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Critique : Pokémon Détective Pikachu

Quatre ans après avoir porté à l’écran le sympathique Chaire de Poule, Rob Letterman retente sa chance derrière la caméra avec une autre adaptation casse-gueule, celle de l’univers des Pokémon et du plus célèbre d’entre-eux : Pikachu, devenu détective le temps d’une histoire.

 

LA CRITIQUE

Aaah les jeux vidéo portés sur grand écran, une longue histoire. On pourrait en citer, des adaptations toutes foireuses, de Super Mario Bros au prochain Sonic en passant par les récents Tomb Raider ou Assassin’s Creed. La licence Pokémon se détache néanmoins un peu du lot : pensée dès le départ comme transmedia, elle a bénéficié de plusieurs long métrages animés venant compléter séries et jeux. Néanmoins, c’est la première fois qu’elle a droit à un film en prise de vue réelle, qui plus est tourné par Hollywood.

Et alors qu’on pouvait craindre le pire, Détective Pikachu se révèle être une agréable surprise.

Reprenant vaguement la trame du jeu d’enquête sorti sur 3Ds en 2018, Détective Pikachu raconte la rencontre entre un garçon à la recherche de son père disparu et la célèbre créature jaune, qui a la particularité de comprendre le jeune homme (et d’aimer boire du café). Ensemble, ils vont se mettre sur la piste de celui que tout le monde croit mort et découvrir, entre autres, une drogue permettant aux Pokemon de devenir « berserk », eux qui vivent en harmonie avec les humains dans une grande ville.

Si le jeu était décalé par rapport à l’univers de Pokémon que l’on connait, le film, lui, va développer un univers mixant tous les éléments classiques. Le simple fait d’ouvrir l’histoire sur une séquence montrant Mewtwo donne le ton. D’autant que le réalisateur Rob Letterman enchaine sur une scène de capture de Pokémon (un Osselait pour les spécialistes) dans un champs, avec une bonne vieille Pokéball. On est donc plus qu’en terrain connu : on est dans un film qui développe brillamment son univers.

C’est la grande force du long-métrage : on y croit de bout en bout, à ce pays où des humains partagent leur quotidien avec des petites créatures à pouvoirs spéciaux. Tourné à Londres, le film bénéficie de décors soignés, d’une jolie photo colorée et d’un milliard de références aux jeux, visant aussi bien ceux qui se sont arrêtés à la première génération (Carapuces, Bulbizarre et Roucool sont partout !) que ceux qui jouent encore sur consoles ou parcourent les rues avec Pokémon Go. Ajoutez à cela une formidable idée de casting : confier ce Pikachu particulier à Ryan Reynolds impeccable pour donner vie au personnage en performance capture, et idéal pour y glisser quelques vannes, même parfois sous la ceinture.

Alors, certes, il y a plein de défauts. Justice Smith a vraiment un jeu très limité contrairement à sa partenaire Kathryn Newton. Et vous avez déjà vu une histoire similaire il n’y a pas très longtemps chez Disney. Ajoutez à cela un dernier acte qui pète trop un câble et vous serrerez un peu les dents. Letterman sait conter des petites enquêtes gentilles avec brio mais tente le mélange aventure/action à grande échelle avec moins de facilité. Sa mise en scène brouillonne n’est pas sauvée par une écriture pas toujours maligne.

Mais difficile de bouder notre plaisir devant Pikachu et son charme ravageur. Le film n’oublie rien ni personne en chemin, montrant tout ce qu’il faut de l’univers pour ravir les fans tout en en gardant sous le coude pour de potentielles suites. Après ce chouette moment de cinéma, on est prêts à tous les attraper

Pokémon Détective Pikachu, de Rob Letterman – Sortie le 8 mai 2019

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