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Dossier 007 : le plus grand ennemi de Bond

James Bond aura baroudé aux quatre coins de la planète pour déjouer les plans de dangereux criminels qui menaçaient la paix mondiale.

Malgré le bloc l’Union soviétique, les nombreux membres du SPECTRE, les riches magnats en quête de pouvoir ou les vendettas d’adversaires plus personnels, le plus grand ennemi de Bond n’a pas été celui que l’on croyait et son influence malveillante a été ressentie sur la célèbre saga.

 

Back in the USSR

Né des fantasmes de l’espion de la marine britannique Ian Fleming, le personnage de James Bond s’est constitué dans le monde bipolaire succédant à la Seconde Guerre mondiale. Si jusqu’à 1945, chacun espionnait de son côté (autant ses ennemis que ses alliés), les pays étaient désormais rangés “simplement” entre l’Est et Ouest, entre le communisme ou le capitalisme, entre l’URSS et le monde “libre”. Il est difficile en 2015 de s’imaginer un monde littéralement coupé en deux, avec la menace permanente (et bien réelle) d’une destruction mutuelle avec l’usage de l’arme atomique. En 1994, les scénaristes Jeffrey Caine et Bruce Feirstein ont pensé, à bien, en ouvrant GoldenEye avec une mission pour l’agent 007 du côté d’Arkhangelsk et avant la chute de l’Union soviétique. En effet, ce dix-septième opus fut le premier de la saga à voir le jour sans le grand ennemi de toujours de l’Occident, même si le précédent Permis de tuer n’abordait pas directement la question des deux blocs. Dès l’impressionnante scène d’ouverture, Pierce Brosnan abordait ce rôle qui revenait à ses propres origines. L’une des anecdotes les plus amusantes concernant GoldenEye tourne autour de la scène de poursuite en tank dans les rues de Saint Petersburg. Alors que la partie à détruire fut bâtie sur les terrains des studios anglais de Leavesden, celle qui reste intacte a bien été tournée sur place. Or, quand les riverains de cette métropole russe sur la Baltique étaient témoins du tournage, ils s’informèrent alors du film qui se tournait. Pourtant, l’essentiel n’avait pas la moindre idée de qui était James Bond ! Il est logique que les long-métrages de 007 n’aient pas passés la frontière de l’Union soviétique. Ce choc des cultures rappelle cette vie en vase clos, forcée par le gouvernement de l’URSS à ses citoyens.

Contrairement aux premiers livres, les soviétiques n’ont jamais été les adversaires directs de Bond au cinéma. Lors de la production de Dr. No, Albert R. Broccoli prit une décision d’une étonnante clairvoyance. Chez Ian Fleming, le docteur Julius No était à la solde de l’Union soviétique. Dans la version sur grand écran, ce dernier explique qu’il travaille pour le SPECTRE, une organisation criminelle internationale, dont James Bond découvre alors l’existence. Avec une pieuvre pour logo, le SPECTRE avait remplacé le SMERSH (l’agence russe de contre-espionnage) dans les romans et devenait également une menace pour l’URSS, de l’autre côté de la balance dans l’équilibre précaire du monde. À la sortie du film, la guerre froide avait atteint son paroxysme. En octobre 1962, l’île de Cuba déployait des missiles soviétiques dotés d’ogives atomiques pouvant atteindre les États-Unis. Ces treize jours d’extrême tension aboutirent heureusement à un plus grand dialogue entre les deux blocs. En remplaçant l’ennemi russe chez James Bond, Albert R. Broccoli eut l’intelligence ne pas ajouter de l’huile sur un feu qui allait en s’apaisant. Ce changement important opéré sur Dr. No a été fait sciemment. Le producteur avouera plus tard qu’il pensait déjà à l’époque que les russes n’étaient plus les grands méchants. L’auteur lui-même se joignit à cette réflexion. Il révéla avoir beaucoup de sympathie pour les russes, notamment pour ceux qu’il avait côtoyé dans les renseignements et n’entretenait aucune animosité particulière contre eux. 1963, Bons baisers de Russie réaffirme la direction dans laquelle se dirigeait la saga cinématographique, où James Bond et Tatiana Romanova (incarnée par Daniela Bianchi) sont tous deux menés en bateau par le SPECTRE qui joue sur les deux tableaux en retournant les deux forces en présences l’une contre l’autre.


