Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Harry Potter, Jurassic Park, E.T… Visite chez Universal Orlando Resort

En 1971, la société Disney accomplit l’un des fantasmes de son créateur en ouvrant Magic Kingdom, premier parc du gigantesque complexe Walt Disney World à Orlando.
Dès lors, ce qui était autrefois une vaste zone de marécages sans activité humaine va se transformer petit à petit en véritable capitale mondiale des parcs d’attractions, amenant un nombre incalculable d’hôtels et d’autres domaines de loisirs, dont Universal, à qui il aura fallu 19 ans pour rejoindre la zone et ouvrir ce qui deviendra Universal Orlando Resort avec ses 2 parcs : Universal Studios Florida & Islands of Adventure (sans compter le parc aquatique Volcano Bay).
Calqué sur le modèle d’origine en Californie, qu’on avait déjà pu visiter et chroniquer chez nos amis d’Onlike.net, ce complexe bénéficie des mêmes avantages que son concurrent aux grandes oreilles : contrairement à Los Angeles, il est ici question d’avoir un terrain sans les limites d’une grande ville autour (plus de 160 hectares), pour s’y permettre toutes les folies, sans restriction de place…

A la manière de Disneyland, qui sert de modèle de base à chaque parc Disney partout dans le monde, Universal Orlando partage bien des similitudes et des attractions en commun avec sa version californienne. Par conséquent, on vous recommande la lecture de l’article d’Onlike cité plus haut car on ne reviendra pas en détail sur les attractions déjà présentées là-bas, comme Harry Potter and the Forbidden Journey, The Simpsons Ride, Transformers 3D, Despicable Me – Minion Mayhem ou Revenge of the Mummy.
Il est cependant important de noter qu’il y a des variations sur certains points, notamment l’aménagement des parcs, Orlando en ayant un de plus, donc bien plus de place, et se permettant des entrées et des façades d’attractions bien plus vastes.
Par exemple, Universal n’ayant pas de vrais studios de tournage à Orlando, les 2 attractions intégrées dans la visite des studios de Californie, à savoir King-Kong 3D et Fast & Furious Supercharged, sont présentes ici dans des versions augmentées.
Fini l’enchaînement d’hangars sans bouger de votre bus : ici chaque attraction possède son bâtiment propre, avec des files d’attente créées pour l’occasion, et plus de détails.
Ainsi Fast & Furious vous fait passer par un garage avec des véhicules célèbres de la saga, par 2 salles de briefings où des employés du parc simulent des discussions en visio avec les personnages du film, et on prétexte un tour dans un « party bus » pour aller en soirée afin de vous mettre dans le tunnel avec les écrans comme en Californie. De la même manière, King-Kong 3D est devenu Skull Island : Reign of Kong, un titre pour le moins trompeur puisqu’il pourrait faire penser que l’attraction est basée sur le film récent de Jordan Vogt-Roberts, là où c’est bien l’univers et la direction artistique du Peter Jackson qui est toujours de mise. On s’y retrouve toujours dans une forêt en projection 3D sur des écrans entourant votre camion de safari, avec une énorme baston entre T-Rex et Kong, mais vous passez avant cela par une immense façade construite en dur avec un énorme pont, et 2 salles auparavant avec des animations en plus en projection, et quelques animatroniques comme des chauves-souris géantes en intro et surtout la tête « taille réelle » du gorille à la fin.

Pour ce qui est des univers en commun, on retrouve bien un land Harry Potter dans Islands of Adventure, le tout premier construit dans le monde, qui reconstitue le village de Pré-au-Lard avec le château de Poudlard au sommet, et les 2 attractions Forbidden Journey et Flight of the Hippogriff, mais il est plus grand, et propose notamment une attraction propre à Orlando, à savoir Hagrid’s Magical Creatures Motorbike Adventure.
Ce qui semble être un petit roller-coaster plutôt gentillet constitue l’une des attractions les plus avancées de tout Universal, et propose de sacrées surprises. De base, vous êtes censé assister à une visite de la forêt interdite à bord de la moto d’Hagrid. Par conséquent, chaque train propose plusieurs side-cars de 2 places, l’un des visiteurs étant assis sur la moto avec le guidon dans les mains, l’autre dans le side-car. La configuration moto permet de profiter pleinement de la vitesse et des virages serrés, changeant de la position assise classique de ce genre d’attraction, et l’attraction possède une partie effectuée en sens inverse vers l’arrière, et aussi un arrêt complet où votre rame entière chute de 5 mètres, pour repartir de plus belle sur la suite du parcours !
Avec ces éléments, couplés à une vitesse globale assez élevée, les sensations sont au rendez-vous et suffisent à faire de l’attraction un succès, sans même parler de la thématisation plutôt bien sentie avec des animatroniques de créatures d’Harry Potter disséminées ça et là, qui globalement laissent plus la place à l’émerveillement que dans l’attraction principale très sombre du land.

