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Primal : on a vu le premier épisode de la série de Genndy Tartakovsky.

Ca devait être un « work in progress ».

Au Festival d’Annecy, c’est un rendez-vous immanquable pour les étudiants en animation qui viennent rêver sur le travail de leurs ainés, prendre des notes et espérer échanger des contacts à la fin de ces sessions de making of. Genndy Tartakovsky, lui, a joué l’effet de surprise : plutôt de que dévoiler son travail sur le développement de sa série Primal, le papa de Samurai Jack a dévoilé en intégralité le premier épisode. Ce qui devait donc être un papier « preview » devient donc une critique.

Primal est le retour de Tartakovsky à l’animation traditionnelle et à la série après Hotel Transylvannie 3. L’homme dit aimer enchainer les séries et les longs. Il a d’ailleurs annoncé une comédie « R Rated » intitulée Black Knight qu’il développe avec Sony Animation. Mais, comme il l’explique dans une interview à suivre prochainement sur CloneWeb, le dessin lui manquait car la production d’un film d’animation en CGI ne lui permet pas de toucher suffisamment au papier. Il est donc revenu à une vieille idée qu’il avait en tête : celle d’un homme préhistorique chevauchant un dinosaure. Et ce qui devait être un court métrage est désormais une série d’animation de dix épisodes, animée par les frenchies du studio La Cachette et avec la collaboration de Scott Wills à la direction artistique.

L’histoire est celle d’un homme des caverne, donc, qui revient de la pêche et voit sa famille se faire dévorer sous ses yeux par un cératosaurus, sorte de t-rex avec une corne sur la tête. Echappant de peu à la mort, il s’enfuit. Pour mieux avoir sa vengeance en tête et croiser une mère tyrannosaure et ses deux petits. Eux-même vont se faire bouffer. Alors un combat sans merci se déclenche…

Genndy Tartakovsky l’explique lui-même : Primal, ce sont les scènes muettes de l’ultime saison de Samurai Jack mais avec des dinosaures. L’épisode de vingt minutes n’a aucun dialogue. Et pourtant, en cette courte durée, il parvient à introduire ses personnages, à les caractériser et à mettre en place leur relation. Découpé en deux chapitres distincts (l’homme puis le dino), la séquence est l’alliance de deux talents, d’un coté le créateur de Sym Bionic Titan et de l’autre les petits génies de La Cachette, dont on vous recommande l’épisode de Love, Death and Robots. Tout passe donc par l’image, le visuel et les rares mimiques et attitudes du héros armée d’une lance.

Et après un premier acte riche en émotion, le second bascule dans l’action. Le combat entre le héros, et les dinosaures est brutal, monstrueux, titanesque. C’est littéralement une des choses les plus puissante que l’auteur de ces lignes a vu à l’écran ces derniers mois. Une séquence, présente dans le teaser, où Spear (c’est son nom) arrache une dent de l’animal pour mieux s’en servir comme d’un poignard et le massacrer dans des gerbes de sang colle à la rétine.

Seuls dix épisodes de Primal sont prévus sur la chaine Adult Swim (qui sera lancée en France cet été), probablement à la fin de l’année mais les vingt petites minutes qu’on a vu méritent à elles seules l’abonnement.

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