Salle de réunion du SPECTRE sous les rues de Paris dans Opération tonnerre

On s’accorde facilement sur le fait que le plus grand opposant de 007 se nomme Ernst Stavro Blofeld. Il est le membre n°1 du SPECTRE que l’on voit apparaître anonymement dans Bons baisers de Russie et Opération tonnerre, avec la seule voix d’Eric Pohlmann. Le chat blanc posé sur les genoux de la silhouette d’Anthony Dawson est un choix délibéré de la production, afin de mieux identifier le personnage auprès du public. Cet élément visuel marquera les esprits et on le retrouvera reprit autant dans le dessin animé Inspecteur Gadget que dans la trilogie parodique de Mike Myers, Austin Powers notamment. À l’instar de Bond, Blofeld connaîtra plusieurs incarnations (et résurrections) à l’écran. La plus marquante fut sûrement celle de Donald Pleasence d’On ne vit que deux fois, apparaissant intégralement pour la première fois dans sa base secrète, cachée au fond d’un volcan japonais. À la fin de ce cinquième long-métrage, Blofeld défait disparaît sans laisser de trace. L’organisation SPECTRE dissoute, son retour sous les traits de Telly Savalas dans Au service secret de sa majesté se fait à son propre compte. Il en sera de même pour Les Diamants sont éternels avec Charles Gray pour l’interpréter. Ces résurgences successives font de lui l’opposé naturel de Bond, d’autant plus dans ces deux derniers opus où il ne représente plus le SPECTRE. Détaché de ses responsabilités de chef de la pègre mondiale, Blofeld n’a eu de cesse de rançonner les états de la planète et menacer la paix internationale. Il portera, néanmoins, le coup de plus dur à James Bond. Quittant le MI6 et sa vie d’espion en se mariant, il retrouvera sa toute nouvelle épouse Tracy Draco (Diana Rigg), morte sous les balles de Rosa Klebb alliée de Blofeld. Malgré ce lourd passif, ce dernier ne fut pas le plus grand ennemi de James Bond. Il faut le chercher en dehors de la fiction, dans le monde bien réel.

 

Longitude 78 West

Comme nous l’avons évoqué dans la première partie de ce dossier, le premier scénario impliquant le personnage de James Bond est antérieur à Dr. No et l’intervention des producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli. Titré Longitude 78 West, ce scénario fut rédigé par Ian Fleming associé à Ivar Bryce et Ernest Cueno, le tout sous la houlette d’un certain Kevin McClory, scénariste et réalisateur irlandais de son état. Ce dernier était une connaissance de Fleming vers qui l’auteur de James Bond s’était tourné en premier pour élaborer une possible adaptation de l’un de ses romans au cinéma. Cependant, McClory n’était intéressé par aucun des ouvrages déjà écris. Mais il laissa la porte ouverte à une histoire originale avec l’agent 007. C’est ainsi, à huit mains, que les premières ébauches du scénario qui allait devenir Opération tonnerre commencèrent en 1958. Le scénariste anglais Jack Whittingham fut ajouté à la bande par McClory afin de préparer des pistes pour d’éventuelles suites. L’année suivante, tandis que Fleming faisait le tour du monde pour travailler son livre Thrilling Cities, les autres parachevèrent les versions du scénario de Longitude 78 West. Au retour en Angleterre de Fleming, lui, McClory et Whittingham s’accordèrent sur une version finale du scénario en décembre 1959. Le mois suivant, Ian Fleming annonça à McClory vouloir proposer le scénario nouvellement titré Thunderball à la MCA, même s’il considérait le risque que ces studios américains refusent de se lancer dans l’aventure avec l’irlandais McClory en tant que producteur. Ian Fleming se prit alors à jouer un double jeu.

C’est à la même période qu’il entama la rédaction du roman Opération tonnerre, tiré du fameux scénario en attente d’être produit. Sans doute trop présomptueux, il envoya le premier jet à McClory et Whittingham en mars 1961 qui l’attaquèrent en justice tout aussi sec. Leur première action en justice visait à stopper la publication du roman. La première audience eut lieu le 24 mars 1961. Le jugement statua finalement pour l’autorisation de la publication du livre qui était prévue… trois jours plus tard. Le 27 mars, donc, sort le roman Opération tonnerre et rencontre un grand succès auprès des lecteurs. Toutefois, la justice permettait à McClory de faire appel de cette décision. Ce fut, à peine, un mois après la sortie au cinéma de Bons baisers de Russie que Fleming dût revenir au tribunal, en novembre 1963, faire face à ses anciens collaborateurs. L’affaire s’étendit sur trois semaines et la santé de l’auteur se montra clairement déclinante. Ian Fleming subit une nouvelle crise cardiaque durant cette période et se présentait de plus en plus faible. Les délibérations s’éternisant, les deux parties se mirent d’accord sur un marché. Fleming ne gardait les droits sur son roman qu’à la condition d’indiquer en préambule que l’ouvrage était tiré d’un scénario de lui, Whittingham et McClory. En échange de cette liberté surveillée, Kevin McClory obtenait lui les droits d’adaptation cinématographique du scénario. Cette décision, somme toute logique, aura de lourdes conséquences sur la saga de Saltzman et Broccoli. Fleming reconnu publiquement que Opération tonnerre corroborait énormément au scénario défendu par McClory. Neuf mois après la résolution de l’affaire, Fleming subit une ultime crise cardiaque et mourut à 56 ans le 12 août 1964, quelques mois avant la sortie du légendaire Goldfinger.

