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Keep Calm & Watch Old Movies : Mai #2
Non, non, et non ! Marc ! Tu ne vas pas retourner voir Mad Max IV pour la douzième fois ! Non, pas Tomorrowland non plus !
Ecoute, mon cher Marc, je sais que tu as des étoiles plein les yeux, le cœur en vrille et les émotions à fleur de peau après toutes ces baffes cosmiques au cinéma, mais… NON ! J’AI DIT NON ! Tu dois mettre la nouvelle édition de ma rubrique en ligne ! Comment ça, on s’en fout ? Ah bah t’es gentil, toi, tiens !
Quoi ? Le planning est un peu léger ? Ecoute… C’est pas faux, mais… Quand même… Rossellini, De Sica, McCarey, et même de l’animation avec Karl Zeman ! Et même du Spielberg en HD et d’autres bonnes sorties vidéo…
20 mai :
Les prolifiques petits gars de Swashbuckler Films, proposant très régulièrement des ressorties de classiques du cinéma américain, nous invite à redécouvrir un des chef d’oeuvres de la comédie des années 1930, L’EXTRAVAGANT MR. RUGGLES, premier film important dans la carrière de Leo McCarey, réputé pour avoir mis en scène les Marx Brothers dans leur plus célèbre long-métrage, LA SOUPE AU CANARD. Ici, McCarey donne l’un de ses plus grand rôles à Charles Laughton, grand acteur britannique et réalisateur de l’immortel LA NUIT DU CHASSEUR ; celui d’un valet de chambre anglais « perdu » au poker par son employeur et obligé de suivre ses nouveaux patrons aux Etats-Unis où il va découvrir la société américaine. Une comédie caustique sur les rapports maîtres-domestiques.
On part vers le cinéma italien, et plus précisément vers le courant du « néo-réalisme » qui a complètement changé la donne du cinéma transalpin pendant la Seconde Guerre Mondiale, présentant à l’écran la condition des gens du peuple et utilisant des conditions de tournage « commando » (acteurs non-professionnels, pas d’autorisation de tournage, prises de vue en décors réels…) ; Roberto Rosselini est un des grands instigateurs de ce mouvement, et l’on nous propose de revoir UMBERTO D., l’histoire d’un professeur à la retraite dans l’Italie des années 1950, souffrant d’une pension insuffisante pour survivre et essayant de trouver les fonds nécessaires au paiement de son loyer. Un « récit de la vie de quelqu’un à qui il n’arrive rien » dixit son scénariste Cesare Zavattini, et le film préféré de la carrière de son metteur en scène.
Autre instigateur du néo-réalisme, et même l’un de ses créateurs au côté de Luchino Visconti : Roberto Rossellini, qui a entamé dès les années 1960 une nouvelle étape de sa carrière de metteur en scène en réalisant plusieurs téléfilms et séries de nature culturelle ou éducative, dont certains bénéficieront d’une sortie salles. C’est le cas de LA PRISE DE POUVOIR PAR LOUIS XIV, proposé en version restaurée. Réalisée pour l’ORTF, il s’agit d’une reconstitution historique du Roi Soleil, prenant les pleins pouvoirs suite au décès du Cardinal Mazarin en 1661 et commençant les travaux du Palais de Versailles.
27 mai :
On passe au mercredi suivant, mais on ne change pas de réalisateur, et l’on rentre de nouveau dans le cinéma néo-réaliste avec l ‘un des chef d’oeuvres de Rossellini, ALLEMAGNE ANNEE ZERO. Tourné directement dans les ruines du Berlin de l’après-Seconde Guerre Mondiale, le film narre l’histoire, l’été après la capitulation allemande, d’une famille obligée de partager avec quatre autres locataires un appartement trop petit, et s’efforçant de survivre, pendant que le plus jeune fils, Edmund, 12 ans, tente de retrouver de nouveaux repères dans une ambiance de fin du monde.
Une vraie curiosité nous est proposée par Tamasa Distribution : PLACIDO de Luis Garcia Berlanga, une comédie espagnole grinçante, présentée en sélection officielle à Cannes en 1962. Le film narre l’histoire d’un industriel organisant une grande campagne de charité intitulée « Invitez un clochard à dîner pendant les fêtes ! » et embauche pour cela un modeste travailleur lourdement endetté. Inspiré d’une véritable campagne de propagande du régime franquiste censé renforcer un sentiment de charité dans le pays, le film a été désigné quatrième meilleur film espagnol lors du centenaire du cinéma ibérique en 1996.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19552897&cfilm=121246.html
Terminons par un programme proposé par Malavida, et destiné à nos chères têtes blondes : un programme de 3 long-métrages de Karl Zeman, dessinateur et réalisateur d’origine tchèque, surnommé le « Méliès Tchèque », ayant réalisé des œuvres féériques également destinées aux adultes, et mélangeant bien souvent acteur réels et technique du dessin animé. Vous pourrez redécouvrir VOYAGE DANS LA PREHISTOIRE, inspiré de Jules Verne ; LE BARON DE CRAC, inspiré du Baron de Munchhausen et L’ARCHE DE MONSIEUR SERVADAC, inspiré d’un roman méconnu de Jules Verne. Un véritable enchatement pour les yeux, à partager en famille !
Blu-ray/DVD :
Les éditeurs se reposent de la première quinzaine de mai et son planning assez chargé, et du coup les sorties sont beaucoup moins nombreuses, mais quelques pépites surnagent tout de même. Tout d’abord, plusieurs films moins étiquetés « classiques » de Spielberg, tels le cultissime DUEL. Ensuite, du western dont 40 TUEURS de Samuel Fuller, de la comédie italienne avec MARIAGE A L’ITALIENNE de De Sica et de la japanimation avec SPACE ADVENTURE COBRA, LE FILM. Enfin, du côté de l’Extreme-Orient, 2 classiques méconnus et exhumés : LES LOUPS de Hideo Gosha, grande œuvre du yakuza-eiga (film de yakuza) et le rare BOAT PEOPLE d’Ann Hui, évocation des conséquences sociales de la Chute de Saïgon en 1978.
1941, ALWAYS, DUEL et SUGARLAND EXPRESS de Steven Spielberg (BR, Universal)
40 TUEURS de Samuel Fuller (BR, Sidonis)
L’AIGLE DES FRONTIERES d’Allan Dwan (DVD, Sidonis)
BAS LES MASQUES de Richard Brooks (BR, Rimini)
BOAT PEOPLE d’Ann Hui (DVD, Spectrum Films)
CUSTER, L’HOMME DE L’OUEST de Richard Widmark (BR et DVD, Sidonis)
LES LOUPS de Hideo Gosha (BR et DVD, HK Vidéo)
MARIAGE A L’ITALIENNE de Vittorio De Sica (BR, Carlotta)
METROPOLITAN de Whit Stillman (DVD, Blaq Out)
SPACE ADVENTURE COBRA, LE FILM d’Osamu Dezaki & Toshio Takeuchi (BR, @Anime)
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! A dans quinze jours, et d’ici là, portez-vous bien !