Les fans de l’univers de J.K Rowling seront déjà aux anges, mais le Wizarding World d’Orlando ne s’arrête pas là et continue de surpasser ceux des autres parcs Universal dans le monde puisqu’on trouve une gare permettant de prendre le Poudlard Express pour aller dans l’autre parc, Universal Studios, afin de rejoindre directement une zone inédite à la Floride qui ne reconstitue pas moins que le célèbre Chemin de Traverse. Un prétexte pour aligner encore bien des magasins, dont le Chaudron Baveur, Ollivander ou la boutique de farces et attrapes des Weasley, où vous pourrez voir bien des visiteurs tester leurs baguettes magiques fraîchement achetées sur les vitrines, toutes interactives avec des sorts à lancer dessus, pour peu qu’on soit passé à la caisse !

Surtout, la zone abrite aussi une attraction là encore inédite à Orlando, Escape from Gringotts, qui vous propose de rentrer dans la banque des sorciers via une file d’attente sublime, où les célèbres gobelins s’attellent dans le grand hall de l’établissement grâce à des animatroniques bluffant de précision, et ensuite de partir dans un roller-coaster qui fait la part belle aux projections vidéo de toute part pour mettre en scène l’affrontement du camp de Potter avec celui des mange-morts, Voldemort venant lui-même mettre le boxon. Le train adapte sa vitesse aux différentes animations, et le tout a plus des airs de simulateur géant que de concours de vitesse.
Tous les acteurs ont rempilés pour l’occasion, et l’attraction est plutôt soignée, même s’il faut bien signaler qu’elle ne dispose pas de surprise particulière, et que son scénario est franchement grotesque au sein de la franchise. Tout ça fait de cette zone spéciale un succès, d’autant qu’elle a remplacée toute la partie dédiée autrefois à Jaws.
Alors certes, on aurait préféré qu’elle soit construite ailleurs pour tout garder, mais même les parcs d’Orlando renouvellent certaines de leurs zones malgré leur surface immense.

Dans cette idée de quartiers déjà présents dans d’autres parcs Universal mais ici avec une spécificité locale, la zone Jurassic Park possède depuis peu un sacré bonus.
Déjà, elle est bien plus grande que les autres dans le monde, a gardé le grand portail du premier film contrairement à la version californienne désormais labelisée Jurassic World, et offre plein de stands de jeux et même un bâtiment central calqué sur celui du film original.
Mais elle propose désormais le troisième vrai roller-coaster de tout Universal Orlando Resort, à savoir le VelociCoaster, dont le principe est de foncer à toute berzingue dans le fameux enclos à raptors de la saga, et au-dessus du lac central du parc Islands of Adventure.
Bien que le parcours vous envoi plusieurs fois à l’envers via des vrilles, les wagons ne proposent pas les habituels harnais qui recouvrent les épaules. Une fois assis, une énorme ceinture vient bloquer votre bassin et vos jambes, laissant ainsi le haut du corps tranquille. Et ce détail technique permet à vrai dire des sensations assez folles, puisque conjointement à un parcours qui vous élève pour mieux redescendre, vous avez plusieurs fois la sensation de décoller de votre siège via la gravité, exactement comme dans l’ascenseur de la Tour de la Terreur à Disney lorsqu’il redescend brusquement. L’effet est d’autant plus perturbant qu’il peut survenir juste avant une vrille (dont une au plus près de l’eau du lac) et qu’il semble assez inédit à ce genre d’attraction, prouvant à quel point les merveilles d’ingénierie derrière un tel manège n’ont toujours pas finies de nous étonner.
Couplé à une thématisation plutôt curieuse sur le papier mais en réalité bien pensée, dont une file d’attente où des têtes de raptors muselées dépassent de leurs cages pour vous menacer, le tout s’avère un vrai régal, et un ride implacable qui ne ment pas sur sa vélocité.
Quand au classique River Adventure, qui vous met sur un bateau pour parcourir Jurassic Park, il garde un charme indéniable même si l’attraction a pris un vrai coup de vieux, les animatroniques de dinosaures n’y étant plus de première fraîcheur.
La version originale de l’attraction en Californie a été récemment entière revue, mais est désormais thématisée Jurassic World, et notre désamour complet pour la dernière trilogie en date aimerait bien qu’Universal passe un petit coup de polish sur l’une de ces attractions cultes, sans pour autant lui faire revêtir les coulons de la honte…


