration à la fois claire et entrainante : petits et grands, fans et non-fans seront conquis. Pour faire simple, l’histoire se résume comme suit : un étudiant de la W.E.B. (World Engineering Bridgade) nommé Peter Parker a perdu le contrôle de petits robots « Spider-Bots » qui sème le chaos dans le campus. Votre mission, si vous l’acceptez, sera d’aider Spider-Man à contenir leur prolifération avant que les Avengers ne se rendent compte qu’il a fait une grosse boulette. Il faudra alors vous embarquer dans des transports sur rails par équipe de quatre pour lancer vos toiles sur les « Spider-Bots » et les empêcher de nuire. Tout de suite, si vous connaissez un peu Disneyland Paris, vous penserez à l’attraction Buzz Lightyear Laser Blast, mais à la place de pistolets lasers pour atteindre vos cibles, vous n’aurez qu’à agiter vos bras face aux écrans pour interagir avec ceux-ci. Une prouesse technique qui vous fera dire que le futur est enfin arrivé à Disneyland Paris. Conçue pour toute la famille, l’attraction Spider-Man W.E.B. Adventure possède une bonne rejouabilité et repose sur le travail d’équipe : vous avez bien sûr un score personnel mais un score d’équipe est affiché à la fin du parcours et un classement des meilleurs scores est également affiché pour le mois, la semaine, le jour.

La deuxième attraction phare de l’Avengers Campus est la mise à jour du Rock’n’Roller Coaster : les trains sont les mêmes mais relookés et la track est la même qu’auparavant mais sinon tout change. Adieu le studio d’enregistrement, place au QG parisien des Avengers. L’extérieur est agrémenté d’une structure circulaire personnifiant F.R.I.D.A.Y., l’assistante numérique de Tony Stark depuis Avengers Age of Ultron, qui parle aux visiteurs pour annoncer ce qui se passe actuellement dans le campus, juste à côté d’une plateforme surmontée par le fameux Quinjet des Avengers. Après avoir passé ces deux nouveautés architecturales, vous rentrez dans le QG car priés de venir sauver le monde avec les Avengers. Enfin, avec deux seulement vu que les autres héros sont pris ailleurs : Iron Man et Captain Marvel. La file d’attente est épurée, et peut paraitre moins travaillée que celle de W.E.B., mais l’immersion fonctionne bien, à renfort d’écrans bien intégrés dans le décor et d’un animatronic d’Iron Man très impressionnant, qui converse avec Captain Marvel en visioconférence. Car ici, les recrues du campus, c’est-à-dire nous, sommes encore mis à contribution : des missiles Kree se dirigent vers la Terre et nous devrons embarquer dans un vaisseau Stark pour prêter main forte à nos héros et sauver la Terre. Décompte enclenché : 3 … 2 … 1 … et nous voilà partis à pleine balle vers l’Espace pour une attraction à forte sensation qui mixe les sensations de l’ancienne attraction tout en proposant des éléments de storytelling in-ride similaires à Hyper-Space Moutain. Comme W.E.B., l’histoire est limpide et met vraiment les visiteurs à contribution, contrairement aux anciennes attractions qui misaient plus sur l’attention aux détails de la part des guests.

A peine sortis de ces deux attractions, vous n’aurez pas beaucoup de temps de répit car il se passe toujours quelque chose sur le campus : plusieurs spectacles ont lieu sur site avec de nombreux personnages. Car si Disney a bien compris quelque chose des comics Marvel, c’est que les personnages sont le cœur de métier de la Maison des Idées : les spectateurs ne viennent pas voir les films du MCU pour leurs qualités intrinsèques mais pour retrouver leurs personnages préférés, à qui ils peuvent s’identifier dans leurs galères, leurs doutes mais aussi leur courage. Alors quoi de mieux que se retrouver dans un lieu où vous pouvez rencontrer se balader Captain Marvel, visiter le dortoir de Spider-Man au Training Center, s’entrainer au combat avec les Dora Milaje, faire coucou à Iron Man, danser avec Star Lord et Gamorra, faire un check à Groot ou voir se battre Black Panther, Black Widow et Spider-Man contre Taskmaster ? Nous pourrons également spéculer que de nouveaux personnages viendront se joindre à la fête, comme à l’Avengers Campus de Californie où on a pu voir récemment Miss Marvel, Moon Knight ou Kate Bishop, dans les mois/années qui viennent.

Et ça ne s’arrête pas là : nous sommes chez Disney et comme il se doit, vous retrouverez une montagne de merchandising très attrayant qui fera craquer même les plus sceptiques et vous pourrez déjeuner dans de nombreux points de restauration : le restaurant Pym Kitchen dont la carte du buffet joue avec les tailles aliments (bretzels géants et mini-burgers entre autres), la Stark Factory pour un fast-food basé sur des pizzas et des pâtes, un food truck pour déguster des hot dogs, et un diner bien américain pour manger sur le pouce. Tout est fait pour que les visiteurs en prennent plein la vue, s’amusent en interagissant avec leurs personnages préférés et repartent du campus en ayant envie de retenter leur chance de vaincre le record à W.E.B., de rencontrer les autres personnages qu’ils n’ont pas vu, et de tester les autres restaurants.

Pari réussi pour Disneyland Paris ? Oui car Walt Disney Studios avait bien besoin de ce renouvellement, et si ce n’est qu’un projet de mise à jour d’un espace existant, alors nous avons hâte de découvrir ce qu’ils nous réservent pour la suite avec Arrendelle. Ça tombe bien, en repartant du campus, nous apercevons déjà de grands travaux en cours derrière les palissades … Affaire à suivre.

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