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Critique : Love and Mercy

Wouldn’t it be nice if we were older, Then we wouldn’t have to wait so long

Comme en écho au soleil qui inonde la France ces derniers jours, un film consacré à la vie des Beach Boys sort en salles, ce groupe mythique dont les chansons sont associées au soleil, au surf ou à la Californie.

Réalisé par Bill Pohlad célèbre producteur dont c’est la première réalisation, Love and Mercy réunit Paul Dano, John Cusack ou encore Elizabeth Banks.

 

LA CRITIQUE

‘Round, round, get around, I get around ! 

Qui n’a jamais vibré / chanté / dansé au son entêtant et entrainant des Beach Boys ? Mais qui connait vraiment l’histoire derrière le génie de ce groupe, Brian Wilson ?

Unique (ou presque) compositeur de ces tubes, le leader charismatique du groupe culte était (et est toujours) vraiment brillant. Il a sans cesse repoussé plus loin ses limites, celles de son groupes pour tirer vers le haut l’ensemble de l’industrie musical. L’album Pet Sounds, qu’il a enregistré seul, refusant d’aller en tournée avec ses camarades, est d’ailleurs considéré comme l’un des meilleurs albums de tous les temps, et il a d’ailleurs inspiré Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Mais Brian Wilson, en plus d’être sourd d’une oreille, est atteint de troubles bipolaires et schizo-affectif (il entend notamment des voix).
Brian Wilson a également été longtemps sous l’emprise de son psychologue, Eugène Landy, qui le droguait et l’isolait de sa famille et du groupe. Le chanteur rencontrera aussi la femme de sa vie, Melinda Ledbetter.

Ce sont ces deux périodes que Love & Mercy décide d’aborder.
La fin des années 60, la meilleure décennie musicale du monde est dans un premier temps abordé. Paul Dano y incarne un jeune Brian Wilson et le long métrage se focalise principalement dans les studios d’enregistrement.
L’autre période abordée est celle des années 90, de sa relation néfaste avec Eugène Landy. Et comme derrière chaque grand homme il y a une femme, on s’attardera aussi longuement sur sa relation avec Melinda Ledbetter. 

Le dernier biopic sur un monstre de la musique que l’on a pu voir sur nos écrans était celui sur James Brown, l’infâme (le mot est faible) Get on up. Mettre en image la vie du chanteur des Beach Boys étant tout aussi casse-gueule, le résultat n’a pu que surprendre.

Toujours dans cette volonté de ne plus livrer des biopics classiques (qui a dit chiant ?) allant de la naissance à la mort, le film préfère mettre en parallèle ces deux époques importantes de la vie du leader. Mais c’est cette « originalité » (toute proportion gardée) qui sera aussi le grand défaut du film, constamment le cul entre deux chaises : s’attarder sur la musique (partie passé) ou sur l’humain (partie récente). Et évidemment, l’une partie vous intéressera plus que l’autre.

Ainsi donc, la partie musicale est sûrement la plus aboutie. Si Paul Dano fait du Paul Dano (ceci étant, il le fait toujours bien), Bill Pohlad décide surtout de s’intéresser au processus de création des plus grands tubes et à l’esprit génial de Brian Wilson. Il adopte une mise en scène très stylisée et une superbe image. Mais surtout, l’ensemble est porté par une BO signé Atticus Ross (Gone Girl, Social Network), revisitant et s’appropriant les chansons des Beach Boys de manière absolument hallucinante.

La deuxième partie est effectivement moins intéressante. On s’intéresse plus aux personnages, moins à la musique. Néanmoins, elle brille par son trio d’acteurs. C’est un vrai plaisir de revoir John Cusack sur le devant de la scène et il éclipse la prestation du toujours impeccable Paul Giamatti (on dirait que le rôle a été écrit pour lui) tant il semble totalement incarné Brian Wilson. Face à lui, Elizabeth Banks continue à révéler son talent aux yeux du grand public. Malheureusement c’est beaucoup trop cousu de fil blanc.

Film hybride, Love & Mercy n’en est pas moins une réussite, aussi bien pour sa mise en scène que ses acteurs. On aurait aimé que le film s’attarde encore plus sur le processus de création de ces superbes chansons, mais l’ensemble n’est pas loin d’être brillant.

 

Love & Mercy, la véritable histoire de Brian Wilson des Beach Boys – Sortie le 1er juillet 2015
Réalisé par Bill Pohlad
Avec Paul Dano, John Cusack, Elizabeth Banks
Derrière les mélodies irrésistibles des Beach Boys, il y a Brian Wilson, qu’une enfance compliquée a rendu schizophrène. Paul Dano ressuscite son génie musical, John Cusack ses années noires, et l’histoire d’amour qui le sauvera.

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