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Preview : Ralph 2.0

C’est presque une tradition : chaque vendredi au Festival d’Annecy est consacré aux studios Disney et Pixar qui trustent la programmation pour notre plus grand plaisir.

Cette année, en plus de la projection en avant-première des Indestructibles 2, la firme avait confié à Kira Lehtomaki, chef de l’animation, et Josie Trinidad en charge de l’histoire de venir présenter les premières images de la suite des Mondes de Ralph, dans laquelle le héros de borne d’arcade se retrouve propulsé sur Internet.

Les Américains ont l’art du spectacle et de la mise en scène. Quand un réalisateur français viendrait sobrement avec un PowerPoint, les deux femmes avaient avec elles un bon nombre d’images et un show bien rôdé qui a commencé par leur présentation respective suivie par un petit clip vidéo où tout un tas de protagonistes disaient aimer leur job. Il y avait un petit coté « damage control » à tout ça, quelques jours après l’annonce du départ à la fin de l’année de John Lasseter, accusé de harcèlement sexuel. Il était en effet plus avisé d’envoyer deux femmes en première ligne plutôt que les vieux hommes blancs que sont Rich Moore et Phil Johnson.

Quoiqu’il en soit, les images montrées étaient très drôles et ce qu’on a pu voir donnait l’impression d’un film plus riche que le précédent, qu’on n’a jamais vraiment apprécié sur CloneWeb. Ici, pas tant d’images « work in progress » mais surtout une volonté de montrer le début de l’histoire à travers quelques séquences. On a donc commencé par revoir les personnages dans leur univers virtuel. Le problème du moment : le volant de la borne d’arcade de Vaneloppe a été cassé, et le dernier exemplaire est en vente sur eBay. Le propriétaire de la salle n’ayant pas les moyens de faire la réparation, c’est Ralph et son acolyte qui vont se rendre « physiquement » chez le vendeur aux enchères. Ca tombe bien, une borne wifi a été installé.

La ville d’Internet, disons ça comme ça, est inspirée des salles réseaux qui permettent la connectivité au web. Des autoroutes de câbles, des serveurs ressemblant à des immeubles… A l’intérieur, deux types d’utilisateurs : les « Net Users », nous, sous forme d’avatar ressemblant à des Funko et se déplaçant avec des mouvements saccadés inspirés des curseurs de souris et les « Net Citizens ». Eux sont ceux qui font vivre Internet. On peut citer le vieil archiviste représentant le moteur de recherche Google ou encore Yess, une jeune femme incarnant l’algorithme d’un site appelé BuzzTube (vous voyez où on veut en venir). Et des logos, partout, parce que « on voulait que ça ressemble au véritable Internet » explique Kira Lehtomaki en conférence de presse. « On voulait que ça soit réaliste, et que les gens pensent à notre film quand ils iront faire leurs courses sur Internet. »

Des idées donc, et quelques extraits très drôles montrant par exemple comment un Utilisateur pourrait chercher un restaurant sur Yelp. On a aussi noté que les animateurs de Disney, pour surfer sur la mode, ont réalisé de fausses vidéos de chats en CGI pour tester leur culture Internet.
Une séquence très drôle montrait l’arrivée des héros chez eBay, eux qui n’ont aucune connaissance du fonctionnement mais qui veulent acheter sans argent le fameux volant évoqué plus haut, le tout noyé dans les marques et les easter eggs (dont une référence à Zelda !). L’objectif de Ralph sera alors de trouver de quoi payer l’enchère, solution qui lui sera apportée par la fameuse Yess : elle va chercher à faire de lui et de Vaneloppe des stars du web à travers la réalisation d’une vidéo pour buzzer…

Le clou de la présentation était une scène déjà montrée dans d’autres convention dans une version un peu différente et également présente dans la bande-annonce : la rencontre entre Vaneloppe et les autres princesses Disney toutes regroupées dans une seule pièce. L’utilisation d’Internet permet aux équipes du film de s’amuser avec des concepts et des marques mais aussi d’utiliser toutes les licences que le groupe possède : Marvel, Pixar, Star Wars (on vu C3PO !) et donc les films Disney. L’occasion pour le studio de se moquer juste comme il faut de ses propres personnages, comme d’Ariel qui reprend l’une de ses chansons en s’exprimant et ses copines qui lui font la fermer. La scène fera sans doute hurler les opposants à la nostalgie et la fameuse culture doudou. Mais nous on a bien rigolé. On a parlé du redesign des princesses avec Kira Lehtomaki : « C’était un gros challenge pour nous. On a beaucoup été aidé par Amy Thomson, en charge du design des personnages avec d’autres. Elle a trouvé les designs pour en trouver des « versions Internet ». Il a fallu trouver des solutions pour les personnages en 2D, surtout au niveau des cheveux. Les lignes se dessinent différemment, les angles ne sont pas les mêmes selon la technique. C’est pour ça qu’on a choisi de montrer les oreilles de Cendrillon, tout en cherchant à être le plus fidèle possible à l’original. »

Laissons la conclusion à Josie Trinidad : « à la fin, et même si elle se déroule dans l’immensité d’Internet, Ralph 2.0 est d’abord une histoire d’amitié. La relation entre Vaneloppe et Ralph survivra-t-elle à cet échange ? » Réponse début 2019.

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