Voilà globalement pour ce qui est des licences communes aux deux resorts Universal en Amérique (Californie et Floride), et les différences et ajouts qu’Orlando apporte.
Cela étant, si on vient en Floride après avoir fait le parc original, c’est évidemment dans l’espoir de faire toutes les attractions qui ont disparu de Californie faute de place, et d’autres nouveautés.
Alors pour ce qui est des licences old school, il faut bien avouer que la course à la nouveauté à là aussi fait quelques dégâts. On a déjà parlé de la partie Jaws, malheureusement disparue, et il en est de même pour Retour vers le futur, remplacée par le quartier Simpsons assez rigolo il faut bien le dire, et qui vous permet de boire entre autres une bud chez Moe’s (!), avec une attraction façon tasses en plus du ride officiel de la licence.
3 zones entre les deux parcs sont dédiées aux enfants, qui pourront s’immerger dans les univers de Woody Woodpecker, des cartoons Hannah-Barbera (dont Popeye) et une dernière, plus grande et colorée que jamais, dédiée aux ouvrages du Dr. Seuss, dont une attraction sur The Cat in the Hat.
Ne cherchez pas le spectacle Terminator 2 3-D conçu par James Cameron lui-même, il a aussi été remplacé par The Bourne Stuntacular, un show de cascades où les acteurs jouent sur une immense scène-écran qui projette directement les décors, avec quelques éléments en dur (dont des bouts de bâtiments) qui viennent se poser sur scène pour plus d’interactions, en étant parfaitement synchronisés avec les projections partout, le tout étant dynamique et en mouvement, jusqu’à même simuler une course poursuite avec des véhicules qui bougent sur scène parfaitement en lien avec ce qui se déroule derrière. Un spectacle plutôt sympa mais un peu trop technologique justement, qui pâtît de la comparaison avec l’énorme show Waterworld en Californie, ou même de celui inspiré d’Indiana Jones chez Disney World, qui se joue en extérieur et donne la part belle aux grands décors et aux explosions en tout genre.

Mais si vous cherchez du vintage, rassurez-vous, Universal Orlando a tout de même quelques cartouches bien conservées en réserve.
Et la première n’est pas moins que E.T Adventure, attraction supervisée par Steven Spielberg lui-même, qui vous embarque sur des wagons avec des vélos pour vous faire décoller dans la foret dont E.T essaie de s’échapper, avec des de flics dans tous les sens.
Et si cette première partie offre déjà de beaux décors, et un effet nostalgique qui carbure à pleine balle, Spielberg a profité de l’attraction pour offrir aux fans un bonus non négligeable : vous finissez par partir sur la planète d’E.T, que vous visitez durant une bonne moitié d’attraction !
Alors le résultat est assez décontenançant, compte tenu du design original de la créature, et du caractère sous ecstasy des décors proposés, mais l’idée de prolonger l’expérience du film en amenant des éléments inédits est très agréable, et des plus rigolotes.


Puisqu’on parle de Spielberg, une de ses productions majeures des années 90 à elle aussi pu garder son attraction et c’est avec un plaisir immense que vous pouvez visiter Men in Black – Alien Attack, où vous traversez le Q.G mythique des hommes en noir dans la file pour intégrer des petits véhicules équipés de pistolets lasers, et visiter les rues de New-York infestées d’aliens sur qui vous devrez faire feu, à l’instar de l’attraction Buzz l’Eclair à Disneyland Paris.
Ici, les décors sont superbes, et les animatroniques pullulent de toute part, rappelant les designs fous d’aliens conçus par le géant Rick Baker, jusqu’à un boss final immense dont vous entrez littéralement dans la gueule…
Alors je ne vous cache pas qu’en grand fan du film original, le tout était un immense kiff, et l’attraction vieillit extrêmement bien, donc on espère de tout cœur qu’Universal la chérira encore bien longtemps tant elle est fidèle à la licence et très bien exécutée.

On passera rapidement sur le roller-coaster Rock It, qui vous permet d’en prendre plein la tronche tout en écoutant le morceau de musique de votre choix, choisit préalablement sur un écran dans votre siège, et sur ce qui est la pire attraction des deux parcs et une pure aberration en soit à savoir le simulateur 3D Jimmy Fallon (oui oui, l’animateur des talk-shows…), où on se demande encore qui ça peut bien faire rêver et ce que ça fait au milieu de franchises de cinéma mythiques, en espérant pour le coup que ça dégage rapidement.

