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Critique : Mulan (2020)

L’article qui suit a été écrit une première fois en mars 2020 après avoir découvert le film en projection presse. Depuis, la crise sanitaire du Covid19 a éclaté et Disney a fait le choix de montrer Mulan sur sa plate-forme Disney+ moyennant un surcout. Partout sauf en France, où le film arrive donc prochainement. On peut donc enfin vous en parler.

 

LA CRITIQUE

Initialement prévu pour le 25 mars et repoussé à cause du coronavirus, Mulan débarquera finalement sur Disney+ le 4 décembre. Ce n’est pas la première fois que Disney s’intéresse à la légende chinoise puisque Tony Bancroft et Barry Cook s’y étaient collés en 1998, ce qui a donné le film d’animation que vous connaissez. Mulan version 2020 s’inscrit donc dans la longue liste des « remakes live » auxquels Disney nous a habitué et après Le Roi Lion ou encore Aladdin.

L’histoire qui se déroule bien avant notre èe est celle d’une jeune fille chinoise qui prend la place de son père, enrôlé de force dans l’armée de l’Empereur pour lutter contre les Huns. Evidemment, elle est une femme et doit donc cacher son apparence en se faisant passer pour un homme. Mais au delà de son genre, Mulan est surtout une formidable combattante.

Dans l’esprit de ce que Kenneth Branagh avait fait pour Cendrillon, Niki Caro dépouille Mulan de ses aspects cartoonesques et en limite la magie. Exit donc le dragon Mushu et son compagnon criquet, pourtant au coeur de l’intrigue du film initial. Pas question non plus d’évoquer les ancestres du personnages. A la place, seul un phœnix et une sorcière viennent apporter un peu de surnaturel à une histoire qui se veut bien sérieuse. Ces choix sont d’autant plus discutables que le phoenix et le dragon ont fondamentalement le même rôle. Alors pourquoi ne pas avoir gardé l’original, surtout vu sa fanbase, et même de là à lui offrir un rôle différent ?

Dans cette production au casting totalement asiatique, Niki Caro fait un boulot honorable sans jamais être exceptionnel. Il y a quelques plans bien trouvés, notamment ceux où la caméra tourne avec l’action, et quelques scènes de combats correctement troussées. Mais alors que la réalisatrice aurait pu rendre hommage au cinéma chinois, elle se contente d’un service minimum. Coté casting, si les seconds rôles font correctement le boulot, Yifei Liu a bien du mal à donner du corps à son héroïne – véritable Mary Sue qui fait tout à la perfection. Vous trouviez que Rey de Star Wars était un personnage sans défaut ? Attendez de voir Mulan.

Moins creux que le Roi Lion, moins désespérant qu’Aladdin, Mulan n’a rien à apporter à la franchise. Comme pour beaucoup de remake live produits par Disney pour des raisons qui nous échappent, l’original en animation est toujours bien plus solide que cette nouvelle proposition. En soit, le film n’est pas totalement raté.

Mais vous aussi, vous préférez Mushu, et la réalisation de Niki Caro ne fera que conforter votre opinion.

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1 commentaire

  • par broack dincht
    Posté vendredi 27 novembre 2020 15 h 25 min 0Likes

    ils ont supprimé Mushu, les chansons, le méchant initial (certes remplacé par presque le même) pour des questions de droit. Il y a eu des problèmes entre le réal du dessin animé et disney et au final disney ne pouvait plus raconter la même chose, ils n’ont pu garder que les persos historiques ayant réellement exister et le thème général. On retrouve des choses proches, comme la scène du bain dans la rivière ou l’avalanche (où Mulan semble employer la Force), mais sans doute le max qu’ils pouvaient faire.
    Après moi le l’ai trouvé sympa. Certes l’histoire est hyper classique du perso qui vit en marge obligé de se cacher des autres et qui grandira grâce au pouvoir de l’amitié, on retrouve tout de même pas mal d’éléments de mise en scène très chinois dans l’âme et qui marche.
    Sur moi ça a marché.
    Pas un grand film, mais un bon moment quand même

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