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Festival d’Annecy : Netflix fait son show

Chaque année au Festival d’Annecy, les grands studios font des annonces. Certains viennent avec des images inédites, des previews et même une partie des équipes techniques. Cette année, pour la reprise en 100% présentiel, Netflix a débarqué avec sa puissance de feu alignant rien de moins que Chris Williams (Volt), Nora Twomey (Parvana), le réalisateur oscarisé Guillermo del Toro et -surprise !- le rappeur Kid Cudi en personne pour présenter toute une série de projets animés.

La présentation s’est ouverte sur une scène de bataille navale du Monstre des Mers, long-métrage réalisé par Chris Williams diffusé le soir-même au festival. On y reviendra donc mais le résultat était impressionnant, le réalisateur citant Les Aventuriers de l’Arche Perdue ou King Kong comme influence.

Le réalisateur de Coraline Henry Selick a ensuite évoqué son nouveau long dans un message enregistré. Co-écrit avec Jordan Peele, Wendell & Wild. En stop-motion, le film reforme le duo Key & Peele sous forme de petits démons animés. Leur quotidien sera bousculé par l’arrivée d’une jeune fille. Évidemment, Selick oblige, les premières images étaient très belles.

La réalisatrice irlandaise nommée aux Oscars Nora Twomey a, elle, présenté Le Dragon de mon Père, nouveau long-métrage de Cartoon Saloon (Le Peuple Loup) adapté du bouquin de Ruth Stiles Gannett. Le film avait eu droit le jour-même à une présentation détaillée sous-forme de Work In Progress où la réalisatrice et ses équipes sont longuement revenus sur les méthodes utilisées pour mettre en image le roman illustré.
Il y sera question d’un jeune garçon (Jacob Trembley) qui se rend sur une île peuplée de créatures fantastiques en quête d’un dragon. Il va trouver une créature très différente de ce qu’il imaginait, elle-même (doublée par Gaten Matarazzo de Stranger Things) toute aussi perdue que lui dans la vie.
Si vous êtes familier des oeuvres du studio irlandais : vous serez en terrain conquis : les images sont très belles, texturées, avec des décors fouillées. Aucun doute que le film sera au moins splendide visuellement.

La présentation a continué avec des images de L’Elephant du Magicien de Wendy Rogers et de Drifting Home, long métrage japonais animé par le Studio Colorido (Le Mystère des Pingouins) dans lequel un immeuble dérive sur l’océan.

Première grosse surprise du showcase : les premières images de Nimona, d’après la bande dessinée de ND. Stevenson. Le projet avait été développé par le Studio Bluesky avec notamment Patrick Osborne aux manettes. Mais le rachat de la Fox par Disney a bien failli tout flanquer à la poubelle. Les équipes techniques, avec Nick Bruno & Troy Quane désormais à la réalisation et l’appui de Netflix ont sauvé ce projet très attendu. On a pu en avoir un court clip, animé en 3D cell-shadée, dans lequel de la fantasy se mêlait à un univers très moderne. Le bouquin a été un énorme succès, surtout auprès de la communauté LGBTQ+ à qui il donne une voix. Il y est question d’un chevalier accusé à tort de meurtre, aidé par une jeune fille capable de changer de forme et de, peut-être, pouvoir se transformer en le monstre qu’il cherche à tuer.
On a donc hâte.

Coté séries, on a vu des images de Spirit Rangers, sorte de Pat’ Patrouille avec des esprits venus de la communauté indienne d’Amérique. La showrunneuse du projet, Karissa Valencia, a longuement insisté sur la représentativité. On a aussi vu quelques images de My Dad The Bouty Hunter, sorte de version animée du Mandalorien dans laquelle un père doit se débrouiller dans son vaisseau spatial avec ses enfants.

Annoncé quelques jours auparavant et seulement mentionné pendant le showcase, retenons aussi, quand même, l’adaptation en CGI par Folivari (Ernest & Celestine) des Sept Ours Nains, la très chouette BD d’Emile Bravo.

Seconde grosse surprise du showcase : la présence sur scène du rappeur Kid Cudi, pas du tout annoncé et venu présenter Entergalatic. La très belle série d’animation, visuellement quelque part entre Arcane et Spider-Verse, se veut feel good, sorte de « Quand Harry Rencontre Sally » à la sauce du rappeur. Evidemment, tout cela n’est pas gratuit : le film accompagné un album de chansons inédites prévus tous les deux pour le 30 septembre prochain.

Enfin, Guillermo del Toro a pris possession de la scène. Le réalisateur, ravi d’être là et accueilli par une standing ovation était comme à la maison. Il aime Annecy et les festivaliers le lui rendent bien. Il est venu nous présenter une version qu’il décrit comme très personnelle de Pinocchio, très éloignée du Disney, qui évoque la propre relation qu’il avait avec son père.

Le film est visuellement incroyable, au point que l’extrait présenté nous a fait oublier qu’il s’agissait de stop-motion. Sortie en décembre prochain

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