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Etrange Festival #5 : Super, Bullhead, The Thief

On enchaine directement avec le compte-rendu de la 5e journée à l’Etrange Festival. Et comme promis on va parler de super héros en collants.

En effet, les organisateurs ont eu l’excellente idée de diffuser Super, le fameux film de James Gunn avec Rainn Wilson et Ellen Page. Franche réussite malgré son manque de moyen, le film contient suffisamment de scènes hallucinantes pour mériter à elles-seules une sortie salles. Mais aucun distributer français ne semble s’y intéresser. Pourtant, Gunn tient son concept jusqu’au bout et offre quelque chose qui, à mon avis, est plus réussi que le Kick Ass de Matthew Vaughn.

Les deux autres films du jour n’ont rien à voir : un drame belge, Bullhead, premier film de Michael R. Roskam et The Thief, une histoire d’espionnage datant de 1952.

Super (2010)
Réalisé par James Gunn
Avec Rainn Wilson, Ellen Page, Liv Tyler, Kévin Bacon, Nathan Fillion
Un homme décide de devenir un super-héros après avoir vu sa femme succomber aux charmes d’un dealer. Mais il n’a pas de superpouvoirs…

Reprenant à peu près le concept de Kick-Ass, Super met en scène le magnifique Rainn Wilson (Dwight Schrute dans the Office) en loser pathétique s’étant fait voler sa femme par le dealer du coin.
Décidant suite à une illumination du seigneur de mettre fin au crime pour récupérer sa douce, il va alors se transformer en super héros, arrêtant tout ce qui ose faire un pas de travers à grand coups de clé à molette dans la tronche, avant d’être rejoint dans sa croisade par Ellen Page en sidekick schtarbée!
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le nouveau film de James Gunn a furieusement la patate et n’hésite pas à en mettre plein la gueule, sans oublier d’être étonnant. Car sous son apparence de péloche super-héroïque indé, Super s’avère être un drame humain touchant et un revenge movie jusqu’au boutiste, n’hésitant pas à exploiter son concept jusqu’au bout et dans un réalisme absolu, renvoyant son modèle au placard. Allant jusqu’à user la figure qu’il explore pour en découvrir les limites, la réussite du film tient autant dans la tragédie touchante qui l’anime, portée par un Rainn Wilson impeccable, que par son humeur de sale gosse bourrin. On est pas en face d’une bombe, le faible budget du film plutôt bien caché étant rattrapé par le manque de talent du réalisateur, mais force d’admettre que l’entreprise étonne autant que son capital sympathie explose.

 

 

Bullhead (2011)
Réalisé par Michael R. Roskam
Avec Matthias Schoenaerts, Jeroen Perceval, Jeanne Dandoy
Jacky est issu d’une importante famille d’agriculteurs et d’engraisseurs du sud du Limbourg. C’est un être renfermé et imprévisible, parfois violent… Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, il s’est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. Mais, au moment de conclure un marché avec le plus puissant des trafiquants de Flandre, un agent fédéral est assassiné…

Premier film d’un jeune réalisateur belge présenté en grande pompe par le festival, ce Bullhead n’aura pas démérité les nombreuses louanges à son sujet. Drame situé au cœur d’une famille d’agriculteurs dont l’un des fils aura vécue une tragédie traumatisante par le passé, le film de Roskam vaut moins pour son intrigue policière que pour le parcours déchirant d’une homme blessé et trimballant sa montagne de muscles avec le regard et la silhouette d’une bête écorchée vive.
Partant sur un sujet ultra sensible et pouvant aisément tomber dans le ridicule, Bullhead sublime son personnage et touche par son traitement d’une grande douceur face à la fatalité dont il est question.
Un grand film, terrible et poignant.

 

 

The Thief (1952)
Réalisé par Russel Rouse
Avec Ray Milland, Martin Gabel, Harry Bronson
Allan Fields, un scientifique américain qui vend des documents secrets à une puissance étrangère, doit fuir à New York où il connaît une grave crise de conscience.

Ce vieux film de 1952 se caractérise essentiellement par une particularité : il ne comporte aucune ligne de dialogue ! Un film muet jouant donc sur son ambiance sonore (chaque bruitage ayant un impact certain) et sur son découpage pour mettre en scène une histoire d’espionnage donnant lieu à un jeu du chat et de la souris dont l’apogée donnera lieu à une poursuite dans l’Empire State Building.
Dommage que le sujet du film et son déroulement soient aussi peu approfondis et simple, car il y avait là matière à un grand film, mais l’exercice reste malgré ses limites pour le moins attrayant et curieux.

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