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Journal de Cannes : Jour #1

Cannes, c’est parti ! Le Festival de Cannes édition 2013 a ouvert ses portes hier soir en présence de Steven Spielberg et de son jury ainsi que de l’équipe de Gatsby le Magnifique présenté en ouverture.

Jean-Victor et Alexandre étant sur place, nous avons décidé de vous faire vivre quotidiennement le festival de l’intérieur en plus de leurs avis résumés, critiques longues et interviews. En effet, Cannes, ce n’est pas juste une succession de films. C’est aussi un marché du film, des stars, des plages sponsorisées, des fêtes à n’en plus finir et très peu d’heures de sommeil. Il nous semblait donc intéressant qu’ils vous racontent donc leur quotidien.

Agrémenté de photos officielles des montées des marches et des bandes annonces des films vu, voici notre Journal de Cannes.

 


Le Président du Jury Long-métrages, Steven Spielberg, au photocall

Cannes. Premier jour. Et pour moi également premier festival. Un peu l’impression d’être un enfant qui découvre un nouvel univers, comme on peut se l’imaginer, comme on le voit à la télé, et où tout est tellement surdimensionné. Finalement on se croirait presque dans un film.

Aujourd’hui pas de film pour moi. Jean-Victor a eu l’occasion de voir Gatsby mais mon accréditation ne me l’a pas permis. Aujourd’hui c’était surtout récupérer tous les pass pour les fameuses soirées cannoises (et il y en a un bon paquet) et faire un tour au marché du film, sans y voir quoique ce soit… pour l’instant. Mais l’immense espace alloué à tous ces films cherchant des financements ou des distributeurs est assez hallucinant. Alors qu’un direct-to-dvd d’Hercules en 3D (voir l’affiche) côtoie un film de noël avec Dean Cain, on peut également y voir des affiches du Transperceneige ou encore Rec 4. On a fini la soirée (enfin, à 21h on était rentré) sur la Terrasse Martini entre deux torrents de pluie, à siroter un cocktail en regardant le tapis rouge sur un écran géant.

On ne peut pas dire que Cannes a mal commencé. Quelques heures après s’être levé, on nous convie en haut du Palais des Festivals, sur la terrasse du Mouton Cadet pour rencontrer l’équipe quasi complète de The Bling Ring. Si Emma Watson n’était pas disponible (pour des médias plus importants), Taissa Farmiga (soeur de), Claire Julien, Israel Broussard et Katie Chang étaient rayonnants. Disponibles, ouverts, drôles, intéressants et dynamiques, l’interview avait tout pour plaire. Sofia Coppola en revanche, était beaucoup moins bavarde, assez introvertie. Non pas qu’elle s’ennuyait avec nous mais sa personnalité semble très réservée, mais néanmoins très intéressante. Et on est ressorti avec une bouteille de Mouton Cadet.

Journée assez surréaliste s’il en ait, surtout pour un premier Cannes. Et demain on active la seconde : le nouveau Ozon, deux soirées, un film d’horreur avec Bai Ling, et un full access au marché du film !

Ca promet.

– Alexandre

 


L’équipe de Gatsby Le Magnifique au photocall

Le réveil sonne, et tout mon corps se réveille instantanément pour éteindre le réveil et surtout attaquer la première journée du Festival de Cannes. Après avoir assisté à la Mecque du cinéma mondiale il y a un an avec un badge festival classique, la possibilité de le faire en tant que journaliste presse cette année avec CloneWeb (il est bien ce site ?) change complètement l’emploi du temps et les projections presse permettent de voir les long-métrages encore plus tôt.

Du coup, pas le temps de se préparer qu’on était déjà sous la pluie à 9h00 pour attendre de voir le nouveau Baz Luhrmann, Gatsby Le Magnifique.
Le film d’ouverture paillettes et stars par excellence, qui n’était pas si prestigieux puisqu’il sort en même temps dans les salles.
A l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais pas ce que notre bon rédacteur en chef en a pensé, et en parallèle de sa critique complète, voici rapidement mon avis :
J’y allais à reculons, et globalement j’avoue volontiers m’être laissé prendre au jeu du kaléidoscope rétro/clinquant de Luhrmann. Comme toujours, le réalisateur australien veut en foutre plein la tronche, et les fêtes vastes de Gatsby donnent lieu à une hystérie visuelle et une surcharge auditive qui ne sera pas du goût tout le monde. D’autant que le côté « jazzy » que se cherche absolument le film est mis en branle par une bande son ultra moderne qui balance du hip hop à tout va quand Lana Del Ray ne squatte pas la bande son 20 minutes d’affilées ( !!) avec Young & Beautiful dans toutes ses versions possibles, orchestrales, acoustiques ou foxtrot.
Pourtant, malgré cette abondance numérique qui frôle parfois la rupture d’anévrisme, entre fonds verts dégueux ou poursuites en bagnoles assez assommantes, il y a un acteur qui explose tout sur son passage par son charisme, sa justesse et sa profondeur. C’est bien évidemment Leonardo DiCaprio, parfait pour incarner ce personnage tragique, qui fait face à une Carey Mulligan ayant déjà prouvé avec Drive sa capacité à incarner des femmes fragiles et touchantes par leur subtilité. Luhrmann arrive à se poser pour se mettre au service de son duo, et leur premier face à face fait véritablement des étincelles, tant leur alchimie fonctionne.
Difficile de ne pas s’attacher du coup à ce personnage principal, et de ne pas s’éprendre pour ce récit dramatique qui possède de vrais beaux moments d’émotions.
Le reste dépendra de votre capacité à encaisser le style Luhrmann, loin de s’être calmé.