Pour finir, on va aller sur l’une des spécificités du parc floridien, qui paraissait un peu farfelu à sa sortie en 1999, et désormais évidente : un quartier entier dédié à Marvel !
Et si les boutiques n’en ont que faire et proposent du marchandising dédié au MCU, la direction artistique de cette « Super-Hero Island » repose sur le style des comic-books à l’ancienne, avec des façades de building stylisées et ultra-colorées, pour un résultat aussi kitsch qu’irrésistible.
Vous pouvez y tester votre sens du vertige via les ascenseurs fous de Doctor Doom’s Fearfall, prendre un autre grand bol d’air frais via The Incredible Hulk Coaster qui prend le malin plaisir à enchaîner les loopings et les vrilles avec une vitesse bien élevée, mais surtout, SURTOUT, vous pourrez plonger dans les rues de New York et aider ce bon vieux Peter Parker via l’un des joyaux du parc : The Amazing Adventures of Spider-Man.
Ouverte en 1999, cette attraction était à l’époque un véritable bijou d’innovation, et s’avère être une pionnière en la matière.
C’est un dark ride où vous êtes installé dans un véhicule qui sillonne un mélange de décors réels et de projection 3D, soit un modèle répandu aujourd’hui, que vous pouvez tester par exemple à Paris avec l’attraction Ratatouille, ou dans d’autres attractions ici comme Transformers 3D.
Seulement voilà, Spider-Man n’a pas pris la moindre ride.
Certes, l’attraction a été remise à jour au début des années 2010, avec des projecteurs 4K et un petit coup de polish sur les décors, mais en se basant déjà sur la direction artistique du dessin animé des années 90, l’ensemble ne souffre pas de l’évolution photo-réaliste des effets spéciaux, et offre un rendu un peu cartoon du plus bel effet. Le mélange entre les écrans et les décors est parfaitement orchestré, si bien qu’on ne voit jamais les bords des projections en tant que tel, et tout s’enchaîne avec une fluidité dingue, que ce soit au début quand Spidey tombe sur votre véhicule et vous parle directement, dans un effet saisissant, où lorsque vous arrivez devant un mur de briques qui soudain explose avec Octopus qui tente de vous attraper avec ses bras mécaniques, quand vous passez sous une vraie tête géante de la statue de la liberté, où quand soudain les palissades d’immeubles défilent et que vous tombez dans le vide avant d’être rattrapé par le tisseur…
Dans cette idée de mélange des techniques parfaitement orchestré, une salle vous amène soudain devant un écran immense pour vous donner l’impression d’être devant le Brooklyn Bridge de New York afin de rejouer l’affrontement avec le bouffon vert. La sensation de profondeur est tel qu’on n’a pas l’impression d’être devant un écran, justement parce que l’aménagement de la salle, parfaitement pensé avec le mouvement du véhicule, permettent une illusion totale.
Saluée maintes fois depuis son ouverture (qui avait valu au parc Islands of Adventure d’être élu meilleur parc du monde en 1999), cette attraction vous renvoie à votre âme d’enfant et s’avère toujours aussi belle et vertigineuse, sans devoir vous vendre une quelconque connexion avec un film en cours ou quoi, en célébrant simplement l’esprit comic-book d’origine, tout comme ce land entier.
On ne sait pas ce qu’il en est pour les histoires de licences et de droits, mais prions là encore pour qu’Universal puisse garder cette partie du parc ainsi durant encore longtemps, tant elle est flashy, extravagante, et assez irrésistible.

On arrive au terme de notre tour des deux parcs d’Universal Floride, et si vous avez l’occasion de les faire, ils constituent encore aujourd’hui une destination de choix pour les fans d’imaginaire, de cinéma et de sensations fortes. Leurs roller-coasters sont impressionnants, l’offre s’avère globalement assez variée, et même s’il n’y a pas l’authenticité de vrais studios de cinéma comme seul peut l’offrir le parc d’Hollywood, les attractions sont à la hauteur et l’immersion offerte par les quartiers Harry Potter ou Jurassic Park s’avère toujours spectaculaire aujourd’hui.
Il est intéressant de voir à quel point un ride comme Spider-Man vieillit extrêmement bien face à d’autres attractions plus récentes et issues des mêmes techniques moins bien utilisées, tout comme les attractions VelociCoaster et Hagrid prouvent à quel point on n’a pas fini d’être surpris par l’inventivité des ingénieurs derrière ces machines complexes.
Et si 2 jours ne sont pas de trop pour bien tout visiter, l’avenir s’annonce des plus radieux avec l’ouverture en 2025 d’un troisième parc, appelée Epic Universe, annoncé plus grand que les 2 parcs existants réunis, et qui devrait offrir le Super Nintendo World déjà ouvert au Japon et bientôt à Hollywood, mais aussi des quartiers dédiés à Dragons ou encore aux mythiques Universal Monsters, histoire d’honorer aussi l’histoire du studio.
Même si Disney World n’est jamais loin et propose une offre colossale, Universal n’a pas dit son dernier mot, et cette course à l’armement a quelque chose d’excitant pour les heureux visiteurs des parcs, qui n’ont pas fini d’en prendre plein les mirettes.

Remerciements aux équipes d’Universal Orlando Resort.

Voir les commentairesFermer

Laisser un commentaire