Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Peninsula

On insiste mais allez au cinéma. L’industrie a besoin de vous et la programmation est généreuse : animation pour enfant, formidable comédie dramatique française. Et gros divertissement bourrin à voir entre potes.

LA CRITIQUE

En 2016, le réalisateur coréen de film d’animation Sang-Ho Yeon passait pour la première fois au live et prenait tout le monde par surprise. Ca s’appelait alors Dernier Train pour Busan. Il y était question d’un train, dernier convoi vers une zone sécurisée loin de la horde de zombies qui envahissait la coréen. L’action non stop, le rythme effréné et une foule d’idées en faisait une vraie réussite. Quelques mois plus tôt, le réalisateur s’intéressait déjà à ses morts vivants dans un film d’animation bien différent, Seoul Station, qui rappelait les oeuvres de George Romero. Peninsula est donc le troisième volet de cette saga, où Sang-Ho Yeon change encore son fusil d’épaule.

Après une intro pour rappeler le contexte où on nous explique que la Corée est devenue une zone de quarantaine et que tous les habitants ont fuit, on se retrouve à Hong Kong quatre ans après les évènements du Dernier Train. Là, on va suivre un groupe de protagonistes bien décidés à retourner sur la péninsule (d’où le titre) non pas pour le plaisir de retrouver son chez soi mais pour en piller les ressources et en particulier mettre la main sur un fourgon remplis de bons vieux billets verts. Évidemment, sur place, non seulement les choses ne vont pas se dérouler comme prévu mais nos héros vont découvrir qu’ils ne sont pas les seuls humains encore bien vivants.

Oubliez ce que vous avez vu dans les précédents volets. Ici, Sang-Ho Yeon fait débarquer ses protagonistes dans un pays ravagé où la nature a repris ses droits. Ne pensez pas forcément Mad Max (comme le laisse croire la bande-annonce) mais bien The Last of Us, le dyptique vidéoludique du studio Naughty Dog. Et si vous aimez les comparaisons, voyez Peninsula comme le Aliens de la saga. Le volet précédent montrait des humains en presque huis clos survivant face à des hordes de zombies. Ici, la testostérone et les gros guns sont de rigueur face aux assoiffés de chair fraiche.
Peninsula tire dans le tas et fait des dégâts à travers des scènes d’action et de poursuite impressionnantes. On retiendra en particulier non seulement un très long final particulièrement savoureux mais aussi un personnage, une gamine d’une douzaine d’années qui conduit une voiture au frein à main dans les rues de Séoul, nous offrant deux mémorables poursuites.

La réalisation est efficace et certaines scènes (un fight en cage avec de l’eau partout) sont très belles mais le film n’est pas exempt de défauts. Beaucoup de numérique vient (un peu) gâcher la fête et l’histoire souffre d’un ventre mou, où des tunnels de dialogues se succèdent pour permettre aux protagonistes d’avancer vers le grand final. Il faut donc un peu s’accrocher au bastingage mais ce n’est que pour mieux en profiter par la suite.

Peninsula n’est ni le ride effréné et mémorable qu’était Dernier Train pour Busan. Ce n’est pas non plus ce film à message qu’était Seoul Station. Ça n’en n’est pas moins un solide divertissement, qui montre que l’univers de Sang-Ho Yeon peut encore se décliner en d’autres histoires et en d’autres gens. Et puis, si ça vous avez une voiture, vous aurez forcément envie de tenter le dérapage au frein à main une fois sorti de la salle.

Peninsula, de Sang-Ho Yeon – Sortie le 21 octobre 2020

Voir les commentairesFermer

Laisser un commentaire