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Critique : Respire

Vous en avez forcément entendu parler dans la réalisatrice Mélanie Laurent et ses deux comédiennes, Joséphine Japy et Lou de Laâge, multiplient les interventions médiatiques ces derniers jours : Respire sort ce mercredi dans les salles.

Présenté à Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique, la deuxième réalisation de la comédienne devant metteuse en scène Mélanie Laurent arrive donc dans les salles près de chez vous.

Alex s’est collé à la tâche et est allé voir pour vous ce que ça vaut.

 

En plus d’être actrice et chanteuse, Mélanie Laurent est également réalisatrice. En effet, après son premier long, Les Adoptés en 2011, elle décide de repasser derrière la caméra pour adapter librement cette fois-ci le premier livre d’Anne-Sophie Brasme, Respire.

Sujet abordé un millions de fois, Respire raconte donc les tragédies adolescentes se focalisant sur le harcèlement. On y suit Charlie, une jeune fille brillante en Terminal. Elle va y faire la rencontre de Sarah, une fille qui semble avoir une vie merveilleuse. Charlie va lentement tomber sous l’emprise de Sarah, qui ne va pas hésiter à en profiter.

Rendons à César ce qui est à César, Respire n’est pas exempt de qualités. En effet, le film est réellement porté par ses deux comédiennes, Lou de Lâage, parfaite en connasse prétentieuse et déjà brillante dans J’aime regarder les filles, et Joséphine Japy que l’on avait déjà remarqué dans Cloclo (France Gall, c’était elle). Isabelle Carré, quant à elle, y est comme d’habitude parfaite.
La construction du long-métrage est également assez intéressante et prend le temps de se poser (parfois un peu trop) et de présenter ses personnages, de manière à ce qu’on puisse s’identifier un peu à l’une ou l’autre des protagonistes, sachant d’autant plus qu’on évite les clichés sur l’adolescence (uniquement de la vision générale de l’adolescence, du mal-être de cet âge, pas des personnages insipides).

Heureusement pour nous, Mélanie Laurent reste uniquement réalisatrice et prend l’excellente décision de ne pas jouer. Mais force est de constater que la jeune femme a le même talent d’actrice et de mise en scène. Si l’adolescence n’est pas traitée avec facilité, le reste en revanche ne dégouline que de clichés, à l’image de la la scène d’ouverture montrant une famille qui s’engueule dans la cuisine au petit-déjeuner, déjà vu dans mille productions dramatiques françaises.
Les héros sont également déjà-vus. La mère, un personnage faible sous l’emprise de son mari, influence forcément sa fille qui est elle, une personne totalement effacée sous la contrainte de sa meilleure amie, Sarah, la connasse prétentieuse grande gueule. La galerie des seconds rôles n’est pas en reste, mention spéciale au passage en vacances et tous les baba-cools qui vivent dans des caravanes.

De ce fait, jamais Respire ne touchera le spectateur en plein cœur, simplement parce que, même si le sujet est quelque chose de grave, qui arrive, qui existe, on est tellement dans l’excès qu’on n’y croira pas une seconde. Pari raté pour Mélanie Laurent. Entre une caméra portée qui n’a pas lieu d’être et des plans qui desservent totalement le récit, elle a également oublié d’embaucher un directeur photo digne de ce nom.

 

Respire – Sortie le 13 novembre 2014
Réalisé par Mélanie Laurent
Avec Joséphine Japy, Lou de Laâge, Isabelle Carré
Charlie, une jeune fille de 17 ans. L’âge des potes, des émois, des convictions, des passions. Sarah, c’est la nouvelle. Belle, culottée, un parcours, un tempérament. La star immédiate, en somme. Sarah choisit Charlie.

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