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Critique : On The Rocks

Sofia Coppola revient. Après Les Proies sorti en 2017, la réalisatrice retrouve Bill Murray avec qui elle avait tourné Lost in Translation. Pour On The Rocks, une comédie qui flirte avec le buddy movie.

 

LA CRITIQUE

On ne s’attendait pas à voir Sofia Coppola dans une comédie si légère. En effet, la réalisatrice prolifique de Marie-Antoinette n’a jamais fait un film aussi soft qu’On The Rocks, malgré le fait que certains de ses longs tendent vers la comédie. Ce n’est clairement pas son meilleur mais l’ensemble reste drôle et très plaisant.

Dans On The Rocks, Rashida Jones joue une mère de famille surbookée, s’occupant de toute la charge mentale familiale. Deux enfants en bas-âge, un immense appartement dans le cœur de Manhattan et un mari aux abonnés absent pour cause de lancement de startup. Elle a bientôt la quarantaine, n’a plus de temps, ni pour elle, ni pour le livre qu’elle essaie d’écrire.
Oui, le constat de base est éculé, vu 1000 fois ailleurs.
Et puis dans cette situation arrive son père, Félix, joué par Bill Murray. Félix est un riche homme blanc privilégié véritable playboy coureur de jupons, ayant visiblement trompé de nombreuses fois la mère de sa fille. Lorsqu’elle se demande si son mec la trompe, Félix est persuadé que tous les hommes se comportent comme lui. Ensemble, ils vont donc mener l’enquête pour démêler le vrai du faux.

Il y a de nombreuses choses qui étonnent dans On The Rocks. La première, bien sûr, c’est de voir la réalisatrice s’adonner à une comédie US pouvant concurrencer les premiers films de Woody Allen avec en toile de fond New York. et surtout très bavarde (quand ses précédents films sont plutôt taiseux). À l’inverse, on n’est pas vraiment étonné de voir que le décor évolue dans les quartiers riches de New-York et où l’argent ni le temps ne semblent être un problème pour les protagonistes, mais passons.
La deuxième, c’est de ressentir à quel point le film semble personnel dans de nombreux détails, à commencer par la situation de l’héroïne (artiste, en couple, 2 enfants, un père successful etc.). Enfin, on est surtout très étonné d’être face à un vrai buddy movie où les deux personnages principaux s’aiment mais ne se ressemblent pas tant que ça.

Forcément, le duo y est pour beaucoup dans la sympathie que dégage le film. Difficile de ne pas s’attacher au regard pétillant de Rashida Jones, de son franc parler terre à terre qui sied parfaitement à son personnage. Et quand Bill Murray arrive avec sa bonhommie légendaire, le sourire ne quittera pas nos lèvres jusqu’à la fin. Les péripéties, qui sont plutôt un enchainement de petites saynètes, si elles ne révolutionnent pas le genre, sont toujours fines et drôles. Les blagues et situations tombent à pic et Murray, qui n’a rien perdu de son comique, nous proposent certains passages et dialogues hilarants.

On pourra reprocher quand même au film de Sofia Coppola un cruel manque d’émotions. A part la relation père-fille plutôt émouvante, notamment dans une scène dans le fameux bar de l’affiche, toute la fin, notamment, qui aurait pu être un véritable climax émotionnel sur les relations, le rôle des parents et des grands-parents, mais aussi et surtout la discussion dans le couple, n’en est rien.

Malgré ces dernières minutes un peu timides, l’ensemble n’en reste pas moins un moment drôle, plaisant et tout doux. Bref, un film parfait dans ces temps un peu moroses.

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