Alors que Kevin McClory avait survécu à son meilleur ennemi, il n’en avait pas fini avec James Bond. Sur sa lancée au succès exponentiel, la saga portée par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli allait subir de plein fouet l’onde de choc de la décision de justice. Les sachant intéressés de faire d’Au service secret de sa majesté leur quatrième volet, McClory approcha les producteurs afin de leur offrir Opération tonnerre en coproduction. Au départ, ce fut ce roman que les deux producteurs américains voulurent adapter en premier, mais l’affaire judiciaire qui l’entourait les fit opter pour Dr. No. Fleming hors course, la question des droits pour transposer Opération tonnerre sur le grand écran se posait. L’auteur avait garanti par contrat ces droits sur tous ses romans passés et futurs à la société Eon productions, mais ce quatrième épisode de la franchise tenait-il plus du scénario désormais surprotégé par McClory ? Plutôt que de prendre le risque de voir apparaître un James Bond dissident en face d’eux, Saltzman et Broccoli acceptèrent le marché de McClory. Pour faire d’Opération tonnerre la future référence de la marque James Bond, les deux producteurs d’Eon sacrifièrent leur poste de producteurs pour celui de producteurs exécutifs (sur le papiers et annonces officielles) au seul profit de McClory unique producteur, récupérant au passage la bagatelle de 20% des recettes. Le compromis est d’autant plus curieux lorsque l’on observe avec attention les noms portés au générique du film. Afin de garder une continuité avec les autres long-métrages, Saltzman et Broccoli s’entendirent pour y placer “Ian Fleming’s Thunderball” – Opération Tonnerre de Ian Fleming. Pour le scénario, Richard Mainbaum et John Hopkins furent crédités au-dessus de la mention “basé sur un scénario original de Jack Whittingham”. Le carton suivant précisait “basé sur une histoire originale de Kevin McClory, Jack Whittingham et Ian Fleming”. McClory couronna sa victoire de gloire éphémère dans l’histoire de la saga en s’accordant un cameo dans le film. Vous le retrouverez en costume, assis au premier plan, fumant triomphalement le cigare dans le hall d’entrée du casino de Nassau.


Le cameo de Kevin McClory dans Opération tonnerre (image : 007museum.com)

 


Jamais plus jamais

Malheureusement pour Eon productions, l’influence de McClory ne s’est arrêtée à Opération tonnerre. S’attribuant une partie du succès phénoménal du quatrième volet, le chanceux producteur estime pouvoir s’accorder un remake prochain de son seul scénario en sa possession. Le risque de voir émerger un autre Bond concurrent refit surface, mais ne resta qu’un véritable serpent de mer que jusqu’en 1981. Entre temps, Kevin McClory jouait de ses relations pour espionner les projets de la franchise officielle et d’avoir un nouveau coup d’éclat. Durant les premières phases d’écriture, L’Espion qui m’aimait faisait revenir comme principal antagoniste Ernst Stavro Blofeld et son SPECTRE. La raison de leur remplacement définitif par le richissime Karl Stromberg est du fait de McClory. En effet, au courant de ce qu’Albert R. Broccoli préparait pour le troisième Bond avec Roger Moore, ce dernier brandit la menace d’une attaque en justice si jamais le personnage de Blofeld et le SPECTRE étaient utilisés pour L’Espion qui m’aimait. Ces deux éléments faisant partie du scénario d’Opération tonnerre, Broccoli ne se risqua pas à une guerre ouverte avec le producteur irlandais. Cette mise en garde instaura l’abandon (finalement temporaire) d’Ernst Stavro Blofeld dans la franchise. 1981, une annonce fit l’effet d’une bombe dans le monde de James Bond : McClory allait produire un remake d’Opération tonnerre intitulé Jamais plus jamais et avec Sean Connery dans le rôle de 007. Une réponse cinglante de Broccoli ne se fit pas attendre. Une nouvelle scène d’introduction de Rien que pour vos yeux fut écrite à la hâte, présentant Bond prisonnier d’un hélicoptère contrôlé par un ennemi en fauteuil roulant. Anonyme et sans visage, les vêtements et le chat persan indiquent clairement Blofeld à l’image. Pour Broccoli, cet antagoniste mystérieux représente McClory qui, lorsque la situation se retourne à l’avantage de Bond, se fait sadiquement larguer dans une immense cheminée depuis un hélicoptère.


