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Critique : Uncle Frank

En attendant la réouverture des salles, on continue d’explorer le petit monde des portails vidéo pour y chercher des films à voir. Ca tombe bien, Prime Video a acquis le nouveau film du créateur de Six Feet Under.

 

LA CRITIQUE

Alan Ball revient ! Scénariste oscarisé pour American Beauty en 1999, il a écrit rien de moins que les séries Six Feet Under puis True Blood.  On lui doit aussi le film Tabou(s) avec Aaron Eckhart et Maria Bello. Il revient donc avec un second long-métrage, partiellement autobiographique, et sorti discrètement sur Prime Video. Si vous aimez son travail, vous ne serez pas déçus.

Si l’Oncle Frank (fantastique Paul Bettany) donne son titre au film, le personnage principal est en réalité une jeune fille qui sera le témoin de cette histoire. Proche de son oncle, donc, elle découvre en allant vivre à New York comme lui qu’il est homosexuel et qu’il l’a caché à sa famille. Ca aurait pu être un non-évènement pour elle mais ils vont devoir retourner dans la maison familial pour assister des funérailles. Précisions que nous sommes dans l’Amérique des années 70 et être gay est toujours vu comme un pêché mortel ou comme une maladie.

Avec sa partie road-trip, Uncle Frank a des airs de Green Book mais Alan Ball est un meilleur scénariste que Peter Farrelly. Les deux films ont en commun le voyage d’une personne rejetée par la société, la différence étant qu’Uncle Frank est partiellement basé sur la vraie vie d’Alan Ball, le scénariste et réalisateur étant un éminent représentant de la communauté LGTBQ aux USA. Il dit avoir voulu fictionnaliser une histoire qui raconterait comment il a fini par avouer qu’il était gay à sa famille. Le film est donc construit en crescendo : on découvre d’abord que le personnage est « à part », puis qu’il ment à sa famille puis qu’il doit aller les affronter jusqu’au clash final.

Le point de vue de la jeune fille est vraiment une belle trouvaille tant Sophia Lillis (découverte dans « Ca ») est une bouffée d’air dans le film. La fraicheur, l’ouverture d’esprit et une certaine naïveté du personnage n’ont d’égal que le talent de la jeune comédienne. Citons aussi Peter Macdissi qu’Alan Ball retrouve ici plusieurs années après un rôle récurrent dans la série Six Feet Under. En intégrant habilement des flashbacks tournés dans un joli décor, Ball soigne sa mise en scène et malgré une photo bien trop jaune, on découvre qu’il est un bon réalisateur.

Le point de vue, l’humour des dialogues et les personnages, font d’Uncle Frank une jolie réussite. D’autant plus que le final tant attendu va se révéler poignant, et très humain. Une petite pépite un peu trop cachée au milieu de Prime Video et qui mérite toute votre attention.

Uncle Frank, d’Alan Ball – Disponible sur Prime Video

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