L’équipe de Gatsby Le Magnifique lors de la montée des Marches

Le temps de sortir et de repasser par nos casiers, l’équipe d’Après la Séance était déjà déployée pour recueillir les réactions à chaud de certains blogueurs sur le film et d’ensuite aller filmer certaines rubriques de la quotidienne pour MSN sur la Terrazza Martini. La plage entière de Cannes étant recouverte de tentes luxueuses et de terrasses sponsorisées, il était temps de faire un petit tour pour récolter les précieux sésames qui nous permettront de se poser entre deux projections. Une après midi donc plutôt calme, le festival n’ayant officiellement pas encore été ouvert, ce qui nous laissa le temps de rencontrer rapidement le directeur général de l’hôtel Martinez pour une rubrique d’Après la Séance s’intéressant aux métiers annexes du festival, ceux « de l’ombre » que l’on oublie un peu devant la déferlante cinéma de ce festival. Un rendez vous assez intéressant, surtout devant l’humilité du monsieur.
Après, une petite visite par le marché du film s’imposait, histoire de passer par le stand nanardesque de Troma sur lequel le vétéran Llyod Kaufmann se balade tranquille en veste de costume et baskets, en souhaitant chaleureusement la bienvenue à quiconque s’intéresse à Toxic Avenger ou Nuke’em High Volume 1.
Question Marché du film et nanar, comment ne pas passer aussi par The Asylum, ce vétéran du mockbuster, ou copie sans budget de gros succès en salles afin de tromper le client peu regardant sur la jaquette. Et après avoir changer les Transformers de Michael Bay en Transmorphers (ça ne s’invente pas), ils étaient fiers d’afficher à leur catalogue Atlantic Rim, leur version de Pacific Rim. Comme vous pouvez le voir dans le trailer, ça vend du rêve.

Pour finir, c’était projection presse de Heli, film en compétition aujourd’hui jeudi 16 mai.
L’histoire, en gros, est celle d’une petite famille mexicaine qui va être prise dans un torrent de violence entre règlements de compte en cartels et forces de l’ordre.
C’est vrai que pour bien commencer la compétition, Thierry Frémaux était sûrement très fier de nous montrer cet exemple type de cinéma engagé et politique qui montre la situation tiraillée d’un pays dont les fondations sont en branle. C’est bien gentil sur le papier tout comme l’intention du festival d’être une vitrine du cinéma mondial et de montrer des œuvres différentes, mais malheureusement le troisième film de Amat Escalante fait partie de ces œuvres dont on comprend très vite le message. Pire, le personnage principal est tellement monoexpressif malgré l’extrême violence qu’il se prend en pleine poire qu’on regarde rapidement tout ça sans avoir le moindre attachement ou intérêt pour la chose. Dommage, surtout avec un traitement parfois très cru et brutal mais qui ne procure finalement aucun effet tant le film fait tout pour mettre le spectateur à l’écart émotionnellement parlant.


Audrey Tautou, Maitresse de Cérémonie, et Steven Spielberg déclarent le Festival ouvert

Le retour s’opérera sous la pluie aussitôt après un nouveau tournage sur le vif pour les réactions des spectateurs, et quelques heures de montage et de rédaction s’ensuivirent pour terminer le boulot d’Après la Séance et de CloneWeb. Vous lisez désormais le résultat et pouvez l’observer dans la suite, et quand à moi, je vais me coucher, et on repart avec plus de films dès demain !

– Jean-Victor

 

Gatsby Le Magnifique – Film d’Ouverture – En salles depuis le 15 mai 2013
Réalisé par Baz Luhrmann
Avec Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan
Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des mœurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C’est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d’absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.

 

Heli – En compétition
Réalisé par Amat Escalante
Au Mexique, la famille d’Estela, une jeune fille de 12 ans est prise dans un engrenage de violence lorsque celle-ci tombe amoureuse d’un jeune policier impliqué dans un détournement de drogue.

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