Scène d’ouverture de Rien que pour vos yeux

Œil pour œil, dent pour dent. Eon productions tenta, à son tour, d’user de la justice pour empêcher que le film produit par Kevin McClory ne puisse même pas atteindre la phase de tournage. Déjà au milieu des années 1970, l’intimidation d’un procès en risquant d’outrepasser les droits limités par le copyright sur le scénario d’Opération tonnerre avait fonctionné. McClory s’était résolu à repousser son projet, bien qu’il avait empêché en retour l’usage de Blofeld pour L’Espion qui m’aimait. Cependant, cette fois-ci, toutes les questions légales furent traitées dans les règles et Albert R. Broccoli ne put barrer la route à ce James Bond dissident. La nouvelle avait fait grand bruit et l’intérêt des critiques fut décuplé d’avoir un duel de films avec l’agent 007 la même année. Alors que le film serait réalisé par Irvin Kershner, qui sortait tout juste du colossal Empire contre-attaque, McClory parvint à convaincre l’acteur original d’enfiler une fois de plus le costume du célèbre espion. Ce fut autant du fait de l’amertume dont gardait Connery vis-à-vis de l’industrielle franchise, et de ce qu’elle devenait avec Roger Moore, que le cachet de 3 millions de dollars, une part des recettes et un droit de regard sur le scénario et le casting, que l’acteur écossais revint sur sa promesse de ne plus jamais interpréter James Bond après Les Diamants sont éternels. C’est d’ailleurs de ce fait que le titre Jamais plus jamais a été donné au long-métrage, découverte que l’on attribue à la femme de l’acteur, Micheline. McClory a, tout de même, choisi de faire les choses bien, en particulier avec Douglas Slocombe à la photographie (chef opérateur sur la trilogie Indiana Jones) et le compositeur de talent Michel Legrand pour la bande originale. Mais attention, le thème officiel crédité à Monty Norman appartenait toujours à Eon productions. Legrand dut imaginer des compositions sans les fameuses notes. Tous les codes que la franchise avait constitué depuis 1962 étaient fermement verrouillés par Broccoli, prêt au combat au moindre écart de la part de McClory.

Distribué par la Warner Bros, Jamais plus jamais sortit le 7 octobre 1983, soit plusieurs mois après celle d’Octopussy qui, lui, profita de l’été. Bien qu’il fit un score honorable de 160 millions de dollars de recettes mondiales, il fut battu de plus de 20 millions par le treizième épisode de l’indétrônable saga. Ne s’avouant pas vaincu, Kevin McClory persista dans son délire en continuant de restreindre l’usage de Blofeld ou du SPECTRE (au cinéma, dans les jeux-vidéo…) et cherchant également à réitérer l’expérience de Jamais plus jamais avec un nouveau remake. Mieux encore, après avoir eu la chance de convaincre Sean Connery, le producteur s’était mis en tête de démarcher d’autres des acteurs de la saga. Tout d’abord Pierce Brosnan, qui avait été retenu par la série télévisée Remington Steele et n’ayant pu faire Tuer n’est pas joué. L’acteur irlandais avait été assez clairvoyant pour ne pas accepter l’offre qui lui aurait rendu impossible tout retour dans la franchise. Puis, ce fut au tour de Timothy Dalton d’être courtisé quand l’ère Brosnan fut venue. Le torchon brûla de nouveau à cette époque lorsque les droits de cette nouvelle tentative de remake, intitulée “Warhead 2000 AD”, furent achetés par les studios Sony/Columbia. Derrière cette opération financière : le projet de constituer une série de plusieurs James Bond parallèle, d’autant que ces studios avaient également récupéré les droits de Casino Royale. Le premier film de cette autre franchise devait sortir aux alentours du Monde ne suffit pas, à l’automne 1999. Conscients des risques si l’affaire était portée en justice, Sony/Columbia désarma l’ogive à temps. Mieux encore, les studios échangèrent avec la MGM/UA les droits de Casino Royale contre ceux d’adaptation du comicbook Spider-man ! Comme à jamais lié à la franchise, Kevin McClory mourut en 2006 à l’âge de 80 ans, quelques jours après la sortie dans les salles britanniques de Casino Royale, que Sony/Columbia distribua finalement. Un épisode qui résonna, d’autant mieux, comme un nouveau départ pour 007.

Il faudra attendre le 15 novembre 2013 pour que les ayants droits de McClory cèdent les droits sur les restes des possessions morales du producteur, permettant enfin à Eon productions de ramener le SPECTRE au cœur du vingt-quatrième opus sortant en 2015.


Fin de
Le plus grand ennemi de Bond


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1 commentaire

  • par broack dincht
    Posté samedi 17 octobre 2015 20 h 18 min 0Likes

    Sacrée histoire! Ça mériterait presque un film!
    C’est dingue de voir les extrêmes auxquels ils vont pour l’argent
    Ça fait un peu penser à la guéguerre entre Marvel et la fox sur les droits de leurs persos, où comment se retrouver avec 2 versions du même perso à quelques mois d’intervalle

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